IV La maison de M. Mulot se trouvait à l’extrémité du village, à quelques pieds en arrière de la ligne des autres façades, au fond d’un petit carré fermé du côté de la route par une rangée de bourrées dressées contre une perche transversale. Un étroit sentier, coupant cet espace en deux parties égales, conduisait à la porte. À droite, s’arrondissaient une douzaine de choux ; à gauche, quelques haricots gravissant le long de leurs rames, semblaient monter à l’assaut pour se disputer l’air et le soleil interceptés par les pignons voisins ; une giroflée languissante et chlorotique s’étirait indéfiniment dans une marmite fêlée. La porte était entrouverte. M. d’Estrigny entra sans bruit et se trouva dans l’obscurité. Il se sentit envahi par une odeur fade et malsaine, odeur de fièvre, de catap