III
La Parquamort
Entre tous les gens de mer, les pilotes sont assurément ceux qui raisonnent le mieux des changements de brise et des variations de temps. Aussi est-ce un de leurs grands sujets d’entretien, comme on a déjà pu s’en apercevoir.
Pierre Hauban, dès que le vent de sud-ouest avait pris le dessus, conclut de l’aspect du ciel et des mouvements des vagues que la tempête s’était déclarée, depuis dix jours au moins, à plusieurs centaines de lieues dans l’Atlantique. Pierre Hauban ne se trompait pas.
Pour être vraiment habiles, pour mériter le nom de pratiques qu’on leur donne souvent, les pilotes-côtiers sont forcés d’étudier avec un soin continuel les rivages, les fonds, les courants, les marées et les effets divers du calme ou des brises des différents points de l’horizon sur
