CHAPITRE XX Le départGrâce aux soins de Murph et de Rodolphe, qui calmèrent à grand-peine son agitation, le Chourineur était complètement revenu à lui. Il se trouvait seul avec le prince dans une des pièces du premier étage de la boucherie. – Monseigneur – dit-il avec abattement – vous avez été bien bon pour moi… mais, tenez, j’aimerais mieux être mille fois plus malheureux encore que je ne l’ai été… que de rester boucher… – Réfléchissez… pourtant. – Voyez-vous, monseigneur… quand j’ai entendu le cri de cette pauvre bête qui ne se défendait pas… quand j’ai senti son sang me sauter à la figure… un sang chaud… qui avait l’air d’être en vie… oh ! vous ne savez pas ce que ça a été… alors, j’ai revu mon rêve… le sergent… et ces pauvres jeunes soldats que je chourinais… qui ne se défendaient