III

290 Words

IIIChoaregga pleura sa mère amèrement, puis elle recommença de sourire. On l’aimait parce qu’elle avait les yeux d’une lionne et un grand éclat de ses dents. Son sort fut celui de toutes les filles qui n’ont ni père ni mère et qui vivent chez des maîtres. Elle servit des vieilles dames qui la faisaient monter en croupe sur leurs mules, quand elles allaient rendre visite à quelque amie. Elle suivit des soldats qui étaient dans le chemin de la guerre et qui la payaient avec de l’amour. De la sorte elle atteignit ses dix-huit ans. Un jour, un fitéorari qu’elle servait dans la ville de Harrar lui demanda : – Choaregga, quelle est donc cette amulette que tu portes à ton cou ? Sais-tu seulement ce qu’elle contient ? Il faut l’ouvrir. Le fitéorari appela un prêtre qui déchiffra aisément ces

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