XX La fée de la mer Maurice Grandfort avait recouvré son énergie ordinaire. Comme à bord de l’Esprit-des-Eaux, lorsqu’il soutenait la latte contre les éléments, – comme chez les pirates biadjaks que sa patience et sa force eurent le don d’humaniser, – comme sur la frégate anglaise où il sut immédiatement se créer des ressources par son talent et son travail, il envisageait avec calme sa situation actuelle. Déjà son plan de vie était tracé. Il était résolu à se fixer provisoirement à Rochetout : « Galhauban, le seul homme qui ne douterait jamais de lui, était attendu ; Galhauban le tiendrait au courant de tout ce qui pourrait se passer au Havre, et, lorsque le moment favorable serait enfin venu, le capitaine Grandfort sortant de sa retraite irait confondre ses accusateurs. » Jusque-l