– Je suis prêt à tous les sacrifices. – Il le faut, car ce remède vous sera très pénible. – Parlez, mademoiselle Gothon. » Je tâchai de me plastronner contre ce qui allait m’être très pénible. Elle reprit en ôtant ses lunettes, ce qui indiquait la gravité du mal. « Monsieur Anatole, le remède, c’est la liberté. – La liberté ? Par exemple ? Vous voulez que j’ouvre mon pupitre, et que je laisse échapper ma souris ? » Comme la sommité ordonnait la seule chose que je fusse décidé à ne pas faire, je devins d’un positivisme achevé. Perdant à la fois tout dévouement, toute poésie, toute dignité, je trouvai que la sommité n’y entendait rien, et n’y voyait goutte. Bien que je ne disse pas ma pensée tout en-entière, ma physionomie en laissait voir au moins assez ; mais les vrais savants sont