Chapitre 6

3164 Words
« Et d'un ! » soupirait le marquis de Bonnivet en revenant chez lui de la gare, où il avait accompagné sir John Strabane, soi-disant rappelé en Angleterre par une dépêche urgente. « Je connais le pèlerin. Il n’écrira pas. Je connais Lucie. Elle ne remuera pas son petit doigt pour le rappeler. Avec deux orgueils brouillés, on romprait le mariage le mieux assorti. A l’autre maintenant… » Il se mit à songer profondément au jeune prince napolitain. Il lui suffisait de se rappeler ces yeux noirs aussi impénétrables qu'aimables pour comprendre que Vitale n'avait rien de commun avec le v*****t mais sincère Strabane. — « Il faudra jouer serré, » se dit-il. « Nous nous sommes devinés depuis longtemps … » Il pleuvait, et le marquis s'abritait sous son parapluie, tout en songeant. Il manœuvrait ses fines bottines à travers la boue et les flaques d'eau avec l'adresse d'un chat qui se promène sur une table encombrée de bibelots. Une éclaboussure que lui jeta une roue maladroite ramena son souvenir vers l'époque de son opulence : — « Quand je serai le mari de Mme de Nançay, je ne connaîtrai plus ces misères, » pensait-il. Certes, il y avait bien d’autres mariages opulents auxquels il pouvait prétendre en vendant son nom. C’était là un marché qu’il ne ferait cependant qu’à la dernière extrémité. Par un contraste inexplicable, il n’avait pas hésité à commettre une indélicatesse au jeu pour avoir de l’argent, et il répugnait à son amour-propre de faire dire qu’il avait épousé une guenon deux fois millionnaire. Sa vanité d’homme à bonnes fortunes se révoltait contre l’existence possible d’une marquise de Bonnivet outrageusement laide. Il n’était venu à Florence que pour guetter justement au passage une femme qui joignît à des conditions de richesse et d’indépendance un grand charme personnel. Toutes ces qualités, Lucie se trouvait les réunir. Aussi faisaitil le siège de la jeune veuve avec une suite et une prudence accomplies. — « Vitale a beau être fin, » se dit-il encore, « si je ne l’enfonce pas, je ne suis plus le Bonnivet d’autrefois, et puis Mme Annerkow est si jolie!… » La femme associée ainsi au plan de campagne du marquis se trouvait être une grande dame russe, séparée de son second mari, et qui venait d’arriver à Florence depuis quinze jours. Elle avait rencontré le jeune Vitale dans le monde, et elle en était devenue éperdument amoureuse. Elle avait fait la confidence de cette passion à une de ses compatriotes, Mme Denisow, une blonde et gaie créature, toujours en mouvement, toujours en train de rire et de causer. Pâle et mince, l’air romanesque, avec des yeux gris qui étincelaient, Mme Denisow ne pensait qu’à des intrigues de galanterie, qu’elle prenait toutes au sérieux, sous le prétexte de sentiments. Elle adorait Bonnivet à cause de sa réputation d’autrefois. — « C’est idéal, mon cher, » lui avaitelle dit, en prononçant idéballe, « c'est adorable… c’est le coup de foudre de votre écrivain… Je ne trouve plus son nom, j’adore ses romans pourtant… ravissants !… Elle l’a vu deux fois et elle l’aime, elle l’aime… — Je suis donc en folie de lui, me racontait-elle; faites-le-moi connaître… — Quel métier, mon doux marquis, quel métier!… » — « A-t-elle déjà eu des aventures? » avait demandé Bonnivet. — « Si elle en a eu, » avait répondu Mme Denisow en s’exaltant, « mais, mon cher, c’est pour elle que s’est tué Boris, vous savez donc bien, Boris, de la table… Boris Fedorovitch, enfin, Karatiew, dont je vous ai conté l’histoire… Nous étions chez la princesse Sofia, et nous nous amusions à faire tourner des tables… Il y avait là des sceptiques comme vous… Hé bien, mon cher, la table a dit : — Je suis l’âme de Boris… — Quel Boris ? demande mon frère. — Boris Fedcrovitch, reprend la table. — Pas possible, s’écrie mon frère, je l’ai quitté cette après-midi… — C’était à Pétersbourg, nous envoyons chez Karatiew, il s’était brûlé la cervelle à huit heures, il en était dix… Et la cause !… Irène Annerkow, mon cher, qui l’avait quitté pour un de mes amis, un charmant garçon. » Ces étranges phrases de Mme Denisow revenaient au souvenir du marquis, tandis qu’il achevait de gagner son appartement. Elles le poursuivirent à la table où il dîna, puis le soir encore chez la comtesse Ardenza, où son protégé, le futur de Figon (sans S), eut un succès prodigieux, en donnant dix-sept imitations d’acteurs parisiens sur la célèbre chanson de Musset : « Si vous croyez que je vais dire… » C’était là un des procédés par lesquels ce jeune homme se poussait dans le monde. — « Moi-même, » avait-il commencé, « si vous croyez que je vais dire… » Et il avait récité le couplet simplement… « Mlle Sarah Bernhardt, » et penchant la tête, flûtant sa voix, il avait reproduit la mimique et l’accent de la célèbre tragédienne… « M. Baron… M. Delaunay… M. Got… » Et pour finir, il avait tiré de sa poche un faux-nez qu’il s’était collé adroitement, — « M. Hyacinthe… » « Ah ! ces Français ! » s’écriait Mme Denisow au milieu des applaudissements, « je les adore ! Mon doux marquis, présentez-moi celui-là, que je l’aie à ma soirée d’après-demain. Croyez-vous qu’il voudra bien recommencer pour nous ces ravissantes imitations? » Tout en amenant Servin de Figon auprès de Mme Denisow, le marquis entrevoyait une possibilité de mettre à profit ce qu’il savait du caprice de Mme Annerkow pour Vitale. Il avait consenti, comme patron du jeune Français, à organiser un souper que Servin désirait offrir chez Doney avant son départ. Mme Denisow et son amie seraient de ce souper. On placerait la belle Mme Annerkow à côté du prince. Oui, elle était bien belle, peu scrupuleuse, et lui bien jeune. Une bonne petite infidélité, dûment constatée par tous les potins de la ville, n’avancerait pas beaucoup ses affaires auprès de Lucie… « Ce sera toujours autant de fait, » se disait le marquis, « et nous trouverons autre chose ensuite… » Il se rendait compte que Mme de Nançay serait, avant tout, déterminée dans le choix de son second mari par la croyance dans la profondeur du sentiment qu’elle inspirait. Aussi avait-il eu toujours bien soin, depuis qu’il avait commencé son investissement, de ne pas donner lieu sur lui-même au moindre racontar. Cette sagesse ne lui coûtait plus guère. Le prince Vitale avait d’autres tentations à vaincre. Le résultat de ces calculs fut que, dix jours après la soirée de la comtesse Ardenza et le départ de sir John, vers onze heures et demie du soir, le prince Vitale se rendait à pied au restaurant de la rue Tornabuoni, invité par M. Louis Servin de Figon (une couronne de baron en haut de la carte simplement). Le jeune Napolitain se sentait en avance, et par cette belle nuit de printemps il longeait le quai de l’Arno avec ravissement. La rivière coulait si douce, et le bruit de l’eau contre un barrage pratiqué du côté des Cascines arrivait, continu et sourd. Les boutiques, juchées sur les arcades du Pont Vieux, se détachaient sous un clair de lune qui faisait aussi ressortir en noirceur la petite colline de San Miniato. Le fourmillement des étoiles emplissait le vaste espace. Le prince jouissait avec délices de sa promenade par cette admirable nuit. Il s’arrêtait, s’accoudait sur le parapet, regardait le paysage. Il fumait un de ces longs cigares percés d’une paille que l’on allume en les plaçant au-dessus d’une bougie sur un instrument de cuivre. Tout en dégustant ce cigare de Virginie, très noir et très fort, il fredonnait l’air d’une des chansons populaires de son pays, entendues chez Mme de Nançay : « Beau chasseur qui vas à la chasse, — cette caille est une impertinente, oui, — elle en a déjà trompé tant d’autres, — peut-être, peut-être, elle te trompera… » « Non, » pensa le prince, « elle ne me trompera pas, la jolie caille, mais il voudrait bien me tromper, l’autre chasseur. » Le profil diplomatique de Bonnivet, dont les moindres rides révélaient la ruse et la surveillance de soi, occupa une minute cette vive imagination de Méridional, et il raisonnait : « Depuis que l’Anglais est parti, le sire est tout sucre et miel. Mais si ne prend pas mouches avec vinaigre, on ne prend pas don Antonio Vitale avec du miel et du sucre… » Et tout en prononçant cette phrase au dedans lui, le prince cligna son œil, comme cela lui arrivait dans ses minutes d’ironie, et l’expression de son regard devenait alors inexprimable. Il s’y lisait de la défiance et de l’ironie, de la dureté avec de l’hypocrisie, ce qui faisait dire méchamment à Bonnivet : « Je vois bien que Vitale a le mauvais œil, mais je ne sais pas lequel !… » — « Bah ! » fit le jeune homme en humant une bouffée de tabac, « je serais bien naïf de me tourmenter maintenant. Soyons calme et voyons venir, comme le conseille toujours le père Heurtebise… Quelle nuit divine !… » C’était un trait bien italien du caractère du prince qu’il pût jouir sans arrière-pensée de la sensation présente à la minute même où il était le plus intéressé par un but à poursuivre. — « Si j’épouse Lucie, » continuait-il à se répéter intérieurement, « je retourne là-bas six mois de l’année, » il pensait à Naples et à la terre d’Otrante, les deux pays entre lesquels s’était écoulée sa première jeunesse, « et nous y vivons sans aucun souci… Ah ! fils de ma mère, pourquoi n’y suis-je pas dès aujourd’hui ? — Mais parce qu’il vous reste vingt-deux mille trois cents et quelques francs, mon prince, et pas un centime de plus… Avant les événements, cela m’eût suffi. Mon oncle aurait-il raison de prétendre que tout le génie de Cavour n’était rien, puisqu’il n’a pas appliqué à l’Italie entière le code de Naples ? Cher homme d’oncle ! Quelle idée de lui avoir soufflé Bianca, sa danseuse, et de m’en être fait un ennemi à jamais ? Qu’importe ? Lucie est bien jolie, elle sera princesse, et notre marquis y perdra sa peine. » L’heure sonna à une prochaine église de cette claire sonnerie qui vibre si finement dans l’atmosphère florentine. — « Encore dix minutes de flânerie, » se dit le prince, « et nous irons souper. J’ai une faim de loup, ce soir. Pourquoi Bonnivet m’a-t-il fait inviter par ce petit imbécile de Français auquel il gagne une poignée de louis par jour sous prétexte de le protéger ? Pour m’empêcher d’y voir clair dans son jeu en se montrant tout aimable ?… Il me croit terriblement bête. Meno male. C’est la finesse des finesses de passer pour un nigaud. » Et Vitale, ayant jeté son cigare, monta l’escalier du restaurant le sourire aux lèvres. Qui le voyait, ce joli sourire, songeait involontairement à ces délicieux seigneurs du xviiie siècle dont l’unique affaire était de s’amuser d’abord et d’amuser ensuite, et il fredonnait un autre couplet de la même chanson : « A Pausilippe je veux aller ce soir, — avec la meilleure jeunesse… » — « Exact comme un soldat, » lui dit Bonnivet en le recevant sur le seuil du petit salon d’attente qui précédait la pièce où l’on devait diner. — « Marquis, l’exactitude est la politesse des princes, » dit l’étonnant Servin en serrant la main du nouveau venu. Rien qu’à la manière dont il prononçait ces deux mots : « marquis, — prince… » on eût deviné la joie profonde qu’il éprouvait à traiter des personnages authentiquement nés. Ce souper, les parties de rubicon avec Bonnivet, une demi-bonne fortune avec une vicomtesse, — âgée de cinquante ans ! — qu’il n’avait pas voulu inviter ce soir par discrétion, ce devaient être là les principaux événements de son séjour à Florence qui lui avait coûté cher cependant. Il y était venu avec une demi-mondaine, cette Pauline Marly que ses relations avec plusieurs grands seigneurs ont fait surnommer par Casal « la Gothon du Gotha ». Servin l’avait emmenée de Paris par vanité et renvoyée de même, moyennant un cadeau considérable, pour aller dans un monde titré. Il avait osé la faire passer, confidentiellement, auprès de ceux qui les avaient vus ensemble, pour une grande dame. On pense s’il avait trompé un Bonnivet! « Mais, cher comte, » répondait-il à un homme d’un certain âge qui lui conseillait de s’arrêter à Sienne pour y voir les Pinturicchio de la cathédrale, « je n’ai même pas eu le temps de visiter ici la chapelle des Médicis. Invitation par-ci, invitation par-là, vous êtes si aimables qu’on n’a pas une minute dans sa journée… Et puis je ne peux pas manquer les courses de Pise, et tout de suite après je dois être à Paris pour la représentation de la duchesse de Nade. » — Il ne la connaissait que par les journaux ! — « Est-ce que vous ne l’avez pas vue, il y a deux ans, ici, cette bonne Yolande ?… Pardon, voici Mme Annerkow avec Mme Denisow… Vous m'excuserez, comte… Et Mme Ardenza… » Cette dernière arrivait accompagnée de Vanini, son ami, qui ne la quittait jamais. Il faisait ses commissions, s’occupait des dépenses de la maison, de l’éducation du fils, et cette liaison, qui durait depuis quatre ans avec une fidélité absolue, avait rendu peu à peu à la comtesse Ardenza son rang dans le monde, compromis autrefois par une série d’inconstances. — « Mon mari vous fait ses excuses, » dit-elle à Servin, « il ne peut pas veiller à cause de ses migraines. — Cencio, » ditelle en s’adressant à son sigisbée, « avezvous dit au cocher pour une heure et demie ? » — « Nous sommes tous là, » dit Bonnivet à son protégé, « offrez votre bras à la comtesse. » Le petit salon présentait alors un tableau en raccourci de toute la portion cosmopolite de la société florentine. Il y avait là dix personnes : les deux Russes d’abord, Mmes Annerkow et Denisow, — puis une Anglaise, l’honorable mistress Brown, une femme de quarante ans, au teint couperosé, férocement rousse et plus grande de la tête que la moitié des hommes, — une Italienne, la comtesse Ardenza, — un Hollandais qui passait pour l’attentif de Mme Denizow, Vincenzio Vanini qui était le patito de Mme Ardenza, le comte polonais, admirateur de Sienne et des peintres primitifs, qui prétendait à la main de Mme Brown, Bonnivet, le descendant d’un connétable, compagnon de François Ier, Vitale, l’héritier d’un grand nom Italien, et l’amphitryon, pour représenter dans ce milieu d’aristocratie composite l’intrusion de la démocratie moderne. Car le grand-père Servin, qui labourait la terre en pleine Beauce, voici soixante ans, eût été passablement étonné de voir son petit-fils offrir à souper à des convives de cette variété de rang et d’origine. Les portes s’ouvrirent et la table apparut toute garnie de fleurs, avec le miroitement de ses cristaux et de son argenterie. — « Dix personnes à souper, c’est le meilleur nombre, » disait Servin de Figon à sa voisine. « On peut causer chacun à part et généralement… Le marquis est de cet avis… Ah ! comtesse, que je suis heureux qu’il ait bien voulu devenir mon ami… » Tandis que le brouhaha d’un commencement de souper, avec sa gaieté un peu forcée, retentissait autour de lui, le prince, qui avait l’habitude des regards des femmes, reconnaissait sans peine qu’il plaisait beaucoup à Mme Annerkow. Il l’avait rencontrée un très petit nombre de fois, mais sa fatuité naturelle ne s’étonnait guère que ces entrevues eussent suffi à lui conquérir le cœur de la jeune Russe. « Est-ce que vous habitez toujours Florence, mon prince ? » lui disait-elle. Et rien que dans l’accent dont elle détachait ces deux syllabes « mon prince », elle avait mis cette indiscernable nuance de flatterie tendre par laquelle les femmes qui veulent plaire spécialement savent montrer leur désir. D’autres questions et d’autres réponses partaient de tous côtés autour d’eux : — « Étiez-vous hier à la Cavalleria Rusticana ?… » — « Vous a-t-on raconté le poisson d’avril qu’on prépare au capitaine Guardi ? Une dépêche signée de son colonel et qui le rappelle immédiatement !… Il est en Sicile… » — « Est-ce que la partie était belle au cercle, hier au soir ? » — « Mon Dieu, madame, » répondit le jeune Vitale, « je ne peux pas dire si j’habite ou non Florence, non plus qu’une autre ville… Je m’ennuie ici, je vais là… Je m’ennuie là, je reviens ici. » — « Alors, » reprit-elle, « vous ennuyez-vous ou vous amusez-vous à Florence ? » La conversation ainsi engagée en était arrivée, après le premier service, à un tel degré d’expansion, que la jeune Russe exposait au prince sa théorie rie sur l’amour. « Je n’admets pas, » disait-elle, « tous les compromis de l’hypocrite morale du monde. L’amour est complet ou il n’est pas… Je n’ai jamais lu qu’un vrai livre de passion, c’est l'Abbé Mouret, de Zola… Le connaissez-vous ? » Au moment même où il écoutait cette phrase en se laissant aller au charme des yeux caressants de sa voisine, Vitale aperçut un sourire de Mme Denisow, qui, par-dessus la table, indiquait à Bonnivet le groupe qu’il formait avec MmeAunerkow. Le marquis répondit par un sourire aussi et par un haussement des paupières, comme pour dire : — « Que voulez-vous, c’était fatal. » « Nous y voici, » pensa Vitale dans un éclair. Et il reposa son verre plein de vin qu’il se préparait à boire : — « Nous ne tomberons pas dans ce grossier piège, monsieur le marquis. Vous n'irez pas demain raconter hypocritement à Mme de Nançay ma bonne fortune avec la belle Russe. » Puis, à voix haute, déplaçant du coup la conversation : — « Je ne lis jamais de romans, madame. Nous autres, malheureux Italiens, nous avons eu, depuis vingt ans, notre chère patrie à refaire… Vous savez, l’action et la littérature ne vont guère ensemble. — Avez-vous vu le volume des lettres de la marquise d’Azeglio ? » Et il commença d’entretenir Mme Annerkow du magnifique rôle des femmes piémontaises dans le risorgimento, entremêlant ses discours d’anecdotes sur Cavour, sur Victor-Emmanuel, sur Garibaldi, si bien qu’en se levant de table, ils en étaient, elle et lui, au même point qu’en s’y asseyant. — « Bataille gagnée? » fit Mme Denisow en s’approchant de son amie. — « Pas même livrée, » répondit l’autre en riant d’un mauvais rire. « C’est un beau garçon, mais ces Italiens ne savent plus ce que c’est qu'une femme. La politique, le comte Camille, le roi, l’alliance allemande… Il est ennuyeux comme un journal. » — « Vitale !… De la politique!… Pas possible!… On me l’a changé. »
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