Les jours qui ont suivi, les nouvelles étaient les mêmes dans ma famille au pays. Ma mère avait pu calmer ma sœur. De mon côté, j'étais concentrée dans ma formation, mon travail et ma relation. Tommy est vraiment quelqu'un de bien. Je ne m'imaginais jamais sortir avec un blanc un jour, mais me voici aujourd'hui. En plus je suis amoureuse de lui. Et ce qui me rassure c'est le fait que ce soit réciproque. Le gars est attentionné, poli, respectueux, le romantisme alors n'en parlons plus. Il ne peut pas passer un jour sans m'envoyer un mot d'amour. Je me sens vraiment épanouie dans cette relation. Nous étions en milieu de semaine, je venais à peine de rentrer de l'école. Geneviève avait dressé la table, d'une façon spéciale j'avais l'impression qu'elle attendait un hôte spécial. Pendant que je suis figée là à regarder, elle arrive et me parle
- C'est bon que tu sois là! Ça va?
- Oui oui et toi?
- Je vais bien. Tu te fais rare ces derniers temps!
- Oui c'est vrai, avec le travail et l'école ce n'est pas du tout facile!
- Ouais! J'imagine! Dit-elle en fixant de façon évasive.
Silence
- Je reçois un ami aujourd'hui, Ça fait longtemps qu'on ne sait pas vu lui et moi. Il viendra avec ses enfants. J'aimerais que tu te joignes à nous; Cela me fera plaisir.
- Ah D'accord pas de problème, laisse-moi juste le temps de me préparer.
- Ok, vas-y vite ils arrivent bientôt!
- Ok
Je suis allée immédiatement prendre une douche. Lorsque je m'habillais j'ai entendu des voix, j'ai compris qu'ils étaient déjà là! Je lance une simple robe moulante sur moi, je ne fais aucun effort beauté. J'arrête simplement mes tresses, ensuite je porte mes sandales et net à ce moment je reçois un message de mon gars
- Tu fais quoi?
- Je m'apprête à souper. Et toi?
- Je suis encore au travail! Je termine bientôt!
- À cette heure?
- Oui j'ai voulu avancer sur un dossier urgent! Tu me manques tu sais.
- À moi aussi Tom
- Je veux te voir, fais-moi un snap please
- Ok.
Je fais un snap et lui envois.
- Sexy! J'aime te voir ainsi.
- Bae faut que j'y aille on m'attend, dis-je
- Ok, bisous mon amour je t'appelle tantôt
- Bisous bae ! À tantôt
Je me dirige rapidement vers la salle à manger. Une fois proche je vois un Monsieur d'âge mûr assis juste en face de Geneviève! À côté de lui William, jeune homme de la trentaine que j'avais quelque fois croisé ici. Il ressemble trait pour trait au Monsieur et j'ai tout de suite deviné que c'est son père.
- Je te présente Léonce, c'est ma fille avec qui je vis ici.
- Enchanté jeune fille, on m'appelle papa Bona! Dit-il de manière rigolote en me serrant la main. D'ailleurs tout le monde rit!
Je m'installe et nous mangeons tranquillement. Papa Bona avait beaucoup de divers à nous raconter ainsi que beaucoup d'anecdotes. C'était drôle mais il fallait que j'aille j'attendais l'appel de mon gars. Je souffle à Géneviève à l'oreille que je veux déjà partir elle me demande de la rejoindre à la cuisine pour l'aider à servir le dessert. Une fois à la cuisine, William nous rejoint. Madame Geneviève s'excuse et nous laisse seuls. Je suis surprise et ne réalise pas de vivre ce qui se passe actuellement. Je reste silencieuse, lui aussi puis il prend la parole
- C'est moi qui ai demandé à tata Gene d'organiser ce souper?
Silence
- Comme mon père est arrivé j'ai souhaité au moins qu'il te voit avant de rentrer.
J'écarquille les yeux pour marquer ma surprise. Je ne pouvais la cacher. Je reste tout de même calme et le laisse aller jusqu'au bout.
- Léonce je suis amoureux de toi depuis le premier jour que je t'ai vu ici. Je veux que tu sois ma femme, que tu sois celle avec qui je partagerai mon quotidien. Je suis sérieux c'est la raison pour laquelle je suis passée par tata Gene. Et j'ai tenu aussi que mon vieux te rencontre avant de partir. S'il te plaît donne moi une chance...
********Laurie*******
Nous avions arrangé l'appartement selon notre goût pour que je l'intègre après le toquer porte, nos parents ne s'y étaient pas opposés
Lorsque nous avons pu prendre congés de nos invités, Olivier m'a ramené dans notre appartement, nous étions très fatigués malgré ce qui nous animait, nous nous sommes déshabillés sans aller plus loin mais avec des gestes tendre et furtif qui en disait long.
Une fois nu, Olivier m'a emmené dans la douche, en plein sous le jet d'eau je sentais sa main me caresser, un geste qu'on aurai jugé anodin comme s'il m'aidait à prendre ma douche mais chaque geste éveillait mes sens, le bout de mes seins ont commencé à pointer plus que d'habitude, puis j'ai senti sa bouche dessus, tout mon corps fourmillait, nos bouches se sont retrouvés, le reste fut très rapide et plaisant, je me suis retrouvée le dos plaqué au mur, les deux jambes surélevées et maintenu par les bras de mon homme qui ne cessait de me pilonner, mes bras essayaient de trouver un équilibre autour de son cou puis il s'est brutalement arrêté
- Pas ici ! Pas aussi rapidement pour une nuit comme celle-ci (m'a-t-il répondu en réponse à mon étonnement)
Nous avons continué dans la chambre, je ne saurais expliquer la suite je me suis retrouvé entrain de crier de plaisir.
Au matin, je me suis réveillée la première, regardant mon futur époux et repensant à notre chemin, j'étais heureuse, il y a encore à faire mais j'étais heureuse de la tournure des choses.
Je me suis levé, j'ai très vite pris mon futur rôle au sérieux avant qu'Olivier ne se lève, nous avons déjeuner, nous nous sommes un peu reposés et avons entrepris de faire la cuisine ensemble, le faire ensemble était un bien grand mot, l'aide de mon chéri s'est limité à laver les ingrédients et passer au besoin quelques choses, la sauce a même faillit se brûler lorsque je l'ai laissé surveiller pour faire un tour aux toilettes.
Quelques minutes plus tard nous étions à table, au menu okok au manioc accompagné d'un whisky 18 ans d'âge que nous avons continué à siroter le soir devant un bon film.
- Et si nous continuons un moment comme celui-ci ?
- Continuer comment ? Demain c'est dimanche, nous avons déjà prévu de passer chez ta mère demain et mes parents y seront, nous ne pouvons pas décider de partir ou que ce soit ce soir et en plus, lundi la vie reprend son cours
- (il sourit) je te propose ceci, le week-end prochain nous allons où tu veux, vendredi soir ou jeudi soir à toi de voir et de t'organiser et quant au lieu dis-moi juste où tu voudrais aller
- Sérieux !?
- Oui oui !
Le lendemain, nous étions chez la mère d'Olivier, dès l'entrée je me suis rendue compte que tout avait été classé et bien rangé, probablement en prévision de l'arrivée de mes parents. Je me dirige vers la cuisine à la recherche de sa mère lorsque je suis proche j'entends
- Mamaaa comme je te dis là c'est chaud! Il faut faire quelque chose ma cooo ne laisse pas ça! Dit la cousine de Olivier au téléphone
Dès qu'elle me voit elle arrête immédiatement la conversation et cours vers moi
- Eeeeh ma belle-sœur! Vous êtes déjà là? Mamaaa ooh je n'ai même pas encore finit de faire les frites ma'a The va me tuer!
Je souris.
- Elle est où? Dis-je posément.
- Je pense qu'elle s'apprête!
- Ah D'accord, je croyais la trouver ici!
Je la laisse et retourne trouver mon homme au salon. Il attendait mes parents avec impatience.
Lorsqu'ils sont arrivés l'ambiance a été chaleureuse jusqu'à la fin de la soirée, nos mères étaient plutôt complices et mon père ne s'est pas défilé prétextant une affaire surement une mise en garde de sa femme, elle savait le tenir sur certain point sauf en ce qui concerne les urgences au boulot et sa façon de nous gâter.
Au courant de la semaine, je ne pensais qu'à notre week-end à Olivier et moi, je me demandais où j'aimerai aller ? Nous avons déjà fait Limbé, je connais Kribi mais je n'y suis pas encore allé avec Olivier, alors pourquoi pas Kribi, mais en allant certaines pages sur f*******:, je me suis rendue compte que le pays avait de nombreux sites à découvrir en dehors de ceux les plus connus de tous alors le choix est devenu difficile.
- Hé oh! Dit l'une de mes collègues
- Oui!
- Tu es apparemment dans les nuages
- Désolé j'ai un choix difficile à faire
- Commence par venir à la salle de réunion ordre du grand chef
- Hein? Qu'est ce qui se passe?
- Je ne sais pas plus ma chérie allons seulement!
- Ok ooh! J'arrive
Nous voilà donc installés quelques minutes plus tard dans la salle de réunion, le chef nous informe d'une mission de formation au courant du week-end, pendant qu'il liste le personnel convié je sens qu'on me bouscule
- Je suis un peu limite c'est temps-ci tu crois qu'on peut partager une chambre lit double pour utiliser le surplus d'argent en main dans d'autre chose ?
Je suis perdue
- Je te parle de partager la chambre au courant de la mission
- La mission ? Qu'elle mission ?
- Tu dois réellement essayer de rester sur place, tu sais quand même que nous allons en mission jeudi soir
- Ce jeudi !
- ....oui, ce jeudi
Voilà qui allait entraver tous mes plans, comment je pouvais aller en mission maintenant.
Le soir en plein compte rendu de ma journée, j'ai senti Olivier déçu.
Quelque jours plus tard j'étais en route pour la mission dans une périphérie de la ville de Yaoundé, le coin n'était pas mal, dès l'arrivée nous avons commencé par nous balader pour visiter les lieux, c'était surprenant malgré tout
Au matin nous avons commencé le travail
Samedi en après-midi, tout était fini, j'ai commencé par causer avec Olivier qui me rassurait qu'il s'en sortait sans moi
- Oui mais ne vous attardez pas trop Ma-dame, tu me manques baby
- Toi aussi, demain à la première heure nous sommes en route et je te reviens au plus vite
- Ok, bisou et prends soin de toi
- Toi aussi
Ensuite j'appelle Léonce
- Choumpimpim de moi
- Oui oui ma choumpompom hé pardon, Madame O
Nous rions
- Alors ? Comment vont vos nouvelles attributions
- Nouvelles attributions se passent en pleine mission loin de mon homme
- Assia oooo
- Et toi ? Ça va ?
- Et ?
- Et quoi ? Rien ?
- Pardon affaire moi, il y a un dossier Tommy en cours
- Hahahaha le kongossa hein
- Pardon envoie !
Elle me tient au courant de sa relation avec Tommy
- Je suis heureuse pour toi
- Merci ! la suite dit quoi quant à Olivier et toi
- Je crois que nous organiserons la dote d'ici la fin d'année
- Quoi !? Et tu me dis ça comme ça ? La fin d'année est dans cinq mois, je ne sais comment je ferais pour être là, j'ai déjà raté le toquer porte... waaaa Lau
- Compte tenu de ta situation avec ton père, si tu viens, il le saura
- Je m'en fou ! Ce n'est pas ce qui me dérange le plus, c'est manqué le meilleur jour de ma bestie et en cinq mois... je ne sais pas
- Compte tenu de ce qu'il y aura à faire pour ce jour nous pensons repousser la cérémonie nuptiale à plus tard
- Ekieuh, ce n'est pas mieux de faire tout une fois
- Ça ne sera pas évident, Olivier compte gérer tout sans compter sur qui que ce soit et ce n'est pas évident, mon père aurait tendance à s'impliquer mais nous avons décidé de présenter un programme complet et s'il y a des prises en charges on les gèrera en surplus
- Ok
- Donc si tu rates la dote, tu peux venir à la célébration nuptiale
- Ok, voilà qui m'arrange
- Mais s'il te plait, si jamais tu estimes que c'est t'exposer face à ton père alors s'il te plait ...
- Je vais gérer t'inquiète, vas plus tôt nous arranger les choses pour que nous venions soulever à gogo
- Folle ! Hahahaha
- Je suis sérieuse, tu fais quoi encore là, vas retrouver ton gars
- Nous rentrons demain
- Tu es en périphérie, es-tu obligé de rester là alors que ton cœur est ailleurs ?
- KAMGA Léonce, qui es-tu réellement ? Tu es qui ? Es qui tu ?
- Hahahahahaha
- Bref qu'à ton fait de ma bestie ?
- On ne vit qu'une fois dans la vie ma choumpompom, libre à toi de rester là, je vais te laisser, il faut que je m'apprête pour... (elle sourit malicieusement)
- KAMGA !!!
- Eh oui !
- Profite toi ma belle
- Toi aussi
Léonce avait raison, qu'est-ce qui me bloquait ici ? Je pouvais prendre une voiture et me retrouver à Douala dans moins de deux heures ce que je me suis dépêcher à faire et deux heures trente plus tard j'entrais chez nous.
J'ai constaté qu'Olivier n'était pas là, c'était samedi et il était dix-neuf heures. Je me suis mise à faire une cuisine rapide et être prête pour une ambiance chaude lorsqu'il sera là, presque trois heures plus tard j'étais prête et aucun signe d'Olivier.
Vers 23 heures je l'appelle et toujours rien, son téléphone ne passe même pas, je me suis résolue à manger seule et me coucher, il était 1 heure et toujours rien, j'ai pensé à appeler son meilleur pote et son téléphone lui également ne passait pas, il était possible qu'ils soient ensemble, Martin venait de déménager et je n'avais pas encore pu aller chez lui. Alors, il ne m'est pas possible d'aller chez lui, en plus il était déjà assez tard, je devais juste patienter et espérer qu'il ne lui soit rien arriver de grave.
J'ai sursauté en entendant la serrure de la porte, je regarde l'heure, il est 8heures moins, le temps de me lever rapidement nous nous croisons à l'entrée de notre chambre
- Mon amour ! Tu es rentrée? Dit-il tout surpris!
- Comme tu le constates!
- Pourquoi ne m'as-tu appelé avant ?
- J'ai essayé, crois-moi que j'ai essayé et d'ailleurs, d'où sors-tu ?
À suivre...