CHAPITRE XXVIII IdylleCinq heures sonnaient à l’église du petit village de Bouqueval ; le froid était vif, le ciel clair ; le soleil, s’abaissant lentement derrière les grands bois effeuillés qui couronnent les hauteurs d’Écouen, empourprait l’horizon et jetait ses rayons pâles et obliques sur les vastes plaines durcies par la gelée. Aux champs, chaque saison offre presque toujours des aspects charmants. Tantôt la neige éblouissante change la campagne en d’immenses paysages d’albâtre, qui déploient leurs splendeurs immaculées sur un ciel d’un gris-rose. Alors, quelquefois, à la brune, gravissant la colline ou descendant la vallée, le fermier rentre au logis : cheval, manteau, chapeau, tout est couvert de neige ; âpre est la froidure, glaciale est la bise, sombre est la nuit qui s’avance