XVI Le printemps était venu. Les marronniers avaient revêtu leur feuillage d’un vert encore tendre, le ciel était pur, une brise fraîche semblait purifier l’air malsain de la ville en apportant avec elle les suaves émanations des campagnes et des forêts. Partout régnait ce bien-être, ce nouveau sens de vie, cette joie vague et douce que ramène le réveil de la nature. Ce fut à cette époque, par une matinée toute brillante de soleil, que Valérie et Antoine s’agenouillèrent au pied de l’autel pour s’y promettre un amour fidèle. L’assistance, composée en grande partie des amis du peintre, était assez nombreuse et assez brillante pour que Mme Harel ne se trouvât point mécontente d’accompagner Lia. La mariée était charmante sous ses voiles, le bonheur animant son visage, et les traits d’Antoi