IV

928 Words

IV AU CAFÉ-CHANTANT. À travers la fumée, nous aperçûmes deux ou trois places vides où nous n’arrivâmes point sans difficulté. Quelle atmosphère ! Quelle odeur mélangée de tabac, de spiritueux, de bière et de gaz ! C’était la première fois que j’entrais dans ce lieu, la première fois que je voyais des femmes dans un café fumant. Nous avions autour de nous non seulement des femmes, mais des Dames. Il y a vingt ans, on eût inutilement cherché ce spectacle dans tout Paris. Visiblement, ces dames avaient traîné là leurs maris vaincus ; l’air dépité et empêtré de ces malheureux le proclamait assez haut. Mais, pour elles, à peine semblaient-elles dépaysées. Il avait raison, ce vieux et honnête valet de chambre qui me disait un jour, parlant de sa marquise, tout à fait dévoyée : – « Monsieur, o

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