VI – LA BRANCHE DE GUITout parti pris mis de côté, les mignons furent assurément une des tares les plus répugnantes de cette époque pourtant si fertile en monstruosités de tous genres. Jacques Bonhomme se sentait écœuré à voir passer par les rues ces efféminés jeunes gens, dont les cheveux, comme ceux des dames, frisaient tout autour de la petite toque de velours. Ils avaient le visage fardé, les yeux allongés, rivalisant ainsi avec les petites maîtresses, et sur leur surcot parfumé, chargé de riches dentelles, s’étalaient d’étincelants joyaux, marques de la reconnaissance princière pour leurs coupables complaisances. Pourtant, nous l’avons dit, ces êtres à part, tous gentilshommes de haute naissance, ne reculaient pas devant le danger. Ils étaient courageux et, malgré les douceurs de la