VIPendant trois ou quatre années, la fortune continua à sourire à Julia. Il lui fallut de nouveau quitter sa petite boutique pour une plus grande ; et dans tout Paris il ne se donnait pas un dîner ou un souper sans qu’on envoyât en acheter les pâtisseries rue Geoffroy Lasnier. Enfin telle était l’affluence des personnes qui venaient manger des gâteaux chez la célèbre pâtissière, que souvent la porte de la rue Saint-Antoine se trouvait encombrée par les carrosses et par les chaises à porteurs des gens les plus hauts placés de la cour et de la ville. Il arriva un matin que le nouvel ambassadeur de Naples, depuis quelques semaines à Paris, passa par la rue Saint-Antoine, et s’étonna de voir tant de voitures et tant de monde à l’entrée d’une rue étroite et d’assez mince apparence. Il s’informa