V – L’INSULTEUR DE FEMMESAbandonnons pour un instant le chevalier gascon et laissons-le en la solitude de son observatoire assombri pour pénétrer franchement dans la pièce éclairée où mignonnes et mignons se pressaient autour du divan occupé par d’Entragues et par ce beau viveur aux airs désabusés, le duc Roland, premier gentilhomme de la chambre. Ce salon, peut-être l’avons-nous déjà dit, avait un somptueux ameublement à la turque, ce qui pouvait passer alors pour une curiosité et constituait une fantaisie rare et coûteuse. Outre le divan et la table, disséminés au hasard sur la haute laine des tapis de Smyrne, se voyaient des coussins de Jaffa, des sièges de formes bizarres en bois de santal, en bois de cèdre, en bois de fer, entièrement recouverts d’incrustations de cuivre, d’ivoire o