Durant tout le jour et durant les premières heures de la nuit, elle la veilla avec une tendre sollicitude, mettant des compresses humides sur le front fiévreux de la jeune fille et ne prenant pour elle-même qu’un doigt de vin et des biscuits apportés par la vieille Françoise, aussitôt congédiée. Enfin, vers le milieu de la nuit, la marquise put constater un mieux sensible chez la malade. La crise avait pris fin, l’enfant ne souffrait plus, et cependant, au lieu de jeter ses deux bras autour du cou de sa mère, elle gardait obstinément ses paupières closes, preuve évidente qu’elle entendait garder pour elle seule le secret de l’événement récent qui avait si fort ébranlé son système nerveux, et redoutait d’être interrogée à cet égard. — Ange, demanda tristement la marquise – dans l’intimit