XIV Le lendemain des noces La plaisante repartie que fit une nouvelle mariée, le lendemain de ses noces, à la mère de son mari qui les était allée voir au lit. Un seigneur de cette France, étant en âge de se marier, y fut convié par ses proches et même par sa mère, de telle sorte que, faisant un voyage en Gascogne pour voir un sujet duquel ses amis lui avaient parlé, les affaires furent traitées de telle sorte avec les parents des deux parties que le mariage en fut consommé, au contentement de ceux qui y avaient le plus d’intérêt, et fut le cavalier si gentil qu’étant dans le champ préparé pour l’escarmouche amoureuse, il courut six courses de si bonne grâce contre sa douce ennemie qu’elle, admirant la générosité de son adversaire, se remit du tout à sa merci, le caressant de telle sort