XVI– Pas un mot ici ! – dit tout bas Passecoul en saisissant par le bras et en entraînant son complice qui s’apprêtait à le questionner, – nous causerons tout à l’heure à notre aise… Les deux bandits descendirent l’escalier à double rampe conduisant à la cour de la gare, et prirent possession d’un fiacre qui venait d’amener des voyageurs. – Où allons-nous, bourgeois ? – demanda le cocher. Passecoul donna l’adresse d’un marchand de vins traiteur dont il fréquentait l’établissement, voisin de la barrière Rochechouart, et le véhicule se remit en marche. – Rien ne nous empêche présentement de tailler une forte bavette… – reprit-il ; – je te vois sur le gril où l’impatience et la curiosité te retournent comme un boudin du réveillon de Noël… – Ma bonté d’âme naturelle me défend de te laisser