IV Deux associés À travers l’étendue neigeuse, malgré le brouillard et la nuit qui venait, la troïka, guidée par la main sûre de Baratof, filait vite. Gérard restait silencieux, mais Baratof reprit la conversation : – Alors, mon message t’est bien parvenu ? – Comme tu vois, puisque j’ai fait ce que tu voulais. – Le plan était clair, hein ? Les indications précises ? – Oui, suffisamment ! – Je te félicite encore, une expédition pas commode. Gérard eut un geste d’indifférence. Baratof reprit : – Avant d’allumer le signal, je m’étais mis d’accord avec les agents polonais… Oh ! sans leur dire ce qu’ils n’avaient pas besoin de savoir. Il eut un rire silencieux et, après un autre silence : – Ils nous attendent chez moi, tu sais… – Qui ça « ils » ? demanda Gérard. – Eh bien, mais nos