VII La cause du cocuage De la raison pertinente qu’une belle dame donna de la cause du cocuage. C’est une étrange maladie que d’être cocu, et ce qui me la fait estimer telle est la commune opinion des meilleurs médecins de l’univers, qui tiennent que tout mal où la cause est inconnue se doit estimer extrême. Or est-il qu’il n’y a point de raison certaine du cocuage, au moins que nos pères nous aient laissée par tradition ; c’est pourquoi il ne faut pas s’ébahir si je me trouve empêché à en dire le sujet. Tous les livres qui en sont écrits n’en parlent point pertinemment à ma fantaisie. Les cavaliers de ce temps qui devaient en savoir davantage que ceux du passé, parce que, outre qu’ils ont connaissance que leurs aïeux et leurs pères étaient cocus, la plupart d’eux le sont encore à prése