Livre troisième-2

3040 Words

M. Manès se prit à rire. Il répliqua : – La générosité, Monseigneur, est, à coup sûr, une noble vertu… Mais pourquoi récompenser un homme si au-delà de ses mérites ? – Vais-je assister, s’écria Floris, au marchandage de moi-même ! Dois-je me voir pesé dans la balance, contre un misérable tas de métal ?… Qu’est-ce qu’un demi-million, morbleu ? Ce qu’un marchand gagne à faire faux poids, durant quelques années, ce qu’un coulissier rafle en un clin d’œil, dans un coup de Bourse. Un grand-duc sera-t-il taxé si bas ?… Monsieur Chus, vous aurez tout ce que vous demandez. L’heureux juif se précipita sur la main du Grand-Duc. Il riait, pleurait, balbutiait, attestait le Dieu d’Abraham. – C’est bien, c’est bien ! finissez ! reprit Floris. Rien ne me déplaît tant que ces bassesses, ces prosterne

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