XII. L’élixir de résurrection Dorothée ne répondit pas, tout absorbée encore par l’étrange missive du marquis. Ses compagnons, les yeux fixés sur elle, semblaient attendre que la jeune fille exprimât une opinion, et, comme elle se taisait, George Errington, de Londres, répéta : — Good joke ! Elle secoua la tête : — Est-ce bien sûr, cousin, que ce soit une plaisanterie ? — Oh ! mademoiselle, pensez donc ! cette résurrection !… l’élixir !… les diamants cachés !… — Ça, je ne dis pas, fit Dorothée en souriant, le bonhomme me paraît un peu détraqué. Toujours est-il que la lettre qu’il nous adresse est certainement authentique, qu’après deux siècles nous sommes venus à son rendez-vous, comme il l’avait prévu, et que, en définitive, nous sommes bien de la même famille. — Je crois qu’on po