Chapitre 1

4554 Words
Et, si nous commencions par le commencement ? Qu'en pensez-vous ? Par où devrais-je commencer, en vrai, le commencement pourrait avoir tellement de chemin, avoir plusieurs commencements dans une même histoire ! N'est-ce pas ? Allez, c'est d'accord, je vais commencer par les présentations. Je m'appelle Taylor Logan, j'ai 16 ans, je suis maman, d'une merveilleuse petite fille, prénommée Sofia, âgée de huit mois. Une perle, si vous saviez. Depuis la mort officielle de ma mère, elle est la seule à me procuré autant de bonheur, la seule qui partage ma vie, la seule que je souhaite avoir à mes côtés, la seule qui comprenne ce que je vis. Enfin, c'est dur à expliquer, mais parfois, j'ai cette impression, qu'elle ressent mes sentiments, on dit qu'à son âge, les bébés sont des éponges, qu'ils absorbent vos sentiments… Vous savez, depuis sa perte, je n'ai pleuré qu'une seule et unique fois : Le jour de son enterrement. Depuis, je n'ai plus jamais versé une seule larme, lorsque vous perdez une personne, le plus dur, ce n'est pas de devoir surmonter cette épreuve seul, le plus dur, ce sont les "on dit " On dit que, "je n'ai pas le droit de flancher, je dois garder la tête haute, qu’elle mérite le bonheur, qu’elle doit être heureuse, que je dois devenir plus responsable, que je dois ci, que je dois ça !" Mais, à aucun moment, ils n'ont cherché à connaitre mes réelles motivations, mais surtout comment j'allais, il est tellement plus facile d'affliger une personne en deuil, que de la soutenir, de la comprendre, de faire en sorte qu'elle aille bien. S'ils savaient, ils ne comprendraient pas, elle est mon miracle, oui mon miracle, elle est celle qui m'aide à tenir debout, sans jamais flancher devant personne. J'ai mal, oui, j'ai mal, mais je continue à me battre pour elle, un enfant n'est pas responsable des erreurs commis par les adultes. C'est pourquoi, elle est mon miracle, aujourd'hui, je suis orpheline, j'ai 16 ans et je suis seul avec un enfant. Mon objectif est de lui donner une enfance inoubliable, une enfance comme celle que m'ont donnée mes parents. Malgré mon jeune âge, je sais déjà que, je veux la rendre heureuse, je souhaite qu'elle ne soit jamais malheureuse, je sais que ce rêve est un peu tiré par les cheveux, qu'elle sera triste parfois, mais, je sais qu'elle pourra compter sur moi quoi qu'il arrive. Je pense que vous l'avez compris, mais, Sofia n'est pas réellement ma fille, vous devez vous demander pourquoi elle m’appellera ainsi, voici mon histoire, celle qui commença si tragiquement. ⏭ Flash-back ⏮ Nous sommes le 5 janvier, un jour pas comme les autres, pour moi, du moins, chaque année à la même date, mes parents venaient dans ma chambre discrètement, enfin, ils essayaient, je me souviens qu'ils complotaient toujours, dans l’espoir de me surprendre, ce qui était rarement le cas, ma mère avait du mal à garder les secrets, je vous assure, elle n'était pas du genre à cacher les choses. Comme à leur habitude, mon père était le premier à intervenir, puis c'était au tour de ma mère, vous vous demandez pourquoi ? C'est simple " it's my birthday " Oui, oui, c'est mon anniversaire. Depuis toujours, mes parents ont toujours mis un pied d'honneur, a ne manqué aucun de mes anniversaires. Pour eux le temps passés avec moi est tellement précieux, qu'ils mettent tout en œuvre pour qu'à mes anniversaires, ils soient tous les deux présent. Mon père s'asseyait sur mon lit, avant de me réveiller le plus délicatement possible. Une fois la chose faîte, il me regardait le sourire aux lèvres, fier de son entrée, heureux d'être auprès de moi. Ma mère quant à elle, attendait le signal afin qu’à son tour, elle entre dans la pièce. Une fois sûr de lui, il donnait le signal à ma mère qui faisait à son tour son entrée un gâteau en mains, les bougies déjà allumées, chantant une jolie chanson. " Pour une jolie jeune fille, qui devrait être endormie, aujourd'hui c'est ton jour, celui de ma princesse, on te souhaite un joyeux anniversaire, on te souhaite un joyeux anniversaire, on te souhaite un joyeux anniversaire, viens souffler tes bougies, sans oublier ton merveilleux souhait. " En y repensant, sa chanson me faisait drôlement penser à une autre, vous voyez celle que l'on chante à noël. Malgré ça, elle avait une si belle voix, que je n'en tenais pas compte. Arrivée au pied de mon lit, elle me tendit le gâteau me demandant de soufflé mes bougies. “- N'oublie surtout pas ton souhait ma puce ! M’avertit ma mère, le sourire aux lèvres. - Jamais, m'exclamais-je en soufflant mes bougies. " Oublier mon souhait, ça jamais, c'était le même depuis plusieurs années. "Avoir une petite sœur ou un petit frère". J'étais fille unique après tout, mon souhait était légitime, je voulais être grande sœur moi, pouvoir avoir une personne qui compterait sur moi, en plus de mes parents. Je voulais avoir l'amour d'une autre personne et donné de l'amour moi aussi. De plus, tous mes amis avait des frères et sœur, pourquoi pas moi, j'en suis capable. Ce que j'admirais le plus chez eux, c'étaient leur organisation, et leur complicité, je rêvais, d’un jour ressentir ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre, tellement ils dégageaient un amour fusionnel. Jusqu'au jour où quelque chose changea entre eux, je ne serais vous dire quoi, mais je savais que quelque chose avait changé. Durant mon enfance, ma mère me parlait souvent de ce sentiment, qu'elle décrivait étant particulier, elle disait qu'il était unique et qu'une fois qu'on le rencontre, on ne veut plus s'en passé, et que lorsqu'il est loin de nous, on n'a qu'une envie, celle d'être à nouveau à ses côtés, pour tous vous dire, je suis impatiente de connaître un jour ce sentiment. Ma mère était merveilleuse, c'était une femme pétillante, pleine d'énergie, gentille, douce et bien d’autre chose. Elle était brune aux yeux bleus, de taille moyenne, quelques taches de rousseur sur son doux visage, et ses cheveux étaient longs. Souvent, avant de dormir, elle me comptait des histoires d'amours. Cependant, un jour, une histoire en particulier revenait à chaque fois, ce n'était pas n'importe laquelle, c'était la même tous les soirs, jours après jours. J'avais compris assez vite qu'elle aimait raconter cette histoire, enfin, c'est ce que je croyais. J'avais parfois comme cette impression qu'elle me comptait son histoire à elle, celle qu'elle aurait vécu avec un autre, mais ça je comprendrai le sens de son histoire bien plus tard… La vie nous apprend des leçons a travers des histoires. Début de l'histoire... Il était une fois un loup-garou, un bêta, disait-on, surnommé Édouard. Il était beau, intelligent, gentil, fort et tellement d'autres choses. Cet homme possédait tout ce qu'il souhaitait, à l'exception d'une chose : la femme de sa vie. Son âme-sœur raconte-t-on. Chaque jour, à ce qui nous a été raconté, il la recherchait : Son amour, sa femme, son âme-sœur, sa moitié, en vain ! Plus les jours passaient, plus il désespérait, il avait peur, peur de ne jamais la rencontrer. Jusqu'au jour où son ami le plus cher, son Alpha, lui demanda quelle étaient les raisons pour lesquelles, il la recherchait. L'homme, surpris par cette question, répondit sincèrement qu'il croyait en cette chose que l'on appelait l'amour, le véritable amour, celui qui unissait deux personnes à tous jamais. À ses mots, son ami lui conseilla de ne jamais cesser d’y croire, car pour lui, c'était une chose unique. Une chose que l'on ne rencontre qu'une fois dans sa vie, leur âme sœur, et qu’il ne fallait surtout pas y renoncer. Un jour, alors qu'il se promenait tranquillement, plongé dans ses pensées, il bouscula une jeune femme, qui se promenait avec sa petite fille. Ce n’est que lorsqu'il croisa son regard qu'il comprit enfin. Il comprit que c'était Elle, celle qu'il avait tant recherché, son âme-sœur, sa femme, son unique amour. Celle-ci ne l'accepta pas. Elle le repoussait pour sa fille, c'était impossible, elle ne voulait pas y croire, elle ne comprenait rien à ce qu'il lui arrivait, mais elle refusait d’y croire. Jusqu'à ce qu'elle se mette à ressentir une sensation étrange, un lien, le lien, ce lien qui unit deux personnes destinées à s'aimer pour l'éternité, qu'elle en vienne à ressentir un manque... Un manque qui la tuée chaque jour un peu plus. Fin de l'histoire C'était toujours pareil, ma mère terminait son histoire au même passage, je n'ai jamais pu connaître la fin. À chaque fois que j'essayais d'avoir des détails, ma mère se mettait à pleurer, voir sa peine, m'empêcher de connaître la suite de l'histoire, même-si au fond de moi, je ne désirais qu’une chose, connaitre la fin de cette histoire, je voulais savoir qu’étais devenu ce jeune couple, savoir s’ils avaient connu une fin heureuse, mais je m’y suis résolue. Je pris l'habitude d'écouter son histoire, avec attention, sans jamais chercher à avoir une fin. Un soir, alors que j’étais tranquillement installé dans ma chambre, j'entendis à nouveau mes parents se disputer. Leur dispute devenait de plus en plus dure, curieusement, à chaque fois que je m'approchais d'eux, ils me montraient une toute autre image, celle d'un couple uni. Ils souriaient et me prenaient dans leur bras, j'étais si heureuse, que j'oubliais instantanément leur dispute. Je vivais heureuse à leurs côtés et ça me suffisais. J'avais remarquer que plus rien était comme avant ! Mes parents ne faisaient que ce disputer, dans leur regard, il n'y avait plus l'amour qu'il y avait autrefois. Ma mère essayait de me convaincre du contraire, je n'étais malheureusement pas aveugle. Leur relation avait flanché, il n'y avait plus d'étincelle, mais pourquoi ? Que c'était-il pensé ? Je vivais une vie paisible, jusqu'au jour, je dirais plus jusqu'au soir où mon monde flancha, non, mon univers tout entier s'écroula. Comment une aussi belle journée, pouvait-elle flancher en un claquement de doigt, pourquoi est-ce que la vie est-elle aussi imprévisible ? Un soir, alors que mon père et moi rentrions de notre sortie père fille. Mon père faisait son maximum pour m’accorder un maximum de son temps, malgré ses longues journées de travail, il disait, qu’il refusait de ne pas me voir grandir et qu'il préférait ce faire engueuler par son patron, que ce priver de nos journées. J'avais passé une incroyable journée, où nous n’avions fait que rire, prendre des photos, s'amuser, mais surtout discuter, enfin j’avais beaucoup plus parlé que mon père, lui, il ne faisait que m’écouter admiratif. Il disait que j'étais son petit trésor. Ma mère n'avait malheureusement pas pus nous accompagner, elle avait un rendez-vous important, depuis quand avait-elle des rendez-vous plus important que nos sortie ? Malgré tous, j’avais passé l'une des meilleures journées de ma vie, au côté de mon père, qui faisait de son mieux pour me distraire, l'absence de ma mère me rendez un peu triste. Nous étions sur le chemin du retour, quand soudain, mon père s'arrêta brusquement, surprise, je tournais de la tête, essayant de comprendre les raisons de son geste, en vain. Nous étions sur un boulevard, rien ne gêné, il n'y avait pas de feu rouge, pourtant, il s'était garé sur le bas-côté, mais pourquoi ? Qu'allait-il faire ? Il s'assura que je n'étais pas blessée avant de m'ordonné d'une voix autoritaire de ne pas bouger. C'était la premier fois qu'il employait ce ton avec moi, même lorsqu’il me grondait, il n'avait jamais eu une voix aussi autoritaire, pourquoi était il faché contre moi ? Il s'avança ensuite d'un homme, que je ne pus distinguer, enfin, je n'arrivais pas à voir du au manque de luminosité. Au début, ils discutaient calmement ! Je n'entendais pas vraiment ce qu'ils se disaient, j'étais beaucoup trop épuisée, pour me concentrer sur autre chose, cette fatigue été dût à notre longue journée. Je commençais à peine à m'endormir, quand tout à coup, je vis mon père frapper l'homme, mais... Il y avait une telle rage dans son regard, jamais auparavant je l'avais vu ainsi, que lui arrivait-il ? Je ne comprenais pas ce qu’il se passait, qu'est ce qui lui était passé par la tête pour faire ça. Mon père me terrifiait, ça ne lui ressemblait pas. Au début, l'homme ne réagissait pas, ne voulant pas que sa aille plus loin, je sortis de la voiture apeurée, je voulais à tous pris essayer de calmer mon père, ce comportement ne lui ressembler pas. Mais a peine avais-je posé un pied au sol, que tous s’enchaina : D’un coup, l'inconnu se transformer en une bête, une bête que je connaissais que trop bien. “Un immense loup-garou". Mon père, voyant que j'avais quitté l'habitacle ou il m’avait laissé, essaya du mieux qu’il pouvait de calmer l’inconnu, ou plutôt le loup, en vain. La bête était en colère, en un instant il lui sauta littéralement dessus, avant de lui affliger plusieurs coups de griffe. Nonnnn ! " Papa !" À la vue de cette scène, mon cœur se mit à battre à vive allure, un cris incontrôlée sortie de ma bouche, ce qui attira l’attention de la bête, qui me remarqua ! C'est à ce moment que je repris mes esprits, je m'éloignais doucement de ce monstre, lorsque je trébuchais. J'avais beau essayer de me redresser, mon corps refusait d’obtempérer, que je finis les fesses au sol, tandis que le loup se rapprochait dangereusement de moi. J'étais en larme... Il se rapprochait dangereusement de moi, les babines retroussées, la rage qu’il dégageait me terrifier, c'était comme-ci qu'on lui avait volé quelque chose, qu'est-ce qu'on me père lui avait volé, mon père est gentil... Lorsqu'il s'approcha de moi, je plaçais mes avant bras devant mon visage, je savais ce qui allait se passé, mais je refusais de le voir, alors j'attendis simplement, mais voyant qu'il ne se passait toujours rien, je retirais mes bras délicatement ! C'est à ce moment, que je croisais son regard, ce qui eu pour effet de le calmer ! Que venait-il de se passer ? C'est comme ci que ... Son regard se transforma : Je percevais de la honte, de la tristesse, de la culpabilité, mais surtout de l'amour. Un amour hors du commun, c'était étrange, à ce jour, je ne pourrais toujours pas expliquer, ce qu'il s'était passé. Des questions se bousculèrent alors dans ma tête : Pourquoi y avait-il tant d'amour dans son regard ? Pourquoi cette personne m'était-elle familière ? Et pourquoi avais-je ce sentiment de sécurité ? Ca n'avait aucun sens, je ne devrais ressentir ça. Je n'avais que 14 ans à cette époque, je connaissais déjà très bien ce monde : “ Le Monde des Loups Garous.” Oui, j'avais déjà eu affaire avec eux ! Pourquoi, oh ça c'est une tout autre histoire, que vous découvrez au file de cette histoire ! Tout en s’éloignant de moi, il m’observa un instant, avant de disparaitre dans cette immense forêt, ce n’est qu’à ce moment, que je repris mes esprits, avant de me jeter dans les bras de mon père. “ - Papa ! Réveille-toi, je t’en supplie, ne m’abandonne pas ! Papa, pleurnichais-je : A l'aide, aidez-moi ! ” Mon père ne fit aucun mouvement, rien du tout. J’hurlais, demandant qu'on me vienne en aide, lorsque des passants appelèrent une ambulance. On m’éloigna de force de mon père, avant de tenter de me rassurer, un passant essaya de réanimé mon père, tendis que l'autre me tenait loin de lui. C’est alors que je vue mes mains... J’étais couverte de sang son sang ! Sous le regard inquiet du passant, je me mit à trembler, il me posa des questions, mais je ne pouvais lui dire, qu'un loup garous venait de s'en prendre à mon père, il m'aurait pris pour une folle et on m'aurait enfermer, pensant que je souffrais d'un traumatisme. Personne ne connaissait l'existences des loups garous ! Ce soir-là, a été l'un des pires jours de ma vie, je venais de perdre mon père, celui que j'aimais le plus sur cette terre. Il venait de se faire attaquer, sous mes yeux, mais je n'arrivais pas à oublier, ce que j'avais ressenti, lorsque cette personne m'avait regardé droit dans les yeux, je culpabilisais. Je n'arrivais pas à haïr celui qui me l'avais enlevé, ce qui me faisait me sentir coupable, j'avais l'impression de trahir mon père. Quelques jours après les funérailles de mon père, ma mère m'envoya dans un internat, sans jamais me donner la moindre explication. Pourquoi avait-elle décidé de se séparer de moi, comme ça du jour au lendemain, sans aucune raison ? Lui avais-je fait du mal ? M'haïssait-elle de ne pas avoir sauvé mon père ? Toutes ces questions tournèrent en boucle dans ma tête, sans jamais s’arrêter. Dans mon pensionnat, je n'arrivais pas à me faire de nouveau ami, c'était soit on me regardait de haut, sois j’étais trop bizarre ou, je ne savais pas me livrer. Mais en réalité, je ne voulais juste plus m'ouvrir a d'autre personne, je refusais de perdre aucun quelqu'un. Je me sentais terriblement seule, mon père me manquait terriblement, chaque jour et chaque nuit, je revivais ce soir ou mon père nous avait quitté. Je souriais à chaque fois qu’il le fallait, surtout lorsqu’il fallait réconforter quelqu’un, ou pour ne pas rendre ma mère plus triste qu’elle ne l’était. Je respectais ça décision, même si pour moi elle était injuste. Je faisais mon possible, pour ne pas me faire remarquer, jusqu'à en devenir invisible. Je me disais qu'ainsi, je m'adapterai plus rapidement à ma nouvelle vie et c’est exactement ce qui se passa. Quelques mois passèrent, j'avais enfin réussi à m'adapter, en vrai, j’ai réussi à devenir invisible, je n'avais pas énormément d'amis, mais je me sentais beaucoup moins seule. Je n'avais que de très rare nouvelles de ma mère, mais je m’étais habitué à son absence. Un jour, alors que je m'y attendais le moins, ma mère me rendis une petite visite, et devinez quoi ? Allez, un peu d'imagination ! Je vais vous donner un indice, vous souvenez vous de mon souhait annuel ? Oui ! Je vais enfin avoir une petite sœur ou un petit frère ! J'en avais rêvé, j'étais tellement heureuse, même si mon père me manquait et que j’étais encore dans cet internat. Avant de me quitter, il m'avait donné ce que j'avais toujours souhaité, avoir un frère ou une sœur ! Comment lui en vouloir ? On ne peut pas, chaque nuit, je me demandais ce qui se serait passé, si j’avais pu le sauver, mais cette question resta sans réponse. Mon bonheur sera de courte durée, un soir, alors que je dormais paisiblement, mon téléphone se mit à sonner. Je répondis furax, j'avais horreur qu'on me réveille aussi tard, mais surtout qu’on me réveille, j’avais cour le lendemain, mais surtout, j'avais des examens. Ne sachant pas de qu'il s'agissait, je laissais mon téléphone sonner une première fois, voyant que cette personne insistait, je répondis froidement. « - Allo ! dis-je en colère. Quoi ? Il venait de me réveiller tout de même. - Bonjour, puis-je parler à Taylor Logan, s'il vous plait ? - Ça dépend ! Qui la demande ? Répondis-je ironiquement tout en me rallongeant sur mon lit. - Bonsoir mademoiselle, je me prénomme Mathieu McGregor, je suis infirmier à l'hôpital central d'Overwood... eût-il le temps de dire avant que je ne lui coupe la parole. - Que ce passe-t-il ? C’est ma mère ? Que c'est il passé ? Qu'est-il arrivé ? Comment va-t-elle ? Pourquoi m'appelez-vous ? Demandais-je paniquée, en me redressant, je débutais une marche folle, le long de ma toute petite chambre, le téléphone à l'oreille, j'avais peur d'entendre sa réponse. - Je suis désolé mademoiselle, je ne peux rien vous dire au téléphone, je suis juste autorisé à vous informer, que votre mère vient d'être admise dans notre hôpital. m'avoua-t-il calmement. - Au moins, dîtes-moi ce qu'il s'est passé ou comment vas ma mère ! Insistais-je encore plus paniquée. - Calmez-vous mademoiselle, je ne peux rien vous dire au téléphone, vous devriez venir ici, pour que je puisse vous en parlez. M'expliqua-t-il le plus calmement possible, essayant ainsi de me calmer. » Je ne pris même pas le temps de répondre, que je sortis en vitesse de ma chambre, sans prévenir personne. Je me rendis à l’hôpital, je pris un taxi, avant de me rendre à l'hopital. Le cœur battant, je pénétrais dans l’établissement, avant de m'avancer à toute vitesse vers le panneau avec annotée "Accueil". Je repris mon souffle, avant de demandais en larmes à l'infirmière qui se trouvait derrière le comptoir : “- Où se trouve l'infirmier McGregor, il vient de me contacter ” Sans me donner de réponse, elle le fit appeler au micro. « L'infirmier McGregor est demandé à l'accueil, infirmier McGregor, merci ! » Le cours d'un instant, on se serait crus dans un super marché ! Si je n'avais pas été aussi inquiète, j'aurais surement ri ou fais une blague, un peu beaucoup déplacé. Ce n'est qu'après quelques minutes d'attente, où je ne fis rien que tourné en rond, me rongent les ongles, qu'il arriva, enfin. C’est lorsqu’il se dirigea vers l’accueil, demandant pourquoi on l’avait appelé, que je me jetais sur lui, avant de le bombardais de question, je devais savoir. Surpris par ma présence, il semblait perdu dans ses pensées, lorsqu’il me demanda mon identité, ainsi que celle de ma mère. Pressée, je lui donnais mon nom "Taylor Logan" ainsi que celui de ma mère " Lucie Logan ". Surpris, il me demanda d'attendre un moment. Plus les minutes passèrent, plus ma colère augmenter, qu’est ce qui leur prenait autant de temps ? Ce n'est qu'après un moment interminable, qu'un médecin arriva avec à son côté l'infirmier McGregor. Ce n'était pas trop tôt ! J'avais attendu 1 heure pour avoir des nouvelles de ma mère, imaginez le sentiment qui m’habite, la torture qu'ils m’ont fait vivre, pourquoi ? Lorsqu'il me vit, il me demanda s'il pouvait parler à une personne adulte, c’est là que j’explosais : « - Vous voulez un adulte, je suis l'adulte ici, on m'a réveillée à une heure du matin, on m’annonce que ma mère a été admise ici, je suis venue ici par mes propres moyens ! Vous m'avez laissée 1 heure dans un attente interminable, alors ne demandait pas un adulte, je suis l’adulte ! Dites-moi ce qui est arrivé à ma mère. Hurlais-je. » Le docteur, comprenant l'erreur qu'il venait de faire, me demanda de m'asseoir, avant de m'expliquait la situation. Ma mère avait été retrouvée inconsciente, par des passants qui avaient un peu trop picolé, lorsque les médecins l'ont auscultée, ils ont découvert qu’elle avait de grave blessure, qui avaient été causé par un ou plusieurs animaux, des loups. Le seul problème était qu'aucun loup n'avait été aperçu dans notre ville depuis plus d'un siècle. Ce qui restait une énigme, pour eux. Essayant de comprendre, les larmes coulèrent d'elles-mêmes, le docteur prit une grande inspiration, avant d'ajouter qu'ils avaient placé ma mère dans un coma artificiel, afin de donner une chance de survie à ma sœur. Le docteur ajouta que ma mère était morte, je gardais tout de même espoir, je rêvais qu’un jour elle se réveille. Résumons un peu la situation, si j'ai bien compris, ma mère est décédée, mais grâce à toutes leurs machines, ils pouvaient la garder en vie, pour donner une chance de survie à ma sœur. « Une chance incertaine ! Il ne reste plus qu'à attendre. » Insista-t-il. Dire qu'un monstre avait tué ma mère, après m'avoir volé mon père. S’agissait-il de la même personne, enfin du même loup ? J'étais folle de rage. Pourquoi ? Pourquoi ma famille ? Pourquoi moi ? Après toute leur explication, les docteurs s’en allèrent, me laissant seul en compagnie de l’infirmier, qui m’emmena au côté de ma mère. A peine avais-je mis un pied dans cette pièce, que je sautais dans ses bras, du moins sur son corps, elle était là, livide et sans vie. Je la secouais espérant la faire réagir, mais rien, je m'eloignais d'elle, avant de m'installé sur une chaise. “ - Qu’est-ce qui vous a pris de venir ainsi à l’hôpital ? Lâcha l'infirmier.” Je compris assez vite le sous entendu, je n’avais rien pris avec moi, ni veste et ni chaussure. “ - Je n’y ai pas pensé, avais-je le temps d'y pensé, avouais-je avec honte. - Je m’occuperais de ça ! S’exclama-t-il. Voyant ma détresse, il se contenta de me serrer contre lui, avant de me caressait délicatement le dos, les larmes se frayèrent un passage avant de s’écouler le long de mon visage. Ce n'est qu'une fois calmé, qu'il me questionna, il me demanda si j'allais bien, tandis que je le détaillais du regard. Il s'appelle Matthieu, il devait avoir dans la vingtaine, brun aux yeux vert, 1m87, une musculature d'enfer, un bel homme, gentille et compréhensif. “ - Oui, merci, ça va beaucoup mieux, merci beaucoup ! - Il n’y a pas de soucis, voulez-vous que je reste à vos côtés ? Me questionna-t-il calmement. - Si vous me tutoyez, ça serait mieux, répondis-je le sourire aux lèvres avant d'ajouter : Mais oui, ça serait tellement gentille, je n'aime pas me sentir seul. - D'accord ! On se tutoie, répondit-il en ricanant.” Je me dirigeais vers ma mère, avant de poser ma main sur sa joue, tristement, je l’observais avant de lui dire d’une toute petite voix. “- Maman, ne me laisse pas, je t'en prie, réveil toi, j'ai déjà perdu papa, je ne peux pas te perdre toi aussi, j'ai besoin de toi, j'ai besoin de ma mère. Même si... Même si tu m'as mise de côté, je ne veux pas savoir pour toi, je veux juste que tu te réveilles, je t'aime... Maman, ne m'abandonne pas toi aussi, la suppliais-je en lui caressant la joue. Après quelque minute, Matthieu me prit à nouveau dans ses bras, comme pour me dire qu'il était là pour moi. Ensemble, nous sortons à l'extérieur, après qu’il m’est apporté de quoi me couvrir : Manteau et chausson. Nous étions ensemble à l’extérieur, lorsqu'il se rendit compte que j'avais du mal à respirer... Rapidement, il me tendit un plastique tout en m'expliquant quelque consigne du genre : " Visualise un point, fixe-le et inspire, expire, inspire, expire, doucement. " Tout en l'écoutant, je visualisais un endroit où j’avais été heureuse, les mots et les caresses de Matthieu me soulagèrent, j'avais comme la sensation que sa pourrait s'arranger. Lorsque je repris mon souffle, il m'expliqua, qu’il était courant de faire des crises d’angoisse, lorsque comme-moi, nous vivions autant de traumatise. Visiblement, je venais de faire une crise d'angoise, je n'en avais jamais fait au paravent. Cette sensation de brulure dans mon coeur, mes poumons qui refuser de laisser entrer le moindre air, me terrifier. C'est donc ça que l'on ressent, lorsqu'on fait une crise de panique, nos poumons cesse de faire leur travail. Puis, nous retournions au côté de ma mère, Matthieu resta à mes coter jusqu'à ce que son bipeur sonna, il me fit un baisé au front, avant de s'en aller, me laissant seul auprès de ma mère. Quelques mois passèrent...
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD