Deuxième partieVous savez l’amitié qu’il y a entre Sancerre et moi ; néanmoins il devint amoureux de Mme de Tournon il y a environ deux ans, et me le cacha avec beaucoup de soin, aussi bien qu’à tout le reste du monde : j’étais bien éloigné de le soupçonner. Mme de Tournon paraissait encore inconsolable de la mort de son mari, et vivait dans une retraite austère. La sœur de Sancerre était quasi la seule personne qu’elle vit, et c’était chez elle qu’il en était devenu amoureux. Un soir, qu’il devait y avoir une comédie au Louvre, et que l’on n’attendait plus que le roi et Mme de Valentinois pour commencer, l’on vint dire qu’elle s’était trouvée mal, et que le roi ne viendrait pas. On jugea aisément que le mal de cette duchesse était quelque démêlé avec le roi : nous savions les jalousies q