Denise essuie quelques larmes d’attendrissement que lui fait verser le dévouement du vieux soldat ; puis elle s’écrie, en prenant la main de Bertrand et la serrant dans les siennes : – Ah ! que c’est bien ce que vous dites là, monsieur Bertrand ! que c’est joli d’aimer quelqu’un comme ça ! – Est-ce que cela vous étonne ? est-ce que vous pensiez que M. Auguste ne méritait pas d’être aimé ainsi ? – Je ne dis pas cela, monsieur, au contraire. Encore un coup, monsieur Bertrand. – Volontiers, mamzelle. Denise était charmée d’entendre parler d’Auguste, et comme le vin rendait Bertrand très communicatif, il continua ; car, lorsqu’il parlait de son bienfaiteur, c’était comme le chapitre de ses campagnes, il n’y avait plus moyen de l’arrêter. – Oui, jolie enfant, M. Auguste est un brave garço