VIII L’hôtel Coulomb ouvre sur l’Eshékieh, ce magnifique jardin poudreux qui, après avoir été lac, puis champ de foire, puis bocage mystérieux, sera bientôt, par une dernière transformation, le parc Monceau du Caire. Au moment de notre arrivée, on déballait les grilles ; on sacrifiait à l’alignement des mimosas grands comme des chênes et tout en fleur. – Si vous m’en croyez, dit Ahmed, vous ferez apporter quatre chaises sous un arbre, et nous nous promènerons aujourd’hui sans bouger de place. C’est dimanche ; il y a des courses, je ne vous offre pas de vous y conduire, car ce n’est pas ce genre de spectacle que vous êtes venus chercher si loin ; mais toute la population est en l’air, et vous assisterez à un défilé qu’on ne voit pas aux Champs-Élysées. Marché conclu, nous prîmes possessi