Les retrouvailles

3180 Words
La vie doit sans doute aimer les gens à la grande prétention. Moi qui avais pour habitude de faire des voyages chics en première classe, je me retrouvais aujourd’hui à traverser la mer et le désert par voie clandestine. Pendant presque six jours non-stop, je risquais ma vie. Je risquais d’être prise au piège, soit par des Boko Haram, soit par la nature elle-même. Mais peut-être je devais m’inquiétée beaucoup plus de ce que je pourrais faire, que de ce que l’on pourrait me faire. J'avais rencontré un vieil homme à la sortie de la ville. Il n'avait rien dit de plus à part. --- Nous en avons pour plusieurs jours avant de rencontrer ton père. Suis-moi et cache bien ton visage. Après ça je me mis à le suivre comme une enfant. J'avais une écharpe enroulée sur le visage pour éviter que l'on me reconnaisse. Il fallait se dépêcher et quitter la ville avant que ma mère ne se mette à ma recherche. Je n'arrivais toujours pas à croire ce que j'étais en train de faire. Je souhaitais encore sortir de ce rêve. Mais chaque fois que je me réveillais c'était sous les bruits de ce vieil homme qui me demandais de me lever pour qu'on recommence notre périple. Quelle triste réalité ! --- Alain tu me manques tellement (Disais-je en regardant le ciel étoilé dans le désert) Néanmoins je redécouvrais le monde dans lequel je vivais. La sensation que l'on a par avion n'est en rien comparable à celle d'un voyage clandestin je dois dire. Cette montée d’adrénaline qui fait irruption dans notre corps au moindre coup de feu. Vous courez sans savoir où vous allez et lorsque vous êtes enfin à l’abri, vous tombez sur un magnifique palais de couleurs dans le ciel qui vous rappelle à quel point l’expérience que vous vivez est unique et sans pareille. Au fond de moi j'avais peut-être toujours été une aventurière. Du Cameroun jusqu'à Djibouti en passant par le Tchad, le Soudan et l'Éthiopie. Je redécouvrais le vert pâturage et les déserts. Et que dire de la traversée du fleuve du Nil où vous êtes accompagné d’un magnifique orchestre d’oiseau et d’animaux rampant qui chante pour le plaisir de leurs convives. Pour ces quelques instants de beauté, je me sentais revivre. Nous arrivions afin à Ali Sabieh, la deuxième plus grande ville de Djibouti. Son climat tropical me faisait un effet de renouveau et de mystère sur la peau. A l'entrée de la ville se trouvait un jeune homme, de taille moyenne, arqué, la peau noire et les cheveux crépus. Il était différent des habitants de cette ville. Il n'était pas somali. Ça devait être un étranger tout comme moi... Vieil homme : C'est ici que nos chemins se séparent jeune fille. Tu suivras ce jeune homme. Il te conduira à ton père. J'hochais la tête en signe d'accord. Ils se séparèrent en parlant une langue que je ne maîtrisais pas. Mais la seule chose qui me disait de leur faire confiance, c’était la couleur de leurs âmes. Elles étaient vertes et me rappelaient le respect. Ils devaient sans doute être redevable à mon père pour prendre autant de risque pour moi. --- N'aies pas peur. Je suis Yannick, mais les habitants d'ici m'appelle Salif (Dit-il en prenant ma main) En tâtant ma main môle et sourit légèrement. Salif : Blonde aux yeux bleus. Tu ressembles à ton père. --- Merci et je n’ai pas peur. Pas encore. Moi c’est Anna. Pourquoi on t’appelle Salif ? Salif : Il faut se fondre dans la masse. Donc ne soit pas surprise que tu aies un nom d'adoption, c'est pour ta sécurité. Suis-moi, c'est par ici (Dit-il en me tenant par la main) Il avait un comportement très familier pour quelqu’un qu’il rencontrait à peine. A mesure qu'on entrait dans la ville, mon cœur battait. J'allais bientôt rencontrer mon père que je croyais mort depuis ma naissance. J'avais trouvé une rare photo de lui dans les affaires de ma mère et j'espérais que ce soit le même visage, un peu couvert par la vieillesse. Il me tenait fermement par la main et m'engouffrais dans un marché bondé et très agité. Nous avions encore pris un moyen de transport et nous arrivions dans un campement près d’une forêt. Chacun vaquait à ses occupations, mais à voir leurs couleurs, ils semblaient avoir des similitudes. --- C’est ici que vous restez ? (Demandais-je en le suivant) Salif : Oui, pour le moment. Ton père est ici. Il m’amena derrière les tentes et j’y trouvais de jeunes hommes et femmes en train de s’entrainer au combat et au tir à l’arc. C’était un spectacle que je n’avais pour habitudes de ne voir que dans les films. Parmi eux se trouvait un homme aux cheveux gris. Il avait fière allure pour l’âge qu’il devait faire. Et toutes les couleurs de ce campement convergeaient vers lui. Salif s’arrêta près de lui et l’appela. Salif : Chef ! Il était dos à moi et j’avais les mains qui tremblaient comme une feuille menacée par le vent. Il se retourna vers nous et nos regards se croisèrent. Lorsqu’il me vit il se mit à sourire et m’appela. Chef : Anna ! Je sortis la photo de ma poche et je la comparais à l’homme que j’avais en face de moi. La réponse était si évidente. Une joie que je ne m’expliquais traversa tout mon corps et je me ruais comme une enfant jusqu’à ses bras. --- Papa ! (En l’embrassant) Je m’étais mise à pleurer pendant qu’il me berçait. Je n’avais aucun souvenir de lui mais c’était comme si je le connaissais depuis toujours. Le voyage m’avait énormément épuisée. Il m’avait demandée de me reposer un peu. J’avais pris un bain et j’avais mangé assez pour m’endormir dans sa tente comme un animal repus. J’avais dormi plusieurs heures. Je me réveillais au milieu de la nuit et j’étais toujours seule dans la tente. Lorsque je sortis, je trouvais mon père assis autour d’un feu de camp avec quelques hommes à lui parmi lesquels Salif. Chef : Viens t’asseoir ma fille (Proposait-il) J’enroulais une grosse écharpe autour de moi et je m’assis près de lui. --- Qu’y a-t-il ? (Demandais-je) Chef : Je suis désolé de devoir couper court à ton repos mais c’est important pour ta survie et la nôtre. --- Non ça ne me dérange pas. J’ai beaucoup de question à te poser. Chef : Je t’écoute. Je regardais autour de moi et fis signe à mon père qu’on devrait peut-être en parler à huis clos. Chef : Ne t’inquiète pas. Ils peuvent rester. --- Okay. Pourquoi tu es partie papa ? Pourquoi maman m’a dit que tu es mort ? Qui est ma mère ? Tellement de questions fusaient dans ma tête que je les sortais, sans réfléchir au contexte de la conversation. Il fallut que mon père m’apostrophe pour que je m’arrête. Chef : Calme-toi. Je me mis à respirer lentement. Une fois mon calme revenu, il renchérit Chef : Est-ce que tu crois en Dieu Anna ? Cette question me fit entrer dans mon fort intérieur et regarder au fond de moi-même pour me rendre compte de la réponse. Je ne savais plus en quoi croire. --- Je ne sais pas. Encore moins après tout ce qui s’est passé dans ma vie récemment. Salif : Si tu as déjà vu un démon alors tu dois croire que les anges existent (Ajouta-t-il) --- Vous voulez dire que ma mère est… Chef : Oui Anna. Ta mère est un démon. Un archidiable. --- C’est une blague. Chef : Non, malheureusement. L’enfer possède neuf royaumes, tous sous le commandement du roi Baal. Et ta mère est la princesse du royaume de l’Averne. Celui dont tu es sensée être l’héritière. Salif : Zariel ! C’est comme ça qu’elle s’appelle. A la prononcée de son nom les flammes du feu de bois augmentèrent seules, et nos ombres nous recouvraient comme si elles tentaient de nous protéger du regard de la lune. --- Zariel ? J’ai déjà entendu quelqu’un l’appeler ainsi quand j’étais petite. Je cherchais dans ma tête où est-ce que je l’avais entendu mais ça semblait encore flou. Chef : Quelle que soit la nature de l’information sur ta mère que tu pourrais avoir, elle nous sera très utile, alors prend bien le temps de réfléchir. En ce qui concerne la raison de ma disparition… --- Pourquoi ? Pourquoi tu es partie si tu savais que j’étais autant en danger ? Pourquoi ne pas m’avoir prise avec toi ? Chef : Calme-toi s’il te plaît. Je pliais mes genoux jusqu’à mon menton et je l’écoutais en essayant de ne pas cligner des yeux pour éviter qu’une larme ne s’égare. Chef : Ta mère et moi étions très amoureux dans notre jeunesse. Mais les conditions dans lesquelles nous vivions à étaient l'époque très miséreuses pour elle. C’était une femme ambitieuse, mais impatiente, beaucoup trop pour l’homme que j’étais. On avait l’habitude de se disputer au sujet de sa quête effrénée d’argent et de pouvoir. Et on se séparait à chaque fois en queue de poisson. Un soir alors que nous rentrions d’une fête un peu arrosée, nous sommes tombés sur un homme étrange. Il nous demandait de jouer à un jeu avec lui. --- Lequel ? (Demandais-je) Chef : Ta mère devait l’aider à préparer sa demande en mariage pour sa femme, et en échange, il nous offrait l’or et le pouvoir. Tous les désirs de notre cœur. C’était une proposition bien trop étrange pour un jeu aussi simple alors je refusais. Mais ta mère était comme envoutée par cet homme. Elle ne m’entendait plus. C’était comme s’il l’avait charmée. Il savait ce qu’elle voulait et ses yeux brillait à sa vue. Il posa un genou au sol et retira l’une de ses bagues pour l’insérer autour de son annulaire et lui demanda de l’épouser. J’essayais de bouger ou même de parler mais j’étais comme paralysé devant le spectacle qui avait lieu. Elle accepta de l’épouser et plus tard, il s’en alla en lui laissant la bague autour du doigt. C’était là le début de mon calvaire. --- Une bague ? Rouge rubis ? Chef : Oui --- Elle ne quitte jamais son doigt. Je ne l’ai jamais vu sans cette alliance. Chef : C’est dans cette bague qu’elle puise toute sa force. Au début je lui demandais de retirer cette bague de son doigt mais elle refusait. Je ne la prenais pas au sérieux parce qu’elle me rassurait toujours de la garder juste parce qu’elle la trouvait jolie. Mais un soir alors que je dormais, je me suis réveillé au milieu de la nuit et j’ai surpris ta mère avec un couteau en main. Elle se scarifiait le poignet et répétait sans cesse qu’elle allait me tuer et pour qu’elle puisse être mariée à lui. --- Baal ? === THROWBACK === *** Dans la peau du père d’Anna*** Lorsque je vis qu’elle se scarifiait, je tentais de lui arracher le couteau mais le regard qu’elle me lança à cet instant me glaçait le sang. --- Ne me touche pas ! (Dit-elle) Elle se mit à rire en me regardant et sortit sa langue. Elle me regardait comme une viande appétissante et je descendais du lit apeuré. --- Chérie qu’est-ce qui t’arrive ? --- Je ne suis plus ta chérie. Je suis Zariel ! La déesse du royaume de l’Averne. --- Quoi mais qu’est-ce que tu racontes ? Pendant que j’essayais de comprendre ce qui se passait elle me soulevait d’une main et n’hésita pas à prendre ma vie. Mais je fus sauvé des hommes qui surgirent de nulle part et s’engagèrent dans un combat contre elle. Hélas, ils n’étaient pas de taille contre elle. Mais ils avaient réussi à me sortir vivant de là. Une fois à l’abri du danger, j’appris que les hommes qui m’avaient sauvé étaient des exorcistes, ou des chasseurs de démons. ======= ======= *** Dans la peau d’Anna *** Chef : C’est ainsi que j’étais partis avec eux, la laissant enceinte de toi. Et je m’étais promis de tout faire pour la libérer de l’emprise de ce démon. Grâce à ces chasseurs, j’ai appris tout ce que je savais sur les démons, comment les combattre et se protéger d’eux. Comme ce collier que tu portes autour du cou. Ce que mon père me racontait me semblait si invraisemblable, mais elle n’était pas loin de ce que j’avais vécu avec… --- Alain (Crias-je) Chef : Qui est-il ? --- Je l’ai tué à cause de ce monstre. Chef : Je vois. Mais ce ne sera probablement pas le seul être chère que tu perdras désormais. Salif : Et s’il n’y avait pas eu ce drame à la télé nous n’aurions jamais su qu’il était temps. --- Qu’il était encore temps ? Comment ça ? Chef : Ton anniversaire. Il aura lieu demain et il sera là. --- Qui sera là ? Chef : Baal. Il viendra pour prendre ta main. Et tu succèderas à ta mère sur le trône Averne. --- Il n’existe pas de moyen d’en réchapper ? (Demandais-je) Chef : Il y a bien un moyen. C’est pour ça que tu es ici. Mais ce ne sera pas chose facile. Tu en sauras plus demain. En attendant, nous allons nous reposer. Tous se levèrent et allèrent dans leurs tentes respectives et Salif me souhaitais la bonne nuit en me regardant étrangement. Il avait une couleur pâle. Il était inquiet. Nous nous séparions sur cette intrigue qu’ils me laissaient et ils allèrent se reposer. Pendant les prochaines vingt-quatre heures, j’entrais dans la forêt avec mon père, Salif et quelques hommes à eux. Nous nous étions levés tôt pour prendre la route. J’enfilais un jean noir, des bottes en cuir et un par-dessus. J’attachais mes cheveux en chignon et je partis avec eux. J’ignorais où est-ce qu’on m’amenait mais je savais que j’aurais les réponses à mes questions une fois sur les lieux. Nous arrivions dans une clairière. Avec du sang d’agneau ils dessinèrent un cercle de transmutation au centre duquel je devais me positionner. Ils attachaient ensuite de lourdes chaines sur mes mains et chaque extrémité étaient reliées à un arbre. Il était presque minuit. --- Ce cercle, à quoi il sert ? Chef : Nous allons reproduire le rite des fiançailles avec le prince des enfers. --- Pourquoi ? Et ce cercle à quoi il sert ? Chef : Nous voulons l’attirer jusqu’à toi. --- Vous avez l’intention de le tuer ? Salif : Il n’est pas possible de tuer le prince des enfers. --- Dans ce cas, pourquoi vous l’inviter à prendre possession de mon corps ? Chef : Tu vas devoir le dompter. C’est la seule option que nous avons pour te sauver. Il prit ma main et ajouta. Chef : Le soir où ces chasseurs étaient venus pour me sauver de l’emprise de ta mère, nous t’avions consacré au seigneur. Même si tu as l’impression d’être un démon, il y a une part de lumière en toi. Tu devras la trouver et te concentrer sur elle, pour pouvoir dominer sur tes pulsions. --- Qu’est-ce qui va se passer si je n’y arrive pas ? (Demandais-je) Chef : Soit c’est toi qui nous tuera tous, soit c’est nous qui te tuerons … (Dit-il le regard rempli de peine) Il s’éloigna ensuite du cercle et le rite des noces de Satan pouvait commencer. Un vent fort souffla dans la clairière. L’adrénaline montait en moi, la lune était pleine et ses rayons convergeaient vers le centre du cercle de transmutation et me recouvraient entièrement. Je commençais à me sentir envahir d’une présence inconnue. --- Qu’est-ce qui se passe ? Papa ? Chef : Anna ! Les prochaines heures seront les plus difficiles. Tu vas rencontrer Lucifer en personne. Ou du moins la part de lui qui vit en toi. Tu dois être forte et ne pas te laisser avoir. C’est un maître charmeur (Criait-il) --- Papa ! Ne m’abandonne pas s’il te plaît. Le vent qui soufflait souleva une grande quantité de feuilles mortes autour de moi. Je ne voyais plus mon père et ses hommes. C’était le silence total. Une fois le vent calmé, je me mis à le chercher en criant mais personne ne me répondait. --- Papa ! Salif ! Vous êtes où ? Pourtant je sentais la présence de quelqu’un. Je continuais de regarder dans tous les azimuts jusqu’à ce que j’entende de nouveau la voix de mon père dans mon dos. Chef : Anna ! (Dit-il en me prenant dans ses bras) --- Où étais-tu passé ? (Toute rassurée) Chef : Excuse-moi ma fille, je suis là maintenant. Laisse-moi te sortir de là, on trouvera un autre moyen de te protéger de ce démon. Pendant qu’il tentait de défaire mes chaines je remarquais qu’il était seul avec moi, et il se trouvait à l’intérieur du cercle de transmutation. Il y avait quelque chose d’étrange. Mon père avait perdu sa couleur, il était vide. Comme s’il avait soudain perdu son humanité. Il finit par remarquer mon silence et croisa mon regard sur le sien. Chef : Qu’est-ce qu’il y a ma chérie ? --- Tu n’es pas mon père. Chef : Quoi qu’est-ce que tu racontes ? C’est bien moi, je suis là pour te sortir d’ici. --- Tu n’es pas mon père ! Bonsoir Baal ! (Dis-je toute en colère) Il se mit à sourire et l’expression de mon visage changea à la vue du spectacle qui se passait en face de moi. Du sang sortait de ses yeux et sa peau craquait comme un sol aride sous les coups du soleil à son paroxysme. Une gigantesque queue de reptile sortit de son dos et deux cornes arboraient les côtés de son front. Sa taille augmentait considérablement et son ombre seule suffit à changer l’atmosphère de la clairière. Mon corps tout entier était figé devant la stature imposante du géant homme-bête qui se présentait à moi, et me faisait un sourire narquois. Je devais lever la tête de presque quatre-vingt-dix degré pour croiser son regard glacial. Sa présence était si prédominante, que je la sentais qui résonnait dans tout mon être, et mes genoux fléchirent seuls contre ma volonté. Il avait la voix si tonitruante qu’il lui suffisait d’un soupir pour que le sol tremble. Quelle masse ! Son touché suffisait à remplir mon être d’un froid en deçà du zéro absolu. Les térébinthes avaient toutes flétries et la rivière avait perdu ses eaux. En l’espace d’un instant, la clairière si joliment coloriée de vert, s’était changée en un tombeau obscure au feuillage mort, éclairé par une pleine lune de sang. Il s’accroupi pour se rapprocher de moi et me caressait du bout de son index, qui faisait la taille de mon visage. Baal : Tu es très perspicace. Tu ressembles tellement à ta mère, Anna. J’étais tétanisée. C’était donc ça, la part du roi Baal qui sommeillait en moi ? J’avais perdu ce combat avant même de l’avoir entamé…
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