Chapitre VIIISalbris est un joli village qui a des airs de petite ville. On y trouve jusqu’à trois rues bien alignées, et des maisons blanches et coquettes. Tout à l’entour s’étend une plaine sablonneuse ; mais au-delà commence la sapinière, cette forêt moderne qui a remplacé les marécages couverts d’ajoncs, et d’où la fièvre s’exhalait aux rayons du soleil. Un quart d’heure après son départ de la station, le char à bancs courait sur une route tracée à travers les sapins et impénétrable aux rayons du soleil. M. Léon de Courtenay, tout en prenant une mine consternée pour être fidèle à sa promesse de se montrer convenable, accablait Germain Maubert de mille questions. Le pays était-il giboyeux ? Y rencontrait-on du cerf ou du chevreuil ? La perdrix rouge était-elle abondante ? Valait-il