I De tous les employés de l’Hôtel de Ville, qui en compta cependant d’illustres, le plus estimé de ses chefs était certainement le jeune César Bidet. D’abord, contrairement à plusieurs de ses camarades, il ne faisait pas de littérature. Absolument dévoué à ses fonctions administratives, il apportait, dans l’accomplissement de ses devoirs bureaucratiques, un zèle sans emphase et une constance sans forfanterie, dont il n’était que juste de lui savoir gré. Calligraphe érudit, il ne perdait toutefois pas un temps précieux à mouler puérilement des majuscules. Nul n’était plus jurisprudent que lui en matière de voirie. À peine ferai-je remarquer qu’il était exact, propre et méthodique. Ce sont menues qualités dont l’éclat pâlirait devant celui d’une plus haute vertu. Car ce tant précieux César