Pouvais-je encore douter de mon malheur ? J’appelai Boleslas, un de mes serviteurs les plus fidèles : je lui ordonnai de placer autour du palais de Pulauski des espions vigilants qui pussent me rendre compte de tout ce qui s’y serait passé ; de faire suivre Pulauski partout, s’il rentrait avant moi dans la capitale ; et ne désespérant pas de le rencontrer encore dans ses terres les plus prochaines, je me mis moi-même à sa poursuite. Je parcourus tous les domaines de Pulauski ; je demandai Lodoïska à tous les voyageurs que je rencontrai ; ce fut inutilement. Après avoir perdu huit jours dans cette recherche pénible, je me décidai à retourner à Varsovie. Je ne fus pas médiocrement étonné de voir une armée russe campée presque sous ses murs, sur les bords de la Vistule. Il était nuit quand