Chapitre 18

2345 Words
Liam Les filles étaient allées dormir et j'étais resté au salon avec Bertrand et Lucile. - Bon, je vais y aller, dit Bertrand en se levant. - Merci beaucoup Bertrand. Je n'avais aucunement l'intention de prendre la route de l'aéroport tout seul, surtout après la fatigue de la journée. On va sortir ensemble, je vais en profiter pour raccompagner Lucile, dis-je en prenant mes clés de voiture. - Euh, je pensais passer la nuit ici, lança Lucile d'un air innocent. - Lucile, je suis extrêmement fatigué et j'ai besoin de repos, répondis-je d'une voix légèrement irritée. - Je suis fatiguée moi aussi et je t'évite ainsi un voyage en pleine nuit. De toute façon, je compte me lever très tôt demain, j'ai une cliente qui a demandé des tresses. Je dois être au salon à 7 h. - D'accord, cedai-je à contrecoeur. Je sortis raccompagner Bertrand à sa voiture. - Ça va ? demanda Bertrand en me regardant attentivement. - C'est compliqué man, soupirai-je. - C'est quoi le problème exactement ? - Je ne sais pas. Je ne sais que te repondre. Depuis un certain temps, je me pose beaucoup de questions concernant ma relation avec Lucile. - Et pourquoi donc ? demanda Bertrand sans me quitter du regard. - En fait, Lucile et moi sommes en couple depuis près de six ans comme tu le sais très bien. Lucile depuis le début s'est toujours habillée de façon luxueuse. Au départ, elle habitait avec ses parents, mais très vite, elle s'est prise une chambre à louer quand elle a ouvert son salon de coiffure. Je lui ai fait savoir que selon moi, c'était un peu trop tôt, elle n'avait pas la moindre idée des revenus que lui rapporterait son salon de coiffure pour s’offrir déjà un loyer. - Je vois, répondit simplement Bertrand. - Elle est très vite sortie de la chambre à louer pour un appartement haut de gamme, affirmant que le salon marchait très bien et qu'elle pouvait se permettre ce loyer. Disons que jusque-là, la situation ne me plaisait pas, mais je n'en ai pas fait un plat. Ce qui m'oblige à m’interroger est que lors de ma dernière visite chez elle, j'ai eu la surprise d'y trouver un oncle à elle. Elle m'a ensuite présenté l'oncle en question et ce dernier s'en est allé presque après mon arrivée. - Tu ne l'as jamais vu cet oncle ? demanda Bertrand. - Justement non, et crois-moi, je connais presque toute sa famille. J'ai essayé de l'interroger par rapport à l'oncle en question, mais elle a été très évasive. - Je vois. - Je lui ai demandé à le rencontrer une autre fois, mais elle m'a dit qu'il était actuellement en déplacement et que nous nous verrons dès son retour. - Je ne sais quoi te dire, dit Bertrand. - Je ne saurais dire pour quel motif, mais cela me porte à réfléchir, bref, disons que c'est une situation qui ne me plaît pas. - Je te comprends, essaie tout de même de mettre cette histoire au clair. - J'en ai bien l'intention, répondis-je simplement. On se sépara sur ces faits. Je retournai sur mes pas en pensant à ma conversation avec Bertrand. J’étais actuellement en froid avec Lucile par rapport à cette histoire avec son supposé oncle. J'étais en couple avec elle depuis des années et je connais pratiquement tous les membres de sa famille. J'ai assisté à des évènements importants dans sa famille, mariage, baptêmes, anniversaires, et je n'avais jamais rencontré cet homme. J'ai essayé de l'interroger à plusieurs reprises, mais elle soutient fermement que cet homme est son oncle. J'ouvris la porte de mon appartement et ne la vis pas. Elle s'était certainement déjà rendue dans la chambre. Je fis un saut rapide aux toilettes pour me débarbouiller avant de me rendre dans la chambre. J'arrivai et je trouvai Lucile dans une pose lascive. Elle avait une nuisette transparente qui ne laissait pas de place à l'imagination. Elle se mit à ramper sur le lit en venant à ma rencontre. - Chéri, qu'est-ce que tu attends pour me dévorer ? murmura-t-elle en venant encore plus près. Elle arriva à ma hauteur et se colla à moi. Son parfum monta rapidement à moi. - Hum bébé, j'ai envie de toi, chuchota Lucile en me léchant le lobe de l'oreille. Elle prit ensuite sa main et l'approcha de son triangle. - Hum bébé, gémit-elle en essayant d'insérer mon doigt en elle. Je dus faire un effort surhumain pour ne pas poursuivre le mouvement qu'elle avait commencé. - Lucile, il faut qu'on parle et tu le sais ! Lucile soupira bruyamment avant de prendre la parole. - Liam, ça commence à bien faire avec cette histoire ! Je ne sais plus quoi de te dire de plus. Quand il reviendra de voyage, je te ferai le rencontrer. ! s'écria Lucile. - Et pourquoi ne l'ai-je jamais vu dans ta famille ? m'écriai-je. - Encore ? Encore avec les mêmes questions ! Tu sais quoi ? Je vais me coucher, je dois me lever tôt, hurla-t-elle. Elle alla en pestant à l'autre extrémité du lit. Je me déshabillai et enfilai mon pyjama. Je surpris son regard plein d'envie sur moi. Oui, je savais qu'elle aimait mon corps athlétique, et oui, je savais aussi que je la satisfaisais pleinement sexuellement. Je m'assis sur le lit un long moment en soupirant. - Il est ton oncle exactement de quel coté ? Paternel ou maternel ? demandai-je d'une voix calme. - Euh, c'est mon oncle maternel, un cousin de ma mère, répondit-elle. - D'accord, le fils de qui exactement ? Ma question sembla la prendre de court un bref moment. - Liam, tu n'as pas confiance en moi ? Le fils d'un cousin lointain de ma mère. Tu sais comment est la famille africaine, tu ne vas quand même pas me demander mon arbre généalogique, répondit-elle d'un ton boudeur. Je restai silencieux un long moment. Elle rampa sur le lit et vit se coller à moi. Je me laissai un peu aller. Elle entreprit alors de me caresser. - Lucile, je suis fatigué, une dure journée m'attend demain. Elle me lâcha immédiatement en boudant et alla rejoindre sa place dans le lit. Je me couchai moi aussi sur le lit de mon côté et pensai à ma journée de demain, de tout à l'heure, devrais-je dire vu qu'il était déjà presque deux heures du matin. Je devais travailler en matinée, car j'avais pris une demi-journée au travail et je devais ensuite aller chercher maman à la station des bus. Elle venait pour accueillir Caroline, mais aussi pour le mariage de notre cousine qui avait lieu dans trois jours. J'y étais invité avec Lucile. Je fus reveillé par Lucile qui sautait hors du lit et se rendait aux toilettes. Je la sentais s'affairer dans la chambre, mais l'état de fatigue dans lequel j'étais ne me permettait pas d'interagir avec elle. - Bonne journée bébé, murmura-t-elle doucement en me faisant un doux b****r aux lèvres. Je l'entendis par la suite refermer délicatement la porte de la chambre. Je restai un long moment les deux fermés espérant m'endormir ne serait-ce qu'une demi-heure. J'eus de la peine à retrouver le sommeil. Je jetai un bref coup d’œil à ma montre et m'aperçus qu'il était déjà presque l'heure de me lever. Ma montre marquait 6.55 et mon reveil était réglé pour 7 h. Je commençais le boulot généralement à 8h et j'avais besoin de près d'une demi-heure pour rejoindre mon lieu de service. Je décidai de me lever pour me préparer pour le boulot. J'ouvris la porte de la chambre et me retrouvai face à face avec Tiziana qui sortait de leur chambre. Nos regards se croisèrent à cet instant précis et j'eus l'impression d'avoir tout à coup de la peine à respirer. On se mit à se fixer dans les yeux sans articuler le moindre son. Je me mis à la parcourir inconsciemment du regard. Elle avait enfilé un pyjama deux pièces, la culotte lui arrivait à mi-cuisses. Je relevai ensuite lentement la tête et mon regard se perdit dans le sien. - Euh, euh, priorité aux dames, j'imagine que tu allais aux toilettes, balbutiai-je. Elle était carrément rouge pivoine et n’arrêtait pas de fixer mon torse. Je me rendis compte à ce moment-là que j'étais vêtu d'une simple culotte. Je m'étais levé précipitamment oubliant complétement que j'avais des invités à la maison. - Oui, mais je t'en prie, vas-y toi, murmura-t-elle d'une voix embarrassée. - Hors de question, dis-je en me courbant galamment. Après toi. Je retournai immédiatement dans ma chambre et me laissai tomber lourdement sur le lit. Que venait-il de se passer ? Je n'avais donc pas imaginé cette espèce d'alchimie entre nous hier à l'aéroport. Cela avait été tellement fugace que j'avais pensé que mon imagination m'avait joué un mauvais tour. J'entendis la porte de la chambre d'en face se refermer et je me levai enfin. Je me rendis aux toilettes et pris une douche rapide. Je me rendis ensuite dans ma chambre pour m’apprêter pour le boulot. J'enfilai une chemise blanche immaculée et un pantalon jean. Une paire de sneckers et j'étais enfin prêt pour le travail. Au moment de sortir, je toquai délicatement à la porte des filles. Tiziana entrouvrit la porte et me regarda d'un air interrogateur. - Désolé de déranger, dis-je en la dévisageant. Euh Caroline m'a parlé hier de faire des puces. Il y a une boutique pas très loin. Je lui donnai toutes les indications nécessaires. - D'accord, répondit-elle simplement. - Pas de quoi, et bah, bonne journée, répondis-je en m'éloignant. Je ne prenais d'habitude pas de petit déjeuner le matin. Je mangeais généralement à midi avec les collègues dans un resto pas très loin de notre boite. Je me rendis au boulot en repensant à ma relation avec Lucile. Il fallait vraiment que je lâche prise avec cette histoire d'oncle, elle ne m'avait jamais donné de raison de douter d'elle et je me devais de lui faire confiance. J'avais tout de même l'intention de rencontrer son oncle en question, car après tout, il ne fallait jamais sous-estimer son instinct. J'arrivai au boulot et entamai immédiatement ma journée de travail. J'étais en train de discuter avec une collègue quand mon téléphone se mit à sonner. C'était un appel de maman. - Désolé Stéphane, m'excusai-je auprès du collègue en décrochant l'appel. Bonjour maman. Maman m'informa que son bus était censé arriver aux environs de 17 heures. Je poursuivis mon entretien avec mon collègue et décidai de passer prendre les filles à la maison pour un petit tour avant de récupérer maman à la station des bus. J'arrivai à la maison aux environs de 13 heures et les filles étaient installées à table. - Hé Liam, nous ne t'attendions pas, s'exclama Caro en se levant et en se rendant à la cuisine. - Bonjour Liam, me salua timidement Tiziana tout en évitant mon regard. - Bonjour Tiziana, répondis-je simplement. Caroline retourna au salon sur ces faits. Elle tenait à la main un sous-plat et des couverts pour moi. Je m'installai et on mangea en conversant gaiement. Tiziana était très souvent silencieuse, j'imagine que cela était aussi dû à ses difficultés à parler couramment français, mais je devais admettre qu'elle se débrouillait assez bien. - Au fait, maman arrive à 17 h, je pensais qu'on pouvait aller faire quelques achats avant d'aller la récupérer à la station. - Oui, on a passé la matinée enfermées ici, répondit Caro. Les filles s’apprêtèrent rapidement et à 14 h 30, nous étions déjà dans la voiture en direction du centre-ville. On s'arrêta dans un supermarché de la place et on fit des emplettes. - Je crois qu'on en a pris assez pour au moins une dizaine de jours, lança Caro d'une voix satisfaite. Nous étions maintenant à la caisse et nous avions pu tant bien que mal vider le charriot sur le rouleau du supermarché. - Ce sera 60.355 F, dit la caissière. - Vous acceptez les cartes bancaires ? demanda Caro en fouillant dans son sac. - Que veux-tu faire ? l'interrogeai-je sévèrement. J'ouvris rapidement mon portefeuille et extrais des billets de banque pour la caissière, quelques minutes plus tard, nous étions hors du supermarché. Nous étions maintenant à la voiture en direction de la station des bus. Le bus de maman devait arriver dans quelques minutes. Maman arriva avec près d'une demi-heure de retard. - Mamannnnnn, hurla Caro comme une petite fille en se jetant dans les bras de maman. Maman la réceptionna et elles échangèrent une étreinte interminable. Elles s'embrassaient en coulant des larmes. - Ma fille, dit maman en relâchant enfin Caroline et en la détaillant de la tête aux pieds. Tu es une grande fille maintenant. Caroline lui répondit par un sourire éclatant. - Maman, viens que je te présente ma copine, elle s'appelle Tiziana. Maman se tourna vers Tiziana et la prit dans ses bras. - Bienvenue ma fille, la salua chaleureusement maman. - Merci madame, répondit timidement Tiziana. - Pas de madame avec moi, appelle-moi maman Chantal. - D'accord, répondit Tiziana d'un air embarrassé. - On va y aller, nous avons mal garé, intervins-je à ce moment. Je pris l'énorme valise de maman et relevai rapidement le regard vers elle. - Mais maman, tu as mis un cadavre dans cette valise ? demandai-je en riant. - Tu as vu comme ta sœur a maigri ? Elle meurt sûrement de faim là-bas en Europe. Je lui ai apporté de quoi manger pendant des mois. - Haha, maman, pendant des années tu veux dire. Nous éclatâmes tous de rire et prîmes le chemin de mon véhicule le cœur léger. J'étais heureux d'avoir les deux femmes de ma vie à mes côtés. Nous étions maintenant installés dans la voiture quand mon téléphone se mit à sonner. Mon téléphone étant connecté au bluethoot de la voiture et le nom de Lucile apparut en grande ligne sur l’écran de mon véhicule. - Liam Nganso, tu continues dans la bêtise ? demanda maman d'une voix fortement irritée.
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