Chapitre XXILe baron Paul Morgan regardait M. de Courtenay avec une sorte d’épouvante. Celui-ci lui imposa silence d’un geste. – Écoute-moi donc, dit-il. – Mais… – Écoute-moi. Ton beau-père est ruiné, mais il peut, avec ce qu’il a de propriétés, payer tout ce qu’il doit ; seulement, ces propriétés, il faut avoir le temps de les vendre, et c’est le temps qui lui manque. Un Anglais, lord H…, qui a déposé huit cent mille francs chez lui, les demande pour demain. Il faut les trouver. – Mais, s’écria le baron, tu sais bien que cet argent dont tu parles n’est pas à moi. – Soit. Mais tu peux en prêter une partie, qui te sera remboursée à la vente de l’hôtel et des terrains. Puisque les gens spoliés ont attendu quarante ans la restitution que tu te proposes, ils te feront bien crédit quatre