XVSi nous voulons savoir ce qui s’était passé dans la forêt, il faut nous transporter au château de l’Orgerelle, le lendemain de ce jour où mademoiselle de Guérigny avait vu arriver à son secours notre héros Raymond. C’était le soir, après dîner. Auprès d’une table à ouvrage, Blanche de Guérigny et sa dame de compagnie, madame de Bertaut, causaient à mi-voix. À l’autre extrémité du salon, au coin de la cheminée, madame de Guérigny et madame de Saunières causaient également. Enfin, derrière elles, appuyé au marbre de la cheminée, le jeune baron de Saunières était dans une attitude silencieuse et méditative. De temps à autre le jeune homme jetait un regard à la dérobée vers la table à ouvrage ; mais il était difficile de préciser si ce regard s’adressait à Blanche de Guérigny ou à madam