II Un crime est découvert Un peu après minuit, Mme Destol qui sommeillait dans le couloir de la villa d’Enghien, devant la porte de la chambre où elle avait enfermé sa fille, remua et prononça quelques vagues paroles. Les quatre bridgeurs qui, résignés, gelés et fatigués, jouaient toujours, automatiquement, annonçant leurs demandes à voix basse, levèrent les yeux. Mme Destol s’éveilla tout à fait, fixa sur eux un œil ahuri d’abord… – Hein, quoi, qu’est-ce qu’il y a ? balbutia-t-elle, ne se souvenant plus de rien, et confondue de se trouver là et de l’aspect insolite que les quatre hommes présentaient avec leurs cols relevés, leur chapeau sur la tête, et mal éclairés par la débile lueur de la lampe à pétrole. Puis elle se souvint, rit et dit : – Vous en avez des têtes !… Je n’ai pas