Chapitre 1

2658 Words
Chapitre 1 C’est seulement lorsqu’elle eut gravi les quelques marches usées du perron que Marie sentit l’angoisse l’étreindre. Avant d’appuyer sur la sonnette - sésame à la haute porte vernissée - elle tenta de discipliner son souffle. Enfin, elle allait savoir… Elle vérifia une fois encore les plaques dorées scellées au mur de l’ancien hôtel particulier. En pure perte. Elle connaissait l’édifice et ne se trompait pas d’adresse. Un endocrinologue et un cardiologue se partageaient le rez-de-chaussée. Deux avocats associés tenaient leur cabinet au premier étage. Seule, l’étude de Maître Bertivot régentait le second. L’excitation de la veille avait laissé place nette à une inquiétude métissée d’incrédulité. Que pouvait bien lui vouloir le notaire ? En tant que cliente, Marie ne l’avait rencontré qu’une seule fois dans sa vie. Il y avait dix ans de cela… La fraîcheur du hall d’entrée dallé de plaques de marbre la saisit. Face à elle, un choix possible : l’ascenseur ou l’escalier ? Marie opta pour le second, espérant ainsi mettre à profit les quelques secondes chipotées pour réfléchir encore. Parvenue au premier palier, elle s’arrêta. L’évidence, enfin, s’imposait à elle. Le bref coup de fil de Maître Bertivot l’invitant à passer à l’étude pour une obscure question testamentaire trouva là une réponse raisonnable. On devait la confondre avec une autre Marie Demelle. Même si, sur les pages de l’annuaire, Châteauroux ne reconnaissait qu’elle, le département de l’Indre pouvait recéler un patronyme semblable. Rassérénée, la jeune femme poursuivit sa brève ascension. L’un des quatre clercs qu’employait l’étude vint lui ouvrir. Il la conduisit directement vers une porte capitonnée. Pourtant sur la gauche du couloir au parquet ciré de frais, Marie avait entraperçu deux personnes dans la salle d’attente. Un inconnu se tenait debout près du vaste bureau en acajou derrière lequel était assis Maître Bertivot. Ce dernier se leva pour saluer la jeune femme d’une forte poignée de main. — Madame Demelle ? Je vous présente un confrère, Maître Mallevoy, notaire à Lannion. Autre poignée de main, moins rustique celle-là… Certes, un notaire peut en cacher un autre, mais Marie afficha un air détendu qu’elle était loin d’éprouver. Après une brève œillade confraternelle, ce fut Maître Yves Mallevoy qui se décida à parler. — Madame Demelle, vous êtes bien née à Cayenne en Guyane, le 25 juin 1968 ? Marie acquiesça d’un signe de tête, trop émue pour demander une explication. Le notaire poursuivit la lecture de son mémento. — Vous êtes écrivain, vivez de votre plume et vous habitez à présent seule à Châteauroux avec vos deux enfants, Valmont et Bertille. C’est cela ? La jeune femme se racla la gorge avant d’émettre un « oui » qui tenait plus d’un couac. S’entendre résumer ainsi sa propre vie par un parfait étranger fit jaillir en elle le souvenir de Ragdalam le fakir dans Tintin et les 7 boules de cristal. Elle se pinça les lèvres pour réprimer un rire nerveux, tandis que Ragdalam le notaire, sans doute rassuré sur son identité, sortait une liasse de papiers d’une enveloppe kraft. — Madame Demelle, connaissez-vous un certain Maurice Verrat ? L’air ahuri de Marie, aussi perplexe qu’une pintade ayant pondu un œuf de Pâques, divertit le notaire, content de ses effets oratoires. Il esquissa un sourire avant de préciser : — Peut-être le nom de Maurice Malloc’h vous parle-t-il davantage ? — Maurice Malloc’h ? bredouilla la jeune femme. Le grand Malloc’h ? Enfin… je veux dire l’écrivain ? Heu… oui, bien sûr… de nom… Qui ne connaît pas Maurice Malloc’h ? J’ai eu le bonheur de le croiser lors de salons littéraires. Mais nous parlons bien du même Maurice ? — Tout à fait, Madame… répliqua le notaire. Comme vous pouvez vous en douter, s’appeler Verrat lorsque l’on a le désir de se faire publier, n’offre guère de perspectives réjouissantes… — En effet, crut bon de ponctuer Marie. C’est prêter le flanc aux critiques du genre : « Il écrit comme un cochon. » Maître Mallevoy observa un instant la jeune femme déjà horriblement gênée de sa bévue et poursuivit sans autre forme de commentaire : — Il y a donc plus de quarante années de cela, mon client a choisi comme pseudonyme le nom de sa mère. Or, vous l’avez peut-être appris par la presse, Maurice Malloc’h est décédé voilà quinze jours. Madame Demelle opina du chef. Depuis sa mort, plusieurs chaînes de télévision avaient consacré un reportage au grand écrivain. Sans se sentir vraiment chagrinée par la disparition de cet homme dont elle reconnaissait le talent littéraire, la jeune femme s’était émue de la nouvelle. Toutefois, elle se demandait surtout ce qu’elle faisait dans ce bureau, face à ces deux notaires. Maurice Malloc’h l’aurait-il élue pour écrire son éloge funèbre ? Elle se pinça la cuisse à travers le tissu de sa jupe pour se rappeler à davantage de modestie. Le roi du polar noir français ne l’avait sans doute seulement jamais lue… Maître Mallevoy jeta un coup d’œil à son confrère berrichon avant d’asséner à Marie le choc de sa vie. — Madame Demelle, si nous vous avons demandé de passer aujourd’hui à l’étude de Maître Bertivot, c’est pour vous annoncer, conformément aux voeux testamentaires de mon client, que vous héritez de lui. Marie Demelle bondit de son fauteuil. — Quoi ? C’est une plaisanterie ? Vous vous moquez de moi ? Ce n’est pas drôle ! Ce monsieur ignorait mon existence, bafouilla-t-elle, le feu aux joues. Maître Mallevoy fit le tour du bureau et tapota l’épaule de Marie avec paternalisme. — Vous vous trompez, Madame. Maurice Malloc’h, grand lecteur, semblait vous tenir en estime… Cependant, ne vous méprenez pas, le principal légataire de mon client reste son fils adoptif. Avant de vous donner lecture du passage testamentaire vous concernant, je dois vous préciser que vous êtes libre d’accepter ou de refuser le legs qui vous est fait. Abasourdie, Marie fut incapable de se concentrer sur la lecture de Maître Mallevoy. Les phrases alambiquées, le jargon notarial, son propre stress, tout contribua à la dérouter. Lorsque la voix de l’officier publie se tut, à peine fut-elle certaine d’avoir compris qu’elle héritait d’une maison en Bretagne… Tel un élève rétif, elle demanda au notaire de lui expliquer à nouveau la situation. Les codicilles, surtout, la laissaient dans l’embarras. — Si j’ai bien saisi, Maître, l’une des villas de Maurice Malloc’h, située à Perros-Guirec, m’appartiendra dans un an et un jour à condition que, durant ce laps de temps, je termine le roman qu’il n’a pas eu le temps de finir ? Les deux notaires hochèrent la tête de concert. — Mais c’est ridicule ! poursuivit la jeune femme en frottant ses paumes moites contre le velours des accoudoirs de son fauteuil. Comment savait-il, d’abord, qu’il ne parviendrait pas au bout de sa tâche ? Et pourquoi ce roman revêt-il pour lui autant d’importance ? Il en a écrit tellement ! — Je peux répondre à votre première question. Quant à la seconde, soupira maître Mallevoy, elle me laisse aussi perplexe que vous. Même si je me targue d’avoir été l’homme de confiance - voire l’ami - de Maurice Malloc’h, je n’étais pas dans le secret des dieux. Lubie d’artiste, je suppose… Le notaire expliqua ensuite que son client avait entamé la rédaction de ce manuscrit trois années auparavant. Maurice Malloc’h souffrait déjà de la maladie cardio-vasculaire qui aurait raison de lui. L’écrivain n’ignorait pas la gravité de son état. Se sachant menacé, il avait pris ses précautions. Encore choquée par le contrecoup de cette nouvelle singulière, Marie prenait pour argent comptant les explications du notaire, quand un éclair de lucidité la ramena à une réalité toute pragmatique : jamais elle n’aurait les moyens d’hériter de cette maison qu’on lui offrait pourtant sur un plateau d’argent. Sentant déjà poindre en elle les prémices de la déception, elle rétorqua : — C’est bien gentil votre histoire mais, si mes romans me permettent de vivre de façon correcte, jamais je ne pourrai payer les droits de succession ! Je ne suis pas, selon votre expression, un ayant-droit direct ni même indirect ! Je reste une étrangère pour monsieur Malloc’h ! Avez-vous une idée de la somme que je devrais verser à l’État ? 60 % du prix de la valeur estimée d’une villa dans une station balnéaire… Avec cet argent, que je ne possède d’ailleurs pas, il me serait possible de faire construire, ici, une somptueuse maison ! Maître Mallevoy dodelina de la tête et émit un bruit de succion. Le regard de connivence qu’il lança à son confrère acheva de mettre Marie dans une humeur rogue. « Gentille… mais un peu demeurée… » semblaient se dire ces deux-là. Tel un instituteur zélé s’adressant à un bambin qui n’a pas l’électricité à tous les étages, Maître Bertivot prit le relais et, d’une voix lente, recommença les explications de son alter ego. — Chère madame Demelle, je ne suis pas certain que vous ayez compris, tout à l’heure, la lecture qui vous a été faite quant aux dispositions testamentaires de monsieur Malloc’h… Vexée, Marie dut admettre néanmoins son impéritie en matière de droit. Le notaire s’éclairait la voix espérant peut-être faire jaillir la lumière dans l’esprit de son vis-à-vis. — Comme vous le disiez justement, Madame, personne ne peut échapper aux droits de succession. Si vous héritez de la villa, vous serez donc tenue de les payer… Mais, monsieur Malloc’h a tout prévu. Il y a deux ans, après avoir fait expertiser la maison, il a souscrit une assurance-vie dont vous bénéficiez également. Le capital de cette assurance-vie, exonéré des droits de mutation, correspond aux 60 % du prix de la maison. Et le tour est joué… — Maurice Malloc’h était-il donc si riche pour se permettre ce genre de fantaisie ? — N’oubliez pas, Madame, répondit le notaire de Lannion, que mon client est traduit dans trois langues européennes. Il est presque aussi célèbre en Angleterre qu’en France ! À votre place, j’accepterais la gageure ! J’ignore la teneur du manuscrit en question mais je suppose qu’il n’est pas bien sorcier de terminer un roman policier commencé par un autre auteur. * — Maman ! Je peux avoir une tranche de jambon ? demanda Bertille, la bouche pleine. Débusquée de sa rêverie, Marie tressaillit et acheva d’essuyer l’assiette qu’elle tenait entre les mains depuis un bon bout de temps. — Pas question, ma chérie. Tu manges trop de protéines. Une seule tranche suffit. Si tu as encore faim, ressers-toi en salade. — J’suis pas un lapin ! protesta la fillette. Valmont, fort de sa position d’aîné, crut bon d’intervenir et, du haut de ses neuf ans, de seconder sa mère : — Petite sœur, tu vas grossir ! Après, tu iras encore te plaindre que tous les garçons de l’école te trouvent moche ! Il faut manger équilibré ! Ta maîtresse ne t’en parle pas en classe ? La fillette, dodue comme un joli poulet de grain, haussa les épaules. Le sourire de Marie enveloppa ses deux petits d’un halo d’amour. Le téléphone sonna. Raclement des pieds de chaises, bousculade dans la cuisine. — C’est papa ! C’est papa ! Moi d’abord ! — Non, moi ! C’est toujours toi ! Restée seule dans la cuisine, la jeune femme jeta un œil sur l’horloge murale. L’heure de Jacques… En effet… Déjà, dans la salle attenante, lui parvenait le babil joyeux des enfants qui racontaient, par le menu, la kermesse de leur école. Elle saisit sur le buffet son paquet de cigarettes, en alluma une et s’appuya contre le meuble. Une boule d’angoisse lui serrait la gorge. Chaque fois qu’il téléphonait, c’était la même chose… La vieille douleur qu’elle croyait assoupie se ravivait. Elle préférait, de loin, que ce soient les enfants qui l’appellent. Au moins, elle était préparée… Les souvenirs ne la prenaient pas d’assaut… Un seul inconvénient, cependant, songea Marie en arrondissant les lèvres pour exhaler un rond de fumée. Quand c’était « Gérontine » qui décrochait, elle ne supportait pas la politesse des enfants à son égard… Valmont ou Bertille ne manquerait sûrement pas de la réclamer tout à l’heure afin qu’elle parle à leur père. Elle ne pouvait pas toujours trouver de prétexte pour se dérober. Peiner les enfants lui semblait inconcevable. En même temps, discuter de choses et d’autres avec son ex-mari sans lui asséner une vacherie tenait du sport de combat… Au moins, ce soir, elle ne se sentirait plus transparente aux yeux de Jacques. À défaut de lit, un admirateur la couchait sur son testament… On a le plaisir qu’on peut… — Maman ! claironna Bertille… Papa voudrait te dire un mot ! — J’arrive, ma chérie… répondit Marie en écrasant sa cigarette d’un geste si brusque que le filtre se rompit. Dix minutes plus tard, elle rejoignait la cuisine, un sourire d’autosatisfaction aux lèvres. Les enfants finissaient leur dessert. Ce soir, elle écourterait la sacro-sainte histoire. Le notaire de Maurice Malloc’h lui avait confié une enveloppe cachetée de la part de son client. À remettre après sa mort en mains propres. Sans doute, quelques directives concernant la poursuite du fameux roman, pensait-elle. Quoi qu’il en fût, elle avait hâte de l’ouvrir et attendait d’être seule pour en prendre connaissance. Elle se serait bien plongée aussitôt dans la lecture du manuscrit mais celui-ci, conformément aux dernières volontés du mourant, restait à l’abri, dans le coffre-fort de l’étude notariale de Lannion. — Maman ! Tu t’es arrangée avec papa pour les vacances ? Lui et Véronique voudraient qu’on aille avec eux en Irlande au mois de juillet ! C’est trop top, hein ? Mais c’est où l’Irlande ? En France ? En guise de réponse, Marie caressa les cheveux de son fils. Il lui était curieux de constater combien l’éclatement de sa famille l’affectait, elle, bien plus que les principaux intéressés : les enfants. Valmont et Bertille semblaient en avoir pris leur parti. Ils éprouvaient même une sympathie certaine pour « Gérontine », alias Véronique, cette horrible mémère. Anticipant le plaisir de ses petits, Marie, après avoir débarrassé la table, partit chercher l’atlas. Elle l’ouvrit à la carte de l’Europe. Tandis que les enfants s’extasiaient sur la forme de l’Irlande, la jeune femme cherchait des yeux, plus bas, un petit point sur la côte nord de la Bretagne. Les chaleurs de ce début de juin auguraient un été caniculaire. Comme toujours, en pareille saison, les enfants rechignaient à se mettre au lit, prétextant un ciel encore limpide. Quand elle n’entendit plus, de leur chambre, que murmures étouffés, rires jugulés, Marie s’installa dans l’étroit salon, devant une infusion aux fruits rouges. Ses doigts tremblaient un peu lorsqu’ils décachetèrent la lettre de Maurice Malloc’h, remise par le notaire. Depuis l’échec de son mariage, elle appréhendait les émotions trop fortes, joies comme peines. Les sentiments pastel lui convenaient mieux à présent. Au moins, la déception était-elle aussi en demi-teinte. « Chère Marie, Permettez-moi de vous appeler par votre prénom, même si, de mon vivant, je n’ai pas eu l’honneur de vous connaître. À présent que les frontières terrestres sont abolies, nous allons partager ensemble l’intimité nue des liens cosmiques. » Surprise par cette entrée en matière, la jeune femme laissa tomber la feuille de papier sur ses genoux. Malgré la tiédeur de la soirée, elle frissonna. — Je me disais bien qu’il y aurait un lézard… murmura-t-elle. Si même l’au-delà abrite des pépés pervers qui font des effets d’imperméable… Sa réticence première passée, Marie poursuivit sa lecture. « Expérience intéressante pour moi que celle de vous écrire, alors que j’aurai quitté ce monde quand vous lirez ces lignes… Mais, venons-en au fait. À présent, grâce aux bons soins de mon notaire, vous n’ignorez plus rien de ce que j’attends de vous. J’ai la coquetterie de croire que vous avez déjà parcouru certains de mes romans ! Or, convenons-en tous deux, bien des choses nous séparent dans l’art de concevoir le polar. » Marie interrompit une fois encore sa lecture. Sur ce dernier point, force lui fut d’adhérer pleinement à l’analyse de son aîné. Si elle se complaisait dans des thrillers psychologiques, Maurice Malloc’h, pour sa part, était le pur-sang du roman noir. Écriture épurée et incisive. Inspiration puisée dans les scandales politico-financiers ou sociaux. Rejet convulsif de toute mièvrerie. C’était cela le style Malloc’h. Rien à voir avec le sien… Un doute soudain envahit la jeune femme. Jamais elle ne parviendrait à se mettre dans la peau de son illustre confrère… « Néanmoins, Marie, si je vous ai choisie, vous, pour poursuivre mon œuvre et non l’un de ces auteurs talentueux de ma propre chapelle, ce n’est pas sans raison. Vous saurez être, j’en suis sûr, le deus ex machina de cette entreprise peu banale, il est vrai. Vous possédez ce talent de sonder les âmes, blanches ou noires, avec l’intuition d’une Cassandre et une précision toute chirurgicale. Mais, trêve de flagorneries… Je travaille actuellement sur trois manuscrits différents. J’ignore quand le glas sonnera pour moi mais il est raisonnable de penser que je n’en terminerai aucun. Intéressez-vous à celui qui porte le titre de : Ite Missa Est. Ce roman doit être achevé. Il revêt à mes yeux une importance capitale. Laissez dans l’oubli des ombres les deux autres textes. Vous comprendrez très vite, hélas, que vous ne sauriez être le démiurge de cette œuvre. C’est elle qui vous guidera tout comme elle a dirigé mes pas d’aveugle. Vous n’éviterez pas la chute… Soyez sans concession ! Je vous lègue à la fois une belle maison et les affres de l’Enfer. Bien à vous. Maurice Verrat. » Sceptique, Marie Demelle relut la lettre avant de la ranger dans le tiroir de son bureau. Massant ses reins endoloris, elle s’approcha de la fenêtre qu’elle ouvrit, partagée entre une envie de rire et la consternation. Un énorme chat castré, maître des lieux, vint parcourir son gymkhana rituel entre ses jambes. Marie se baissa pour caresser l’animal. — Eh bien… Pépère… nous voilà bien… Cardiaque, sans doute, le Maurice… Mais ses méninges ont dû souffrir aussi d’un manque d’irrigation… Ou alors, il a l’impression d’avoir pondu un chef-d’œuvre… Qu’en penses-tu, gros chat ? Tu vois où ça conduit de pontifier de la sorte ? L’emphase du cerveau entraîne irrémédiablement une rupture d’anévrisme ! À part plagier le bruit du tracteur, tu n’as aucun conseil à me donner, Pépère ? Tu as envie de connaître la mer ?
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