Chapitre20

2396 Words
Liam Après le dîner avec maman, Lucile et les filles, nous étions restés à causer un moment au salon. - Hum chérie, je suis hyper fatiguée, je vais rentrer, dit Lucile en s'adossant sur moi. Maman leva les yeux au ciel. Je savais que maman n'appréciait pas Lucile, mais elle devait s'y faire, Lucile était et demeurait mon choix. Je lui avais demandé ce qu'elle lui reprochait précisément. Elle m'avait répondu qu'elle trouvait Lucile fausse en plus d'être paresseuse. Je la comprenais parfaitement. Nous avions grandi au village, plus précisément à Bagangté, et nous n'avions pas l'habitude de fréquenter des personnes aussi fashion que Lucile, et les rares filles qui étaient aussi élégantes étaient taxées pour la plupart de prostituées. En ce qui concernait le fait qu'elle soit paresseuse, je devais admettre avec regret que j'en avais moi-même fait le constat. Lucile ne touchait presque jamais à rien quand elle venait me rendre visite, en plus, elle insistait toujours pour commander à manger. J'avais déjà essayé d'en parler avec elle quelques fois, mais elle s'était toujours braquée, argumentant être extrêmement fatiguée après une longue journée de travail. D'ailleurs, quand les filles s'étaient levées il y'a peu pour aller préparer le diner, Lucile s'est simplement confortablement installée sur son téléphone. Maman m'avait fixé un long moment dans les yeux avant de secouer simplement la tête de dépit. Je devais admettre que cela m'avait embarrassé et je comptais en parler avec elle tout à l'heure au moment de la raccompagner. - C'est quand tu veux chérie, répondis-je simplement. Lucile me lança un bref regard. Je savais que ma gentillesse la désarçonnait vu mon comportement dans notre chambre cette nuit. J'étais décidé à ne pas trop en faire pour une situation dont je n'avais aucune preuve. Lucile se leva et prit ses effets. Je me levai à mon tour et pris mes clés de voiture. - À tout à l'heure, lançai-je simplement tandis que Lucile saluait les autres. Nous étions maintenant installés dans la voiture et je roulais en direction du domicile de Lucile. - Chérie, je voudrais te parler, dis-je d'une voix ferme. - Je t'écoute, répondit Lucile en se tournant vers moi. - En fait, cela concerne ton oncle, commençai-je. - Encore avec cette histoire Liam ? s'écria Lucile d'une voix légèrement irritée. - Laisse-moi finir s’il te plaît. En fait, je voulais m'excuser d'avoir douté de toi, mais ci cela ne te dérange pas, j'aimerais tout de même le rencontrer. - Bien sûr, répondit Lucile avec un large sourire aux lèvres. J'eus un soupir de soulagement à sa réponse. - Bébé, j'aimerais aussi parler de quelque chose d'assez délicat et j'espère qu'on réussira à aborder le sujet dans la quiétude cette fois. Car nous avons eu à en discuter à plusieurs reprises, et c'est généralement fini en queue de poisson. Je l'avais dit en lui jetant un bref regard, mais étrangement, elle me sembla accessible au débat, car j'étais certain qu'elle avait intuit l'objet de mon discours. - Chérie, dis-je d'une voix douce, généralement quand tu viens à la maison, tu es scotchée sur ton téléphone. Si je suis même à la cuisine, tu ne t'approches pas, même pas pour regarder ce que je fais. Prends l'exemple aujourd'hui, les filles se sont rendues à la cuisine pour préparer le dîner, mais tu ne t'y es même pas intéressée, pourtant tu étais la première à t'asseoir à table dès que c'était prêt. Je jetai à nouveau un bref regard vers elle et fus surpris de la voir embarrassée. Toutes les fois que j'avais abordé le sujet, elle s'était toujours immédiatement braquée. - Je te demande vraiment de faire des efforts, au moins quand maman est là, lui dis-je d'un air conciliant. - Tu as raison bébé et ce n'est pas la première fois que tu m'en fais le reproche, je te promets de m'améliorer. Elle l'avait dit en prenant ma main libre et y fit un petit baisemain. Je tournai la tête vers elle et nous échangeâmes un regard complice. Nous continuâmes le trajet jusqu'à chez elle dans la quiétude. Je garai au pied de son immeuble après une dizaine de minutes et me tournai vers elle. - Tu ne montes pas ? me demanda Lucile d'un air langoureux. - Bien-sûr chérie, lui répondis-je avec un sourire. J'avais moi aussi besoin de passer un moment intime avec elle. Je voulais me perdre en elle. Elle descendit de voiture et je fis de même. Nous montâmes précipitamment les marches qui menaient à son appartement. Nous avions à peine refermé la porte que nous nous jetâmes l'un sur l'autre. Je me mis à lui dévorer avidement les lèvres. Elle répondit à mon b****r tout en parcourant ses mains sur mon corps. Sa caresse descendit bien vite vers la protubérance qui s'était déjà formée dans mon pantalon. Elle se mit à la caresser langoureusement pendant que je me perdais dans un profond soupir. - Oui bébé, m'écriai-je en lui caressant les seins. Lucile poursuivit sa caresse tout en ouvrant la fermeture éclair de mon pantalon. Je la poussai simplement sur le canapé qui se trouvait à quelques mètres de nous et quelques minutes plus tard, j'étais au chaud au fond de sa cave et la ramonais activement. - Oui bébé, oui chéri, hurlait Lucile tout en ondulant du bassin. - Tu aimes chérie, demandai-je en accélérant mes coups de boutoir. - Oh oui, ohhhh ouiii, hurla Lucile tout en contractant ses parois contre moi. Elle s'agita en arquant le bassin tandis que j'accélérais mes coups jusqu'à rejoindre moi aussi l'extase dans un profond râle. Je me laissai ensuite tomber lourdement sur elle et on échangea un long b****r. Je restai allongé sur elle jusqu'à ce qu'elle me repousse gentiment pour prendre son souffle. - Monsieur Nganso, vous n’êtes pas un poids plume je vous rappelle, lança-t-elle en riant. J'éclatai de rire à ces mots, me levai et me rendis aux toilettes. Lucile me rejoignit quelques minutes plus tard et on échangea en long b****r tout en se nettoyant. On retourna ensuite au salon et je dus prendre congé d'elle. - Tu ne veux pas rester ici cette nuit ? demanda Lucile d'un air boudeur. - Non bébé, maman est là pour peu de jours, je ne la vois presque jamais, lui répondis-je d'un air suppliant. Je lui fis un long b****r et pris la porte rapidement avant qu'elle n'essaie de me convaincre. Je roulai rapidement jusqu'à la maison. Les rues de Yaoundé étaient désertes à cette heure de la nuit. Le reste de la semaine se déroula paisiblement. J’évitais de me retrouver seul à seul avec maman pour éviter des débats incommodants, mais c'était mal la connaitre. Les filles étaient à peine sorties le vendredi soir quand maman en profita pour me parler. - Liam, je ne veux pas me mêler de tes affaires car je sais que tu es un grand garçon maintenant, mais es-tu certain de vouloir passer ta vie avec cette fille ? demanda maman. Je ne l'ai jamais vue toucher à quelque chose dans cette maison. Elle a toujours des ongles kilométriques aux doigts, comment fait-elle à travailler avec ces mains ? Tu m'as pourtant dit qu'elle tient un salon de coiffure. Je me grattai la tête d'embarras. - Euh, euh, maman, j'en ai justement parlé l'autre jour avec elle après le diner ici. Elle a promis de faire des efforts maman et je la crois, répondis-je tout de même avec fermeté. - Nganso, de toute façon, c'est toi qui vas devoir vivre avec elle, soit tu vas tout faire seul, soit ta maison ressemblera à une porcherie, dit maman en haussant simplement les épaules. - Maman, je t'ai déjà dit qu'elle est prête à faire des efforts non ? Maman me regarda d'un air dubitatif un long moment avant de se lever et me souhaiter une bonne nuit. Je restai au salon à penser un moment à ses propos. Lucile m'avait promis de faire des efforts et j'avais l'intention de lui accorder le bénéfice du doute, contrairement à maman. Je fus rapidement emporté par le sommeil. Une longue journée nous attendait demain, c’était le mariage de Gabrielle, notre cousine. Nous étions maintenant samedi matin. Je m'étais rendu aux toilettes avec tout le nécessaire pour me vêtir vu que maman occupait ma chambre. Nous avions passé la journée entre mairie, église et les différents vins d'honneur. Nous étions rentrés à la maison reprendre des forces avant d'aller à la soirée dansante. - Les filles, soyez prêtes pour 20 heures je vous en prie, dis-je en me jetant lourdement sur le fauteuil au salon. Je m'étais levé il y' a peu, avais pris une douche rapide et avais enfilé mon smoking pour l'occasion. Je me regardai un court moment dans le miroir, l'image qui apparut me plus fortement. Ma carrure athlétique était parfaitement retracée dans ce vêtement. Après m’être aspergé de quelques gouttes de parfum, j'ouvris la porte des toilettes et mon regard tomba sur Tiziana. Je dus retenir mon souffle un long moment. Je m'avançais vers elle sans réussir à détacher mon regard d'elle. Je devais admettre qu'elle ne me facilitait pas non plus la tâche. On aurait dit qu'elle rêvait de me manger tout cru. Mais que m'arrivait-il bon sang ? C'était quoi cette espèce d'alchimie qui existait entre nous ? J'étais en couple et étais comblé par ma relation avec Lucile et je suppose que Tiziana avait quelqu'un dans sa vie. Une aussi belle fille ne pouvait être célibataire. C'était quoi donc cette bête attraction entre nous ? Je fis quelques pas et comblai la distance qui nous séparait. J'aperçus à cet instant Caroline qui était assise sur le fauteuil près de Tiziana. Elle se leva à ma vue. - Wouah, vous êtes simplement sensationnelles, dis-je en émettant un sifflement admirateur. - Merci, répondirent-elles en choeur. - Je vais vérifier si maman est prête, lança Caroline en s'éloignant vers ma chambre. Nous sommes restés tous les deux au salon. Une certaine aura avait envahi l'air. - J'espère que maman est prête, lâchai-je pour détendre l'atmosphère. Heureusement, Caroline et maman n'avaient pas trainé dans la chambre rompant ainsi ce moment embarrassant. Nous étions maintenant dans la voiture et nous devions récupérer Lucile. Je lui avais demandé d'être prête pour 20 h. Nous étions arrivés il ya près d'un quart d'heure et j'avais appelé Lucile pour le lui signifier. - Je vais aller vérifier, lançai-je d'une voix embarrassée en détachant ma ceinture après près d'une demi-heure d'attente. Je toquai à la porte à plusieurs reprises avant de me décider à utiliser la clé que m'avait remise Lucile il y a quelques mois de cela. J'ouvris la porte et fus stupéfait d'entendre le bruit de l'eau qui coulait de la douche. - Lucile, Lucile, criai-je en me dirigeant vers la douche. J'ouvris la porte et découvris Lucile qui était en train de se savonner. - Mais Lucile ? T'as vu l'heure ? criai-je la faisant sursauter. Elle ne m'avait apparemment pas entendu arriver. - Désolée chéri, s'écria Lucile. La dernière cliente était vraiment chiante et j'ai mis le double du temps à lui faire les tresses. - Tu aurais dû m'avertir Lucile, tu sais pourtant que je ne suis pas seul, ripostai-je. - Désolée encore bébé, je vais super vite, répondit Lucile en se rinçant activement. Elle sortit enfin de la douche et vingt minutes plus tard, elle était enfin prête. Nous étions maintenant en route pour la salle de fête. L'atmosphère dans la voiture était à couper au couteau. Nous avions été séparés de maman dès notre entrée dans la salle. Cette dernière était installée avec certains membres de la famille. La piste de danse était maintenant ouverte. Caroline et Tiziana se trémoussaient sur la piste de danse. Tiziana qui semblait timide dès le départ s'était maintenant lâchée, même si ses pas de danses n'étaient en rien adaptés au rythme de la musique, pensai-je amusé. Je la regardais sans cesse et je n'arrivais pas à m'expliquer ce qu'elle avait d'aussi spécial pour que j'aie de la peine à détacher mon regard d'elle. - Chéri, mon téléphone sonne, je vais aller répondre à l'extérieur. Il y a trop de bruits, me chuchota - D'accord bébé, avais-je répondu négligemment. À ma grande surprise, Lucile revient et m’informe qu'elle doit y aller. - Chéri, mon amie Véronique a eu un malaise, elle a été transportée d'urgence à l'hôpital. Véronique était sa meilleure amie et je ne l'appréciais pas particulièrement. Elle menait une vie de débauche et j'aurais préféré que Lucile coupe les ponts avec elle. Je n'avais jamais osé le lui demander, car je savais que c'était perdu d'avance. Elles se connaissaient depuis qu'elles étaient toutes petites et étaient vraiment inséparables. - Ça ne peut pas attendre demain ? demandai-je hébété. Elle n'était quand même pas le médecin qui allait la prendre en charge. Je savais que c'était égoïste de le penser, mais c'était plus fort que moi. - Non chéri et tu le sais, répondit Lucile d'une voix coupante. - Je comprends, dis-je en soupirant et en prenant mes clés de voiture. Je vais t'accompagner avant de revenir chercher maman et les filles. - Non bébé, ne te donne pas cette peine, son cousin Claude n'est pas loin d'ici, il va passer me prendre. - Euh, d'accord, répondis-je dépité. Lucile prit son téléphone et quelques effets personnels qu'elle avait posés sur la table et sortit au pas de course après m'avoir fait un léger b****r sur la joue. - On se dit à demain chéri. Je soupirai bruyamment en la regardant sortir de la salle presque en courant. J’étais perdu dans mes pensées quand Caroline et Tiziana prirent place près de moi. - Où est Lucile ? demanda Caroline en jetant un regard circulaire autour de nous. - Euh, euh, elle a eu une urgence et a dû s'en aller, répondis-je d'un air embarrassé en me grattant la tête. Je ne saurai expliquer le motif de mon malaise. - Toute seule ? À cette heure ? insista Caroline d'un air stupéfait en regardant sa montre. - Oui, bref, le cousin de sa copine passait la prendre. Un petit moment de gêne s'installa, mais qui fut très vite dissipé. - Caroline, Caro, ça fait vraiment un bail, lança mon cousin Gérard en faisant des bises à Caroline. Il salua ensuite Tiziana et invita Caroline sur la piste de danse.
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