XIV Le jeu de l’amour et de l’espadonComme elle hésitait visiblement à se laisser tomber dans ses bras, Fougas imita Mahomet : il courut à la montagne. « Ô Clémentine ! dit-il en la couvrant de baisers, les destins amis le rendent à ma tendresse ! Je retrouve la compagne de ma vie et la mère de mon enfant ! » La jeune fille ébahie ne songeait pas même à se défendre. Heureusement, Léon Renault l’arracha des mains du colonel et s’interposa en homme résolu à défendre son bien. « Monsieur ! s’écria-t-il en serrant les poings, vous vous trompez de tout si vous croyez connaître mademoiselle. Elle n’est pas de votre temps, mais du nôtre ; elle n’est pas votre fiancée, mais la mienne ; elle n’a jamais été la mère de votre enfant, et je compte qu’elle sera la mère des miens ! » Fougas était de