Chapitre 1

1142 Words
D'ardentes braises rougeoyantes enflamment les alentours, sinistres et meurtrières quant à leur violence, réduisant en cendre tout ce qui a le malheur de traîner sur leur passage, la chaleur qui y règne, est infernale. Des métaux d'armes en tout genre s'entrechoquent violemment faisant jaillir une pluie d'étincelles. Les cris d'agonie et les hurlements de terreur font écho dans ce néant clos, s'enchaînant en un rythme endiablé. Une odeur piquante et putride emplit l'atmosphère, provenant sans doute de ce liquide visqueux rouge vif reflétant des traits enflammés... C'était du sang présent dans chaque recoin de ce lieu macabre, de la tâche grossière au mur à la flaque étalée au sol. Au milieu de tout ce c*****e meurtrier, un petit garçon. Ne sachant comment il est arrivé là, voulant à tout prix en sortir malgré le fait qu'il se retrouva piégé par les flammes qui s'étaient élevées en un mur impénétrable, l'encerclant. Il hurla de désespoir, cria de toutes ses forces tout en implorant de l'aide. Mais qui peut l'entendre dans tout ce vacarme. La mort, voilà ce qui l'attend. Sans le secours d'une main, il est certain qu'il n'en a plus pour longtemps. Et même s'il s'échappe, il subira le même sort néfaste que les autres, celui de mourir par le tranchant de l'épée. « Je suis...» Il est condamné. Comme un prédateur attiré par sa proie, les flammes se rapprochèrent de plus en plus. L'air asphyxiant rendant atmosphère intolérable, brûlait à présent ses poumons, tel du soufre et du carbone. Tout son corps s’engourdit et il s'effondra sur ses genoux. Se retrouvant déjà incapable de bouger, il fut soudainement pris de violents spasmes. «J'ai mal... J'ai tellement mal...» De l'aide ! Que quelqu'un l'aide ! Il sentait déjà la chaleur se répandre cruellement à travers les pores de sa peau. La douleur était insoutenable. Ce mélange de sensation doit avoir grillé ses neurones ou était-ce la douleur qui lui fit perdre contact avec la réalité ? Car l'instant d'après, il ne maîtrisa plus rien. Un cri de pure agonie résonna de manière effroyable dans ce lieu délimité par une fournaise ardente. Serait-ce lui qui hurlait ? "Ethan !" Il ne sait depuis combien de temps, il s'époumonait. Il était seul, condamné à mourir. Quand tout à coup, une chose se produisit, un instant la douleur lui picorait la peau, transperçait sa chair et rongeait ses os, puis l'instant d'après, disparait subitement. Alors pourquoi continue-t-il de crier ? "ETHAN ! Réveille-toi, je te prie !" ................ ''AAAH... !'' Hurla soudainement un adolescent dans son sommeil, tandis qu'il se leva brusquement de son lit : les yeux grands ouverts, le pouls battant de manière frénétique, la respiration rapide et bruyante faisant circuler le maximum d'air dans ses poumons. Il passa faiblement sa main sur son front dégoulinant de sueur quand une brise fraîche, en provenance de l'unique fenêtre entre-ouverte de la petite pièce, vint caresser son visage. Il inspira profondément imposant son cœur à reprendre un rythme normal, maintenant qu'il se rendait compte qu'il n'était pas vraiment en danger. Après quelques secondes à contempler le vide, le jeune homme déglutit, humidifiant sa gorge asséchée et ensuite balaya d'un regard épuisé la pièce plongée dans l'obscurité. Tout était calme, le seul bruit perceptible fut les gazouillis d'oiseaux à l'extérieur qui marquaient sans doute l'aube. Il demeura dans cette position encore quelques minutes, le regard terne. - Encore ce rêve... Marmonna-t-il pensivement. La dernière fois qu'il a fait ce cauchemar, c'était il y'a 7 ans, à cette époque, il n'était encore qu'un enfant à l'esprit troublé. Il se rappelle avoir éprouvé à ce moment une énorme angoisse de telle manière qu'il lui était impossible de se rendormir. Après tant d'années, pourquoi ce cauchemar ressurgit-il ? Et ce n'est pas tout. « J'ai ressenti la même peur, la même crainte paralysante d'il y'a 7 ans comme si je le vivais à l'instant présent et une fois de plus les sensations étaient toujours aussi fortes et oppressantes » Il abaissa son regard tout au coup absorbé par sa main droite : sur la paume était marquée à l'encre noire une croix à bord concave avec un cercle à son centre. Tout ceci dura jusqu'à ce qu'une alarme téléphonique retentisse, le ramenant brusquement une fois de plus, à la réalité. 5:30AM Tiens ! En avance sur son réveil. Enfin, ce n'est pas un problème pour lui, vu qu'il a toujours eu le sommeil léger. « On m'a parlé une fois des bribes de souvenirs qui pouvait ressurgir sous forme de rêve quand on a perdu la mémoire, j'imagine que c'est le cas... Bien évidemment, ça ne m'avance pas à grand-chose. » - Un autre jour se lève ! Se dit-il en se levant du lit. Et encore une fois une autre question sans réponse. Après avoir effectué quelques étirements, il rejoignit la salle de bain situé à l'autre bout du couloir. De l'autre côté de la porte, c'était l'accalmie, tous les habitants étaient encore plongés dans le subconscient. - Espérons que personne ne m'a entendu hurler, je n'ai pas vraiment envie de subir un interrogatoire dès le matin... Le visage à présent rincé, il revint dans sa chambre, enfila un jogging et descendit les escaliers à pas feutrés. Il atteignit la porte d'entrée et en quelques secondes, il fut à l'extérieur. Une brise glaciale l'accueillit et il en frissonna. Le ciel parsemé de ténèbres, reflétait déjà de faibles lueurs jaune orangé du soleil levant qui transperçaient les nuages derrière les montagnes. Il inspira fortement et en même temps ses lèvres s'étirèrent en un sourire paisible, séduit par l'effet du grand air. De la verdure à perte de vue, de l'horizon parsemée de paysages multicolores, des plaines rocailleuses et des fleuves où ruissellent des eaux claires et limpides pouvaient vous procurer chaque jour une bouffée d'air frais dont on ne peut s'en lasser. Ethan y avait toujours vécu et cela lui faisait connaître la vallée du bout des doigts quoique parfois il aspirait à parcourir d'autres horizons et à découvrir d'autres pavées terrestres. Soudainement, des aboiements l'arrachèrent de sa contemplation, il baissa son regard et ne fut pas surpris de voir à ses pieds un chien à fourrure noire et blanche, un dalmatien, qui agitait frénétiquement sa queue. Le jeune homme s'abaissa à son niveau pour caresser sa légère frimousse, mais le canidé saisit cette occasion pour lui léchouiller le visage. Bien qu'il trouvât cela vraiment dégoutant, il ne put s'empêcher de sourire - Hé mon grand ! On dirait que tu t'es levé de bonne humeur... Puis tout en se redressant, il ajouta, conscient de s'adresser à un chien : - Mais je n'en dirais pas autant de ton haleine qui est, je l'avoue bien matinale. Il avança de quelques pas et indiqua de la main, à son compagnon canin, de le suivre. ''Allez mon grand, c'est parti !''
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