VQui fut penaud, quand il se vit en voiture ? Ce fut le lieutenant Pierre de G… que Mme R… n’avait même pas reconnu. Tout émue encore des légitimes inquiétudes que venait de lui donner le duel de son fiacre avec un ennemi aussi formidable que la diligence, elle se tenait coite dans son coin, respirant un flacon de vinaigre. Une formalité nous arrêta à la barrière. Le conducteur, calmé, profita de ce temps d’arrêt pour présenter ses excuses à ma voisine. – Si j’avais su que c’était vous qui arriviez, madame R… lui dit-il, j’aurais tapé moins fort. Mais c’est que votre brigand de cocher s’exposait à vous faire abîmer. S’il n’y avait eu que lui, je me serais donné le plaisir de lui passer sur le corps avec mes chevaux, allez. Mme R… adressa au conducteur un petit sourire pour reconnaître