Chap 12 : L'inattendu
- Kerrie ! Kerrie !
Il me semble entendre mon nom venir de loin
- Kerrie ! Réveille-toi ! Ce n'est pas le moment de te laisser aller !
Cette fois-ci je sens des tapes frénétiques sur mes joues. J'ouvre difficilement les yeux. 4 paires d'yeux inquiets regardent
- Mais elle a même eu quoi ?
- Je sais que quoi Joseph ? Elle a regardé son téléphone et elle s'est effondrée ! Dit ma mère
- Kerrie ! C'est quoi ? Tu as vu quoi dans ton téléphone ? Demande mon père
Je me remets à sangloter en essayant de me relever. Il m'aide à me rassoir pendant que je pleure
- Je ne veux pas rentrer là-bas ! Papa ! Stp ne me laisse pas rentrer là-bas... Il me cherche déjà. Il me demande de rentrer
- Eeeee aaaaa Adolph mon enfant ne retourne pas là-bas ! Jamais !
- Calme-toi Kerrie on va trouver une solution ! Cesse de pleurer ! Me dit mon père
Tonton André tire Papa et Tonton Joseph à côté et ils se mettent à discuter. Ils semblent tous vraiment préoccupés
- Sèche tes larmes mon enfant tu ne rentres plus là-bas ! Ou je suis ta mère ou je ne suis pas ta mère !
Les trois autres reviennent. Tonton André se gratte la tête
- Bon ! L'affaire-ci est compliquée ! Tu sais que c'est un mariage complet ! Il t'a doté il t'a épousé devant Dieu et devant les hommes. Tu ne peux pas partir de chez lui comme ça !
- André mon enfant ne retourne pas là-bas eeeee
- Tonton... Papa.... Je vous en prie faites quelque chose ! Ne me laissez pas y retourner ! Je vous en prie !
Je pleure de plus belle
- Ecoute Kerrie ce qu'on va faire c'est qu'on va réunir la grande famille pour ce problème et ensemble nous irons....
- Que quoi Adolph ?! Tu vas rassembler tous tes frères là quand ? Demain ??? Toi et moi savons que c'est impossible ! C'est une affaire de mois ! Tu veux seulement qu'on l'a tue entretemps c'est ça ? Pardon allez dire à ce type là que nous reprenons notre fille !
- Hein hein Elise non ! On ne fait pas comme ça !
- Hein hein comment Yosep ?! Vous aussi vous l'avez très bien entendu ! Vous savez de quoi ce type là est capable ! Ce qu'il a fait au père de son amie !
- Il faut apprendre à agir dans la vie avec sagesse Elise! Le type là ne sait pas encore que l'enfant nous a tout dit ! Il le sait Kerrie ?
Je fais non de la tête en hoquetant
- Alors ! Tu retournes là-bas et tu gardes ton mal en patience afin qu'André pousse d'avantages dans ses recherches
- Moi je ne suis pas d'acc...
- Rhoooo Mais Elise tais toi donc !
A presque hurlé mon père qui a continué
- C'est pour ça que je n'aime pas mettre les femmes dans mes entreprises ! Elles agissent toujours avec les émotions très peu avec le cerveau ! Ce que Yosep dit là n'est pas bête ! On va se dépêcher tu entends mon enfant ?!
Je fais oui de la tête toujours entre mes larmes. Il continue
- Dis toi que ton séjour là-bas ne sera plus long ! On ne peut juste pas te sortir de là sans avoir bien fait les choses ! Le mariage n'est pas une simple affaire. On ne se lève pas comme ça on dit on quitte le mariage ! C'est vrai que la situation est alarmante mais il n'est pas pour autant question que l'on s'enfonce dans la bêtise ! On a mal commencé cette histoire mais il faut qu'on la termine bien !
- Bien parlé ! C'est ce que j'essaie depuis de faire comprendre à ta femme !
- Hum ! Mais si elle rentre là-bas moi je pars avec elle ! Comme ça s'il veut tuer mon enfant mieux il nous tue à deux !
Ils se taisent un instant puis c'est Tonton André qui reprend
- Vas-y Elise. Raccompagne la mais tu reviens ! Ne pars pas là-bas avec l'intention de faire les palabres ! Dis juste que l'enfant a eu un malaise toi-même tu as tenu à la raccompagner
Les larmes ne cessaient pas de couler sur mon visage.
- Ca va ! Kerrie sèche tes larmes ! Tu sortiras de là bien plus vite que tu ne le penses ! Et si tu sens vraiment le danger alors reviens n'attend plus. Pour l'instant je n'ai pas la preuve que c'est ton mari qui est derrière toutes ces affaires mystiques donc laisse je fouille encore un peu ok ?
- .....
Cette fois-ci mon téléphone sonne, c'est Henri qui appelle. Je décroche avec une toute petite voix
- Oui ?
- Où es-tu ?
- Chez les parents
- N'as-tu pas eu mon SMS ?
- Si...
- Il me semble t'avoir demandé de toujours répondre à mes SMS
- J'ai fait un malaise Henri... Je ne me sens pas bien
Ma mère m'arrache le téléphone des mains
- Oui Allô ? Bonsoir Henri
- ....
- Oui elle ne va pas très bien je vais la raccompagner moi-même
- ...
- Ok, aurevoir
Elle me rend mon téléphone
- Lève toi alors on part !
Je me lève contre mon gré et nous retournons chez moi après que je n'ai écouté les mille et une recommandations de mes pères. Ils insistent aussi auprès de ma mère pour qu'elle se comporte bien ! Qu'elle ne laisse rien paraître. Je n'ai pas la force de conduire, je laisse la voiture d'Henri garée chez les parents et ma mère et moi prenons la sienne. Durant tout le trajet elle ne fait que pester contre Henri en patois et me recommande d'être encore plus ferme dans mes prières. Nous arrivons là-bas et retrouvons Henri assis à l'extérieur sur la véranda, son vampire là étant en train de lui servir une boisson. Henri se lève et vient à notre rencontre.
- Rebonsoir Henri
- Bonsoir Maman Elise
Il se rapproche de moi et me pose ses mains sur chacun de mes bras en m'auscultant visuellement
- Que t'est-il arrivé ? Tu as fait un malaise ?
- Je ne sais pas ce qu'elle couve mais vraiment elle ne va pas bien !
- Je lui ai pourtant proposé de voir un psychologue si ça peut aider. Je ne comprends pas moi-même ce qui lui arrive
- Hum ! Un psychologue ? Pourquoi ?! Elle a juste besoin d'être bien entourée. Je voulais même qu'elle vienne passer quelques jours à la maison si cela ne te dérange pas
Il regarde ma mère puis moi un peu surpris par la requête
- Quelques jours ? C'est beaucoup quelques jours maman Elise.
- Non non pas plusieurs jours hein même une semaine comme ça là
Henri lui répond tout sourire
- Maman Elise une semaine sans ma femme je ne vais pas tenir
- Dans ce cas je vais donc rester ici pour prendre soin d'elle. Elle ne se sent pas bien
- Non Maman Elise ce n'est pas nécessaire Thérèse va s'occuper d'elle
Elle lui rétorque en souriant
- Mon fils ne t'inquiète pas je vais rester ça ne pose aucun problème j'ai encore quoi à faire à mon âge ? À part boire mes bières . Je vais rester pour prendre soin d'elle et passer un peu de temps avec vous.
Puis à mon endroit
- Monte vite te laver Kerrie tu te sentiras mieux après
Sans un mot je me dirige vers la chambre tandis que ma mère s'en va s'Installer dans le salon. Henri me suit très nerveux. Dès qu'on est dans la chambre il me demande
- C'est quoi le problème? Qu'est ce qui ne va pas Kerrie?
Silence. Je vais prendre ma douche quand je sors de là il est toujours dans la chambre cette fois ci très énervé
- Tu vas me dire ce qui se passe bon sang!
- Rien ! Il ne se passe rien M TEKANG ! Le super homme à qui tout est permis !
- Ce n'est pas une réponse ! Kerrie répond à ma question !
- Sinon ?
- Kerrie ne m'énerve pas !
- Je ne me sens pas bien c'est tout ! Tu veux que je te dise quoi d'autre ?!
Il reste silencieux un moment, tout pensif, puis se lève sans mot dire et ouvre la porte
- C'est l'heure du dîner. On descend !
Ah ! Moi Quoi ?! Ma mère est là ! Je peux manger tout ce qu'il veut ! On la retrouve devant la TV la télécommande à la main. Je lui dis que nous passons à table. Durant tout le dîner Henri se fait courtois mais distant avec ma mère ! Ça se voit bien qu'il n'est pas content. Elle par contre est calme et ne laisse rien paraître des sentiments qui l'animent réellement. Il nous quitte à la fin du dîner et s'installe dans l'autre salon. Puis à un moment je l'entends qui monte se coucher. Je reste et je discute un bon moment avec ma mère avant de le rejoindre. Quand j'entre dans la chambre il est couché mais pas endormi. Je me couche comme d'habitude à l'autre extrémité du lit et après une vingtaine de minutes je sens sa main se poser sur ma culotte de chambre , il me la retire et me prend sans me demander mon avis. Je me contente de prier en gardant les yeux fermés. Quand il finit je vais dans la salle de bain me nettoyer et j'avale rapidement une pilule. Je n'ai pas envie de tomber enceinte dans ces conditions !
J'ai eu droit à quelques jours de repos, je ne suis pas partie au boulot. Ma mère a décidé de ne pas rentrer. Mon père l'a sommé de rentrer mais elle lui a dit que son cœur de mère ne peut pas abandonner son enfant dans le danger et partir. Tout le temps de son séjour Henri est cordial avec elle mais le soir dans notre chambre je subis son courroux. Je le subis stoïquement sans broncher. Rien que de savoir qu'elle est là à côté, j'ai le sentiment que je peux tout endurer. Mais Henri se fait de plus en plus v*****t au lit. Des fois il me besogne très violemment la main fortement appuyée sur mon cou. J'ai juste peur qu'il veuille directement en finir avec moi. Je lis dans son regard toute sa démence ! Il finit par me lâcher, exténué et repus. D'autres fois je reçois des claques sur le visage quand il est en moi, accompagnées de phrases sordides
- Tu aimes ça hein ! Avoue que tu aimes quand je te violente !
Je ne dis moi rien puis il reprend
- Tu veux que j'y aille plus fort ??
Silence
Il se fait plus v*****t, sa main sur mon cou
- Reponds-moi!
- Henri stp ! Tu me fais mal... stp !
- tu n'appelle pas ta mère ? Hein petite s****e!
- Henri!
Le s****d continue à me serrer le cou , je crie car je n'arrive plus à respirer, les larmes coulent il me regarde longuement puis me lâche le cou mais continue son travail en souriant, pfffff!
Ça fait déjà une semaine que ma mère et moi attendons l'appel de mon père avec rage mais hélas rien ! Tonton André n'a toujours pas réagi ! C'est la mort dans l'âme que je reprends le chemin du bureau. Il n'ya que ma mère qui jusqu'ici tienne bon. Elle ne fatigue pas. Ou ça va même finir quand tout ça je ne sais pas !
Ce soir Henri vient me chercher. Mais sur le chemin du retour je réalise que nous n'empruntons pas la route de la maison
- Ekie ! Mais on va où ?
Silence. Il continue de rouler. Au même moment mon téléphone sonne, c'est ma mère. Quand je décroche elle engage aussitôt en patois
- Ké c'est comment tu es déjà en train de rentrer ?
Je lui réponds en Français
- Je suis avec Henri Ma'a je ne sais pas à quelle heure nous allons rentrer
- Papa vient de m'appeler ils arrivent. Vous êtes à quel niveau ?
Les vitres sont fumées, il fait même déjà nuit noire
- Je ne sais même pas hein
- Passe le moi !
Je tends le téléphone à Henri
- Je conduis Kerrie. Mets le haut parleur
Ce que je fais aussitôt
- Ma'a il t'entend
- Hein hein mon fils bonsoir
- Bonsoir Mama Elise , désolé nous allons à un dîner à la sortie de la ville au niveau de bonaberi. J'ai un ami inaugure sa maison
- Ah d'accord , je suppose que vous allez rentrer très tard
Il se retourne et me regarde
- oui oui très très tard
- Ok
Elle raccroche. Pendant ce temps mon cœur bat la chamade ! Mon Dieu pardon protège-moi ! Je ne sais pas où l'homme ci m'emmene ! Nous roulons jusqu'à Ndobo à Bonaberi et entrons dans une rue secondaire bien noire ! Ah bah ! Le type ci m'emmene où eeeee ! Je reste calme en apparence mais ma peur est grande très grande même ! Je prie seulement intérieurement que Seigneur ne m'abandonne pas ici ! Pardon seulement ! Mais arrivés à destination, il y'a quand même la lumière et beaucoup de voitures garées. Henri ne mentait pas. Il y'a bel et bien une réception. Je vois même un couple sortir d'une voiture et se diriger dans le même endroit où on se dirige.
La pendaison de crémaillère se passe plutôt bien pour Henri ! Il discute avec ses amis et moi, en bonne épouse, je me contente juste de sourire bêtement à tout ce qui se dit ! Pour couronner le tout mon téléphone s'eteint car déchargé ! Vers 1h nous quittons la maison là et Henri nous ramène non pas à la maison mais dans un hôtel.
- Henri pourquoi on ne rentre pas directement ?
- On le fera le matin. Je ne suis pas pressé de voir le visage de ta mère
Je ne dis plus rien. Nous passons la nuit là, et je dois encore assumer mon devoir conjugale. Vers 10h le lendemain nous rentrons. À notre arrivée il y'a des voitures garées devant le portail, pas moyen d'entrer.
- Qu'est ce qui se passe ici ?
- Moi-même je ne sais pas Henri !
Je ne reconnais aucun de ces véhicules. Henri descend du véhicule quand tout à coup les portières des autres voitures s'ouvrent et je vois mes parents,Tonton André qui descendent. Henri leur demande
- Mais que se passe-t'il ?!
- Tu poses la question à qui ?! Rend nous notre fille ! Espèce de sorcier ! Vampire ! Tu es venu toi-même me voir chez moi pour me dire jusqu'à insister que tu es un homme bien !. Je ne savais que je l'encourageais à aller épouser un sectaire ! Un suceur de sang ! Un meurtrier !
- Elise ça suffit ! Dit Papa
- Il se passe quoi ici Papa Adolph ?! Pourquoi tout ce...
Papa l'interrompt d'un geste de la main et lui tend un attaché-case
- Tiens !
- C'est quoi ?
- Le titre de propriété de la maison de bonamoussadi. Nous l'avons déjà vidée tu peux en faire ce que tu veux ! Les clés de ta voiture aussi je l'ai faite réviser elle n'a aucun souci ! Nous sommes en train de nous concerter pour te rendre dans toute son intégralité le montant de la dot. Je suis venu récupérer ma fille. Dit mon père dans un ton menaçant!
- Vous n'etes pas sérieux ?!
- J'ai la tête d'un plaisantin ?!
- Ma femme ne va nulle part ! Vous oubliez qui je suis M LIBAM !
- Je m'en fou de qui tu es ! Je suis son père! Et avant d'atteindre ma fille tu vas d'abord me passer sur le corps ! Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?! Kerrie on s'en va !
- Un sorcier comme ça là ! Tu fais ta part la nuit norrr ! Moi je te fais la mienne le jour ! Insiste ma mère
Le bruit et le tapage de maman font que Therese et sa clic sont sorties. Les ménagères des maisons voisines se sont elles aussi installées sur leurs balcons. Henri deteste ce type de scène. Il est bien gêné mais tient bon
- Kerrie n'ira nulle part ! C'est mon épouse aux yeux de la loi !
- Ah mofff ! Kerrie ! Allons ! Insiste ma mère
Je m'avance d'un pas timide vers elle
- Kerrie si tu fais un seul pas de plus...
Tonton André rencherit
- Tu vas faire Quoi ?! Kerrie avance !
J'avance tout doucement sous le regard de tout le monde. J'ai le cœur qui bat plus vite que de raison. J'ai les oreilles qui bourdonnent
- Kerrie tu crois que c'est fini ?? Tu crois vraiment que je te laisserais me quitter ?!
- N'aie pas peur ! Viens ! Insiste Tonton André
- Vas-y donc ! Et tu verras qui je suis vraiment !
J'ai les larmes de stress qui me brouillent la vue. Je n'arrive pas à croire que mon cauchemar est en train de prendre fin. C'est comme si je suis en train de faire Douala-Yaoundé à pieds ! Mes jambes sont de plus en plus lourdes, elles me portent difficilement . Mes oreilles cette fois ci ont tendance à se boucher. Tout à coup je suis bloquée. Je n'arrive plus à bouger. Je suis prise de panique ! Je suis calee sur place !
- Ma'a ! Papa ! Je ne peux plus marcher !
- Comment ça ?! Dis Papa !
- TEKANG détache mon enfant ! Ooooo sorcellerie oooo ! Le vampirisme en plein jour !
Maman a déjà détaché son foulard et l'a attaché autour de ses reins
- Ma'a je ne peux plus bouger !
Cette fois ci les larmes coulent vrai vrai ! Tonton André jusqu'ici resté en retrait s'approche de moi
- Tonton André je n'arrive pas à bouger !
- Kerrie avance !
J'essaie mais je n'y arrive pas
- Tonton André je n'y arrive pas oooooo ! Je suis bloquée sur place !
J'entends Henri qui ricane derrière moi. Tonton André est aussi grand de taille qu'Henri. Il est vêtu d'un lourd pagne traditionnel d'une chemise et d'un petit chapeau noir en tissu sur sa tête. Il se rapproche plus près et me fouette les pieds avec son arbre de paix qu'il tenait en main. Il sort ensuite une poudre de son sac traditionnel accroché à son épaule et la verse autour de moi à même le sol en parlant en patois.
- On va voir comment tu ne vas pas bouger ! Kerrie ! Avance ! Et ne regarde pas derrière toi ! Vas-y ! Ton oncle Joseph t'attends dans la voiture
Je regarde ma mère devant moi elle a les yeux fermés. Elle est certainement en train de prier. Papa me regarde il semble terrifié par ce qui se passe. Je ferme les yeux un moment et j'essaie d'avancer. Mais c'est comme si on me tire vers l'arrière. Je me mets à prier ! O Seigneur ! Délivre-moi oooo délivre-moi ! Je n'en peux plus ! Oh Seigneur délivre-moi ! Ne m'abandonne pas maintenant ! Pitié Seigneur ! Je sens mes pieds qui recommencent à me porter. Tonton André me tape les pieds avec l'arbre de paix en parlant fort
- Avance Kerrie !
J'avance tout doucement vers la voiture la plus proche. Maman prie toujours mais cette fois ci ses yeux sont ouverts et me regardent. Papa a une main sur son menton l'autre main soutien celle qui est sur son menton. Mes pas toujours aussi incertains me conduisent tout droit vers ma mère. Dès que ma main touche la sienne... C'est le trou noir.
(....)
La pièce est sombre et lugubre. Le matelas sur lequel je suis couchée est tres dur ! On dirait que je suis couchée sur du bois ! Je le touche, c'est du bambou de Chine. Il n'y a pas de fenêtres, juste une porte entrouverte qui laisse passer un filet de lumière. J'apercois sur les murs en terre battue des calebasses accrochées, et à l'angle devant moi une espèce de carafe en bois autour de laquelle il y'a un nœud qui est fait à base d'un tissu à la nature douteuse. Le sol n'est pas cimenté. Il n'y a pas de plafond juste des tôles. J'entends des bruits d'oiseau dans les airs. Je n'ai pour seul vêtement qu'un drap blanc et mon parfum m'est inconnu et désagréable ! Ça c'est encore quel cauchemar ? Je suis où ?!
- Ma'a... ? Ma'a !
Elle accoure dans la pièce
- Eeeeeee ! Kerrie ! Tu t'es réveillée ?
- Oui Ma'a on est où ?
- Adolph ooooo André Yosep ! Venez ooooo ! Elle a ouvert les yeux ! Elle s'est réveillé ! Venez vous-même voir !
Elle semble tellement émue qu'elle fait de grands gestes ! J'apercois des larmes qui coulent de son visage
- Mais maman c'est Quoi ? Qu'est ce qui s'est passé ?!
- Tu nous a fait tellement peur ! Tu reviens de très loin Kerrie ! Mais L'Eternel est merveilleux !
À suivre ...