M. Charles Robert s’avançait toujours ; sa grande taille était parfaitement proportionnée, ses traits d’une irréprochable régularité, sa mise d’une suprême élégance ; cependant son visage, sa tournure, manquaient de charme, de grâce, de distinction ; sa démarche était roide et gênée, ses mains et ses pieds gros et vulgaires. Lorsqu’il aperçut madame d’Harville, sa fade et insignifiante physionomie prit tout à coup une expression de mélancolie profonde beaucoup trop subite pour n’être pas feinte ; néanmoins ce semblant était parfait. M. Robert avait l’air si malheureux, si naturellement désolé, lorsqu’il s’approcha de madame d’Harville, que celle-ci ne put s’empêcher de songer aux sinistres paroles de Sarah sur les excès auxquels le désespoir aurait pu le porter. – Eh ! bonjour donc, mon c