Angel

2851 Words
Diana n’a pas passé une bonne nuit. C’était à prévoir…elle avait revé tour à tour de Bastien et de l’homme d’hier. En sueur et fatiguée elle se lève pour se preparer, elle commence à midi le travail en allant chercher une petite fille à l’école. Elle ne cesse de se ressasser la scene d’hier en se demandant pourquoi elle n’avait pas plus réagit ? Depuis Bastien, elle croyait avoir pris de l’assurance et être plus forte…est ce que finalement Bastien avait gagné ? Il hantait encore souvent ses esprits, parfois elle entendait des grattements à sa porte ou en descendant ses escaliers elle se revoyait sous le corps de son agresseur en train de se débattre. L’homme et ses caresses forcées ainsi que ses menaces mêlées à ses souvenirs lui donnait la nausée. Elle se demande si il était sérieux ? Ou a t il raconté ça pour lui flanquer la trouille ?…vu le caractere de l’homme ça ne l’étonnerais pas…et sa femme est prisonniere depuis des années, seule entre les mains de son bourreau malgres ses fils qui ne se doutent de rien…devant eux leur pere est comme avec le médecin..gestes tendre, voix mielleuse…Diana sait que sa beneficiaire à beaucoup de bijoux dans sa chambre malgres la simplicité des lieux elle se dit que c’est surement des cadeaux du mari apres quelques coups… la jeune femme repense soudain a la petite fille …est ce qu’elle c’est suicidé sans raison ou avait elle été battue elle aussi ? Aurait il etait capable de lever la mains sur sa descendance ? Sa propre chaire ? Il ne frappe pas ses fils en tout cas car se sont de solides gaillards mâles…mais une fille ? Elle se promet d’être vigilante en y retournant et d’essayer d’en savoir un peu plus…en attendant elle tente de chasser de son esprit ses pensées et s’habille avant de manger sans conviction un peu de chocolat. Elle se prépare un sandwich qu’elle mangera pendant que la petite sera à la sieste. Apres avoir nourrit et caliné Merlin elle part pour l’école. La petite Flavie lui saute dans les bras. Elle adore sa nounou qui lui rend bien : « nounouuuuuu!!!!! - ça va ma louloute ? Tu as été sage avec maitresse ? - oui ! J’ai fait du coloriage - ho c’est super ça, tu as faim ? - oui on mange quoi ? - papa m’a dit que c’était des lasagnes - miam » elle prend la petite de 3 ans par la main et l’attache dans son siege en papotant. Elle parle bien pour son âge et connait beaucoup de choses. Diana conduit jusqu’à une caserne car la maman de Flavie est gendarme. Elle a un logement de fonction où elle vit avec sa fille et son mari professeur de maths. Apres l’avoir descendue de sa voiture, Diana et l’enfant font une course jusqu’à l’entrée de l’appartement. La petite va gaiement retrouver ses jouets pendant que la jeune fille prépare le repas. Apres l’avoir fait mangé, elle lui lit une histoire avant la sieste puis la couche en lui disant de se reposer. elle se pose sur une chaise et mange en répondant au message de William qui lui promet une soirée cent pour cent détente. Elle espère qu’il pourra rester dormir sans être appelé… en parlant d’appel, c’est le portable de Diana qui sonne…le bureau l’appel pour lui demander de gerer un repas du soir de derniere minute à la place d’une collègue absente…elle accepte seulement pour une demi-heure apres la petite car sinon ça l’a fait attendre pour rien un long moment…la personne acceptera bien de manger à 18h30 au lieu de 19 h c’est à prendre ou à laisser … elle compte bien profiter de son lieutenant et en a marre d’être la bouche trou de service… elle previent son amoureux qu’elle rentrera un peu plus tard. Diana profite de la sieste de sa petite beneficiaire pour ranger un peu l’appartement et sort un livre de son sac. Elle se plonge dans un autre monde pour une petite demi heure…pour oublier un peu ces récents événements…elle revient sur terre en entendant une petite voie qui l’appelle : « nounouuuu ?? Nounouuu plus sommeil … » elle ferme son roman et se leve pour aller prendre la petite dans ses bras, Flavie lui fait un calin que Diana partage volontier . C’est pas agressif comme l’étreinte d’un adulte, les petits bras potelés autour de son coup et la chaleur du petit visage encore un peu endormit niché sous son menton lui font oublié le dégout de la veille …elle ressent une sensation bizarre, l’odeur de l’enfant et son « tu sens bon comme une maman » font sourire la jeune femme d’un sourire béat…une petite pensée que son coeur souffle à sa tête comme un petit murmure résonne dans son esprit « t’as pas envie d’un enfant à toi ? » Elle sait pas pourquoi elle pense à ça…elle espère subitement ne pas avoir oublié son traitement hormonal qui lui sert également de pilule…non pas qu’elle n’en veuille pas mais pas maintenant ! Elle ne sait meme pas si William accepterait d’être papa…ils n’ont pas encore abordé la question ils viennent à peine de faire les tests pour savoir si ils peuvent se passer de préservatifs…elle doit être juste un peu sensible c’est tout…l’amour simple et innocent que lui porte Flavie lui fait juste beaucoup de bien, apres avoir ressentit de la perversité avec l’homme de la veille…elle pense à Flavie qui un jour deviendra une jeune femme…et à ses nièces…est ce qu’elles y seront confrontées ? Elle donne le goûter à l’innocente petite fille qui lui raconte son reve, et des histoires de peluches. Elles jouent toute les deux et font des dessins et de la pate à modeler. Diana termine de lui lire une histoire quand le pere rentre du travail : « Bonjour … - papaaaaaa ! » il attrape sa fille d’un bras et pose ses affaires : « bonsoir Diana - bonsoir - tout c’est bien passé ? Vous allez bien ? - oui impeccable comme toujours…elle a bien mangé dormit 2 heures…ça va et vous ? - tres bien merci, pas trop dures les journées ? - un peu…mais c’est les aléas du travail - ha…des personnes compliquées ? - oui…beaucoup de sexismes c’est un peu lourd à supporter à force - j’imagine c’est une plaie …je le voit au collège …des la 6 eme… - je revient dans la semaine prochaine il me semble ? - oui j’ai plus le jour en tête mais on se revoit bientot - parfait, au revoir Flavie - au revoir nounou - au revoir Diana » elle part en pensant qu’au moins lui est un homme correct ..elle l’apreçit beaucoup, jamais un regard qui glisse discretement sur sa poitrine, jamais une remarque déplacée ni de comportements malsains…il lutte dans son college pour que les filles soient mieux prisent au serieux ou mieux considérées. Il a organisé des journées en jupes et des journées droit des femmes…bref chez eux Diana se sent en sécurité…elle regarde l’heure et rejoint sa voiture pour aller faire sa demi heure de derniere minutes. Rien de tres compliqué, la dame est aimable elle a juste besoin qu’on lui réchauffe le repas, qu’on lui rappelle de prendre ses cachets et qu’on lui prépare son petit dejeuner du lendemain. Elle lui met à sa demande une chaine d’information. Elle n’est pas si agée que ça elle est même surement plus jeune que Madame Montpeissein ou que la grand mere de William. Mais apparemment elle a fait un AVC il y a quelques temps et a garder des séquelles, elle a aussi, parfois des pertes de mémoires ou des flah back de sa jeunesse… en allant fermer les volet de sa chambre, l’aide à domicile passe devant la photo d’un homme qui doit être son fils, quelque chose la dérange dans cette image…une sensation malsaine…un air de deja vu…mais en même temps il semble franchement sympathique avec son grand sourire…elle se dit qu’elle est surement un peu bizarre à cause d’hier …l’heure de retrouver Will approche elle a hate mais angoisse à l’idée de devoir lui dire ce qu’il lui est arrivé…elle ne se sent pas capable…elle ferme les volets et entend soudain sa beneficaire crier : « IL M’A v****r ! » elle sursaute et file dans la cuisine où la maitresse de maison semble tranquillement en train de diner : « Tout va bien ? Vous avez crié ? - ben…non j’ai rien dit tout va bien pourquoi ? - je vous ai entendu crier ? - c’était surement la tele - bon…dans ce cas si tout va bien je vous laisse c’est l’heure de partir pour moi - d’accord merci - bonne soirée, pensez à vos cachets - j’y penserais au revoir mademoiselle - au revoir » bon….elle a froid dans le dos elle aurait juré l’entendre crié…est ce qu’elle a rever ? Elle soupire, et prend la route pour rentrer chez elle… En arrivant, elle est ravit de voir que son lieutenant est arrivé. Elle s’empresse de passer sa porte…Il est en train de préparer des pates au fromage, recette Anglaise…elle adore ça…il a deja mit la table et a allumer le poêle…les Beatles se sont invités dans sa chaine hifi Au désespoir apparent de Merlin qui lui demande de sortir en la regardant avec ses grands yeux verts…elle se pousse de l’encadrure pour le laisser passer et defait ses affaires : « tu es là depuis longtemps ? Tu as deja fait tout ça ? - une demi heure, j’ai été plutôt efficace tu arrives juste à temps. - tu es un amour … je me sens tellement fatiguée… - c’est pret dans 5 minutes …ça me laisse juste le temps de venir t’embrasser » William sort de la cuisine et prend sa petite amie par la taille…elle se sert contre lui…il sait que quand elle fait ça c’est qu’elle a besoin d’être enlacé pour se rassurer, il la sert contre lui en lui embrassant les cheveux : « Tu m’as manqué Foxy - toi aussi… - tu sens bon, tu sens le bébé - ho c’est la petite qui m’a fait un calin elle a encore une odeur de nourrisson - ça va ? Tu as l’air bizarre - oui …enfin je sais pas …je suis fatiguée j’ai mal partout … - hum…met toi à table on va manger et je te ferais un massage pour te détendre, j’ai ramené de l’huile aux plantes médicinale pour les douleurs que m’a fait Granny…tu me diras si c’est efficace » elle s’installe et attend que William ramène le plat réconfortant, elle dévore avec appetit et se rend compte qu’elle avait faim…: « je ne sais pas pourquoi je n’arrive plus à ressentir la faim …je m’en rend compte une fois que j’ai mangé que j’étais affamée… - tu ne ressent pas la soif à cause de l’autisme c’est peut être le cas pour la faim aussi, ou c’est que tu es plus stressée ces jours ci peut être ? - peut être… » ils discutent en finissant le repas, une fois la table débarrassée Diana s’installe dans le canapé et à la demande de son petit ami enleve son haut pour qu’il puisse la masser correctement, il sort un flacon d’huile de massage et la sent, au moins l’odeur est agréable…il en met quelques gouttes aux creux de ses mains et commence par s’occuper des épaules de sa compagne…c’est une boule de nerf … mais ce soir c’est encore pire que d’habitude…il sent des boules de noeuds sous sa peau douce et blanche…il descend le long de sa colonne et palpe chaque partie de son dos jusqu’au creux de ses reins…il sent que son corps veut dire des choses…ses épaules supportent des secrets…son dos porte le poids d’un choc récent…Bastien ?…il sent qu’elle se détend un peu, il ne pourra pas tout soigner car certains maux ne passeront qu’avec des mots…Diana a du mal à communiquer il sait que l’autisme y ai pour beaucoup. Elle pousse un soupir de contentement quand il lui denoue une contracture à la nuque : « hooooo….ça fait vraiment du bien…sans vouloir te vexer tu me fait presque autant de bien en me massant qu’en me faisant l’amour » Le jeune homme rit : « merci…tu es tellement tendue…je sens que tu es inquietes … - comment ça ? - tu es tres nouée aux épaules comme si tu portais un trop lourd secret… - ho…. » Mince…c’est vrai qu’il est tres instinctif et qu’il connait quelques rudiments de medecines douces ou de trucs du genre…elle n’ose pas lui dire la verité du moins pas en entiere … William la sent se retendre : « hey…tu peux m’en parler tu sais ? Mettre des mots sur ses maux fait du bien…qu’est ce qui ne va pas ? - je ne sais pas trop … je crois que je m’inquietes pour ma beneficiaire…tu sais ? Celle que tu as vu avec son mari ? - oui…pourquoi tu t’inquietes ? - j’ai discuté avec le docteur qui etait passé la voir hier et j’ai l’impression qu’il l’a frappe vraiment…mais je ne peux pas le prouver et ça m’inquiete…même toi tu as des doutes…et là voir son mari être tout mielleux devant le docteur….c’est louche, je trouve…ça me fait penser aussi à… - Bastien ? - comment tu sais ? - une partie de ton dos qui est noué…elle est liée à un choc émotionnel en géneral … - je ne savais pas que tu savais ce genre de choses… - Granny m’a appris quelques bricoles - je me sens un peu mieux - tu vois il suffit juste de dire quelques mots pour dénouer les tensions… - hum…je sais…mais c’est pas facile… - je ne te forces pas à tout me deballer mais je veux juste que tu n’ais jamais peur de me dire quelque chose… - il y a un autre truc qui me tracasse… - tu n’es pas enceinte ne t’inquietes pas… » Diana se retourne avec des yeux ronds : « mais ? …. Ça aussi tu l’as déviné ? - je t’ai vu plusieurs fois regarder en direction du bar ou tu poses tes plaquettes…tu as aussi plusieurs fois enfoncé tes ongles dans ton ventre…et je sais que tu fait tres attention à ton cycle et tu t’es tendue quand je t’ai dit que tu sentais le bébé… - ho…. - rassures toi tu n’as oublié aucuns cachets, et crois moi je l’aurais déjà sentie avant même que tu commences à avoir des doutes… - c’est vrai ? - parole de lieutenant …j’ai une sorte de don pour ça…je gaffe régulièrement avec des collegues en leur disant félicitation ou c’est pour quand ? alors qu’elles ne le savent pas encore…et puis Granny l’aurait deja dit à tout le monde crois moi on le saurait si tu étais enceinte..mais qu’est ce qui t’inquietes ? Tu n’en veux pas ? - si… mais je ne sais pas si j’en serais capable…j’ai peur qu’il soit comme moi et surtout j’ai peur d’avoir une fille… - pourquoi ? - ho…j’ai surtout peur qu’elle soit confronter à la violence au harcelement…comme avec les policiers hier…c’était tellement … - oui…c’est dure d’être une femme mais ça change petit à petit…ne te laisse pas perturber par ses deux imbeciles…ils se sont prit une sacrée remonté de bretelles par le commandant… - et puis….je sais même pas si toi tu veux être pere alors ça m’a fait stresser » il lui caresse le dos et l’embrasse tendrement entre les omoplates : « et bien ….j’ai bientôt 34 ans, j’ai un boulot stable, j’adore les enfants …je t’aime et j’ai tres envie de rester tres longtemps avec toi donc oui j’y pense mais ce n’est pas moi qui vais devoir le porter, accoucher, voir mon corps changer, arreter de travailler…donc si tu n’en veux pas on en reparlera quand tu seras prêtes….et si ça devait arriver par surprise je serais là…mon pere est partie quand il a apprit la grossesse de ma mere même si je l’ai bien vecue voir ma mere tout faire seule me rendait tres triste je ne laisserais pas une autre femme et un autre enfant vivre ça …surtout pas la femme que j’aime… » il termine son massage en lui denouant un dernier noeud…parler lui a fait du bien, il sent que d’autres choses la chiffone mais il ne veut pas la forcer d’avantage…elle soupire et se laisse aller contre son torse, lui faisant admirer ses seins et son ventre…elle sourit : « je me sens tellement mieux…tu as des mains si ….magiques…vous êtes un ange William Black …comment on dit ange en anglais déjà ? - Angel - Angel….c’est mieux que Will comme surnom… » elle se leve et grimpe à califourchon sur son Ange…il lui sourit ravit de voir qu’elle a retrouvé de l’énergie….et lui mordille l’oreille : « laisse moi t’enmener avec moi jusqu’au 7 eme ciel … »
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