Chapitre XAu bout de cinq jours de délire et de prostration, le baron Paul Morgan croyait encore entendre la voix de son oncle lui parlant de probité et d’honneur et l’engageant à restituer une fortune dont l’origine était souillée. Il se rappela donc avec une netteté parfaite les paroles du défunt et il dit à son ami M. Léon de Courtenay dont la stupeur allait croissant : – Écoute-moi, tu vas voir que je n’ai pas le délire. Et il lui répéta mot pour mot tout ce que le vieillard lui avait dit avant de mourir. M. de Courtenay l’écouta jusqu’au bout sans l’interrompre : Mais un sourire glissait sur ses lèvres. – Mon ami, dit-il enfin, tout cela est absurde. – Absurde ! exclama le baron. – Sans doute. – Ce n’est plus moi qui suis fou, c’est toi, dit encore Paul Morgan. – Oh ! tu cro