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Sans Coup Ferir (Une enquête de Riley Paige — Tome 9)

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« Un chef-d’œuvre de suspense et de mystère. Pierce développe à merveille la psychologie de ses personnages. On a l’impression d’être dans leur tête, de connaître leurs peurs et de fêter leurs victoires. L’intrigue est intelligente et vous tiendra en haleine tout au long du roman. Difficile de lâcher ce livre plein de rebondissements. »

– Books and Movie Reviews, Roberto Mattos (à propos de SANS LAISSER DE TRACES)

SANS COUP FERIR est le 9ème tome de la populaire série de thrillers RILEY PAIGE, qui commence avec SANS LAISSER DE TRACES.

Quand deux soldats sont retrouvés morts dans une base militaire de Californie, visiblement tués d’un coup de fusil, les enquêteurs de la police militaire sont bloqués. Qui peut bien assassiner des soldats à l’intérieur même d’une base ultra-sécurisée ?

Et pourquoi ?

On appelle le FBI en renfort et Riley Paige est chargée de l’enquête. Plus elle en apprend sur la culture militaire, plus elle s’étonne du fait qu’un tueur en série puisse sévir ici-même, dans un des endroits les plus sécurisés de la planète.

Elle se lance dans une course contre la montre, à la poursuite du tueur et de sa psychologie. Elle découvre bien vite qu’elle a affaire à un tueur très bien entrainé – un tueur qui pourrait être, cette fois, trop dangereux pour elle.

Sombre thriller psychologique au suspense insoutenable, SANS COUP FERIR est le 9ème tome de la série. Vous vous attacherez au personnage principal et l’intrigue vous poussera à lire jusqu’à tard dans la nuit.

Le tome 10 sera bientôt disponible.

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PROLOGUE
PROLOGUE Le colonel Dutch Adams baissa les yeux vers sa montre sans ralentir l’allure dans la base militaire de Fort Nash Mowat. Il était pile 0500 heures. C’était une matinée d’avril fraiche et sombre au sud de la Californie. Tout était en ordre. Il entendit une voix de femme annoncer sa présence. — Le commandant de la garnison est là ! Il se retourna juste à temps pour voir une section se mettre au garde-à-vous sur les ordres du sergent instructeur. Le colonel Adams répondit à leur salut et poursuivit son chemin, un peu plus vite qu’avant, dans l’espoir de ne pas attirer l’attention d’autres instructeurs. Il ne voulait pas interrompre l’entrainement des différentes sections. Il n’avait pas pu s’empêcher de sursauter. Après toutes ces années, il n’avait toujours pas l’habitude d’entendre des voix féminines hurler des ordres. Parfois, même les sections mixtes l’étonnaient encore. L’armée avait beaucoup changé depuis qu’il s’était engagé à l’adolescence. Ça ne lui plaisait pas. Sur son chemin, d’autres sergents instructeurs, des hommes et des femmes, ordonnèrent à leur section de se mettre en formation. Ils n’ont plus de mordant, pensa-t-il. Il n’oublierait jamais les mauvais traitements que son propre sergent instructeur leur avait infligés, à lui et à ses camarades. Invectives, obscénités et insultes adressées à la famille ou aux ancêtres des jeunes recrues. Il esquissa un sourire. Ce bâtard de sergent Driscoll ! Driscoll était mort il y a des années, se rappela le colonel Adams – pas au combat, ce qu’il aurait préféré, mais d’un AVC dû à l’hypertension. A cette époque, une pression artérielle trop élevée faisait partie des risques du métier pour les sergents instructeurs. Le colonel Adams n’oublierait jamais Driscoll et, selon lui, c’était comme ça qu’il fallait que ça se passe. Un sergent instructeur devait laisser une empreinte indélébile sur l’esprit d’un soldat. Il devait incarner l’enfer qu’un soldat pouvait être amené à traverser. Le sergent Driscoll avait laissé cette empreinte indélébile sur le colonel Adams. Les instructeurs qui formaient les nouvelles recrues sous son commandement, ici, à Fort Nash Mowat, laisseraient-ils la même empreinte sur les soldats ? Le colonel Adams en doutait sérieusement. Ils sont trop politiquement corrects maintenant, pensa-t-il. On avait même inscrit la douceur dans les manuels d’entrainement. « Le stress généré par les mauvais traitements est contre-productif. » Il étouffa un rire dédaigneux en y pensant. — Quelle bêtise, marmonna-t-il. Mais l’armée prenait un nouveau chemin depuis les années 1990. Il fallait s’y faire. Mais il ne s’y ferait jamais. Heureusement, il n’en avait plus pour longtemps. Il ne lui restait plus qu’un an avant la retraite. Sa dernière ambition était de devenir général de brigade. Adams fut tiré de ses pensées par un étonnant spectacle. Les recrues de la section numéro six tournaient en rond. Certains faisaient des exercices physiques, tandis que d’autres bavardaient par petits groupes. Le colonel Adams s’arrêta net et hurla. — Soldats ! Où est votre sergent ? Surpris, les recrues se mirent eu garde-à-vous et saluèrent. — Repos, dit Adams. Quelqu’un va-t-il répondre à ma question ? Une femme prit la parole. — Nous ne savons pas où se trouve le sergent Worthing, monsieur. Adams n’en croyait pas ses oreilles. — Comment ça, vous ne savez pas ? demanda-t-il. — Il n’est pas venu, monsieur. Adams grogna entre ses dents. Ce n’était pas le genre du sergent Clifford Worthing. En fait, Worthing était le seul sergent instructeur qui servait à quelque chose. C’était un dur à cuire de la vieille école. Du moins, c’était ce qu’il voulait être. Il venait souvent se plaindre des nouvelles règles dans le bureau d’Adams. Worthing contournait les règles autant que possible. Parfois, les recrues se plaignaient de sa rigueur et de ses invectives. Ce n’était pas pour déplaire à Adams. Mais où était Worthing ? Adams passa entre les recrues dans la caserne, puis entre les rangées de lits et frappa à la porte du bureau de Worthing. — Worthing, vous êtes là ? Pas de réponse. — Worthing, c’est le commandant de la garnison qui vous parle. Si vous êtes là, vous feriez bien de répondre. Encore une fois, pas de réponse. Adams tourna la poignée et poussa la porte. Le bureau était bien ordonné et il n’y avait personne. Mais où est-il passé, bon sang ? se demanda Adams. Worthing était-il seulement venu à la base ce matin ? Puis Adams remarqua le panneau sur le mur : INTERDIT DE FUMER. Le sergent Worthing fumait. Le sergent instructeur était-il sorti pour s’en griller une ? — Pas possible, grommela Adams à voix haute. Cela n’avait pas de sens. Pourtant, Adams sortit de son bureau et se dirigea vers la porte du fond. Il l’ouvrit et plissa les yeux devant la lumière. Il n’eut pas à chercher longtemps. Le sergent Worthing était accroupi, le dos au mur de la caserne, une cigarette brûlée au coin de la bouche. — Worthing, mais qu’est-ce que… ? grogna Adams. Mais il sursauta. Il y avait une tache sombre et humide sur le mur, à hauteur des yeux. Cette tache avait dégouliné jusqu’à l’endroit où Worthing était accroupi. Ce fut alors qu’Adams vit la tache noire au milieu de la tête de Worthing. C’était une blessure causée par une arme à feu. La balle était entrée en faisant un petit trou, mais elle était ressortie en faisant exploser l’arrière du crâne. L’homme avait été abattu alors qu’il fumait une cigarette dans la matinée. Le coup était si propre que le sergent instructeur était mort sur le coup. Même la cigarette n’avait pas glissé du coin de sa bouche. — Jésus Marie Joseph, marmonna Adams. Encore. Il regarda autour de lui. Un grand terrain vague s’étendait derrière la caserne. Le coup avait été tiré d’assez loin. Ce devait être un tireur d’élite. Adams secoua la tête avec incrédulité. Il savait que sa vie allait devenir beaucoup plus compliquée – et très pénible.

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