« Eh bien ! voilà du nouveau ! Le colonel Fougas qui se bat demain avec M. du Marnet ! » La jeune fille tomba comme foudroyée entre les mains de Léon Renault. « C’est Dieu qui me punit, s’écria-t-elle. Et le châtiment de mon impiété ne s’est pas fait attendre ! Me forcerez-vous encore à vous obéir ? Me traînera-t-on à l’autel malgré lui, à l’heure même où il exposera sa vie ? Personne n’osa plus insister en la voyant dans un état si pitoyable. Mais Léon fit des vœux sincères pour que la victoire restât au colonel des cuirassiers. Il eut tort, j’en conviens, mais quel amant serait assez vertueux pour lui jeter la pierre ? Voici comment le beau Fougas avait employé sa journée. À dix heures du matin, les deux plus jeunes capitaines du 23e vinrent le prendre en cérémonie pour le conduire