II – PHTAH MANSOURComment, échappant pour la seconde fois à la surveillance de Petit-Musc et de Tafouilleux, Divine la Folle était-elle parvenue à sortir inaperçue de la Cour des miracles ? Ce ne lui avait pas été trop difficile, pour deux raisons : d’abord, parce que la truanderie, depuis le geste énergique accompli par son coësre, vivait dans une fièvre agitée par des ferments de révolte, ensuite parce que, comme tous les maniaques, Divine possédait, dans son sac, plus d’une ruse insoupçonnée des vigilants artistes. Sous l’empire de sa marotte maternelle, elle se dirigea sans se tromper vers Belleville et arriva au lac lumineux à la tombée du jour ; à peu près à l’heure où, dans la rue du Coq, Salem-Kébir parlementait avec les assiégeants. Phtah Mansour l’attendait. — Enfin, te voici