Chapitre XVILa nuit qui obscurcissait peu à peu l’appartement du malade, et qui s’étendait en même temps sur le reste de la terre, n’était point destinée à être tranquille. Le couvre-feu avait sonné depuis deux heures, et il en était neuf. Vers ce temps à peu près chacun se retirait pour dormir, excepté ceux que la dévotion, les devoirs ou les plaisirs tenaient éveillés. C’était le soir du mardi gras, ou ce qu’on appelle en Écosse veille de jeûne ; et les lieux de plaisirs étaient plus remplis que les églises. Pendant la journée le peuple se fatigua au jeu de ballon ; les nobles et les gentillâtres employèrent leur temps à des combats de coqs, ou bien à écouter les couplets licencieux du ménestrel, tandis que les citoyens se gorgeaient de gâteaux frits dans du lard, et de pain trempé de b