CHAPITRE SEIZIÈME - Le dernier conte de Perrault-2

1056 Words

La supérieure accueillit ma mère avec bonté, lui remit, quelques secours et la congédia. Madeleine se disposait à regagner son logis et traversait une grande salle solitaire du cloître, lorsque tout à coup une voix lui demanda : – Ne vous nommez-vous point Madeleine ? Ma mère tressaillit, car, malgré treize années de distance, elle avait reconnu la voix de la fée. Elle se retourna vivement ; elle ne se trompait point. C’était bien l’étrangère, comme jadis dans la rue des Bourdonnais, vêtue de noir et enveloppée dans un manteau. Debout et éclairée par les rayons pâles de la lune, cette femme sembla une apparition à ma mère. – Je t’avais fait une promesse, reprit, l’inconnue ; tu as donc douté de mon pouvoir, puisque tu ne m’as point appelée à ton aide ? Ma mère se signa dévotement, ca

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