Clara:
La soirée continuait, enivrante et presque irréelle. La musique, les rires, les éclats de lumière qui se reflétaient sur les masques des invités, tout semblait baigné dans une aura de magie. Malgré l’incident avec Kéllia, je ne pouvais m’empêcher de sentir un poids s’envoler de mes épaules. Ses paroles blessantes étaient encore fraîches dans mon esprit, mais Peter, avec son regard doux et rassurant, avait su chasser mes doutes.
Alors que nous dansions, je me sentais légère, comme si rien d’autre n’importait que l’instant présent. Il y avait quelque chose dans la manière dont il me tenait, ses mains fermes, mais délicates sur ma taille, qui me donnait l’impression d’être en sécurité, protégée de tout. Ses yeux, sombres et profonds, étaient ancrés dans les miens, et je savais que, pour une fois, il n’y avait ni mensonges, ni jeux. Juste, nous deux, au milieu de ce tourbillon d’émotions.
À la fin de la chanson, Peter m’entraîna doucement hors de la piste de danse. « Viens, » murmura-t-il, ses doigts entrelaçant les miens. « J’ai envie de te montrer quelque chose. »
Je le suivis sans poser de questions, laissant la foule derrière nous. Nous sortîmes sur la terrasse du manoir, où une douce brise nous accueillit. La vue était magnifique : le lac scintillait sous la lumière de la lune, et les étoiles brillaient dans le ciel clair. L’endroit semblait hors du temps, comme s’il nous appartenait rien qu’à nous.
« C’est magnifique, » soufflai-je, émerveillée par la beauté du paysage.
Peter me regarda, un sourire tendre aux lèvres. « Oui, ça l’est. » Mais il ne regardait pas le lac, ni le ciel étoilé. Il me regardait moi. Je sentis mon cœur s’accélérer, et le rouge me monta aux joues.
Nous restâmes un moment en silence, juste à profiter de cette sérénité qui nous enveloppait. Puis, doucement, Peter s’approcha de moi, réduisant la distance qui nous séparait. « Clara, » murmura-t-il, et je sentis un frisson me parcourir à l’entente de mon prénom sur ses lèvres.
Je levai les yeux vers lui, perdue dans ses prunelles sombres. « Oui ? »
Il sembla hésiter un instant, comme s’il cherchait les mots justes. « Depuis que je t’ai rencontrée, je n’ai cessé de penser à toi. À ta force, ta détermination, ta douceur... Tu es bien plus que ce que j’avais imaginé. » Il prit une profonde inspiration, sa main effleurant doucement ma joue. « Je sais que nous venons de mondes différents, et je sais que ça ne sera pas facile. Mais ce que je ressens pour toi est réel, Clara. Et je ne peux plus le nier. »
Mon cœur battait à tout rompre. Ses mots résonnaient en moi, éveillant des émotions que je n’avais jamais ressenties auparavant. « Peter, je… ». Je m’interrompis, cherchant mes mots. Comment lui dire que moi aussi, je ressentais cette connexion inexplicable entre nous ? Que chaque moment passé avec lui était un cadeau, un trésor que je chérissais plus que tout ?
Il s’avança encore, et je sentis son souffle chaud sur mon visage. « Dis-moi ce que tu ressens, Clara. Je veux savoir. »
Je fermai les yeux un instant, rassemblant mon courage. Puis je le regardai droit dans les yeux. « Je ressens la même chose, Peter. » Ma voix était à peine un murmure, mais je savais qu’il avait entendu. « Je n’ai jamais ressenti ça pour quelqu’un avant. C’est comme si… comme si tu faisais partie de moi, comme si ta présence m’était indispensable. »
Un sourire radieux éclaira son visage. « Tu n’as pas idée à quel point j’espérais entendre ça. » Ses mains encadrèrent mon visage, et mon cœur s’arrêta une seconde alors que je comprenais ce qui allait se passer.
Il se pencha lentement, et je sentis mes paupières se fermer instinctivement. Nos lèvres se frôlèrent, d’abord timidement, puis avec plus de confiance. Le monde autour de nous s’évanouit, ne laissant que nous deux, dans cette bulle d’émotions. Le b****r était doux, tendre, empli de cette promesse silencieuse que nous avions tous les deux ressentie.
Lorsqu’il se détacha légèrement, son front appuyé contre le mien, il murmura : « Tu es tout ce que je n’osais pas espérer, Clara. »
Je souris, le souffle court, mes mains agrippant doucement son col. « Et toi, tu es bien plus que ce que j’aurais jamais pu imaginer, Peter. »
Nous restâmes ainsi, nos fronts se touchant, profitant de cette proximité nouvelle et enivrante. Chaque seconde semblait s’étirer à l’infini, chaque battement de cœur était une déclaration muette de tout ce que nous ressentions l’un pour l’autre.
Peter:
La tenir dans mes bras, sentir la douceur de ses lèvres contre les miennes, c’était comme toucher du bout des doigts un rêve que je n’aurais jamais cru possible. Clara était tout ce que j’avais toujours cherché sans vraiment le savoir. Sa force, sa simplicité, sa beauté intérieure… Elle illuminait tout autour d’elle, et je me sentais incroyablement chanceux d’être celui qu’elle avait choisi de laisser entrer dans sa vie.
Je l’observai, ses yeux fermés, ses lèvres encore légèrement entrouvertes après notre b****r. Mon cœur se gonfla de bonheur, de gratitude. « Clara, je sais que ça peut paraître fou, mais je me sens tellement bien avec toi. J’ai l’impression de te connaître depuis toujours. »
Elle ouvrit les yeux, un sourire tendre aux lèvres. « Moi aussi, Peter. » Elle passa ses doigts dans mes cheveux, son regard plongé dans le mien. « J’ai eu peur, tu sais ? Peur que tout ça ne soit qu’un rêve, que je me réveille un jour et que tu ne sois plus là. »
Je secouai la tête, serrant ses mains dans les miennes. « Je ne suis pas un rêve, Clara. Je suis bien là, et je n’ai pas l’intention de partir. »
Elle hocha la tête, et je vis briller une lueur de détermination dans ses yeux. « Alors, promets-moi qu’on se battra pour ça, pour nous. Que peu importe les obstacles, on restera ensemble. »
Je sentis mon cœur se serrer devant sa vulnérabilité. « Je te le promets, Clara. Je te promets de me battre pour nous, pour ce que nous ressentons. »
Elle sourit, et ce sourire, si pur, si sincère, me donna la force de croire que nous pourrions surmonter n’importe quelle tempête. Nous restâmes là, enlacés sous les étoiles, savourant la magie de cet instant unique, la certitude que, pour la première fois, nous avions trouvé notre place, ensemble.