Chapitre 3 - GERMAIN PATOU Il faisait presque nuit. Un seul pas, lourd et lent sonnait sur le pavé si vieux, mais presque vierge, de ces rues mélancoliques où nul ne passe et que le clair regard des boutiques ouvertes n'illumine jamais. Ce pas solitaire était celui d'un pauvre estropié qui allait, allumant l'une après l'autre les mèches fumeuses des réverbères avares de rayons. L'estropié cahotait sous ses haillons comme une méchante barque secouée par la houle. Il chantait une gaudriole plus triste qu'un libéra. Patou et l'homme que nous avons désigné sous tant de noms déjà, le patron des maçons du Marché-Neuf, M. le gardien, M. Jean-Pierre, descendaient de la petite porte de l'église Saint-Louis au quai de Béthune. Dans l'ombre, la différence qui existait entre leurs tailles atteignai