XIX Sylvio Je suis lié de l’amitié la plus tendre avec un jeune homme, plus jeune que moi, nommé Sylvio, aimable et franc garçon, une belle nature, forte, décente, svelte, et dans le cœur, de la passion pour toute une composition dramatique. Une femme à soi : tel était le grand rêve de cet imprudent et inhabile Sylvio ; il regardait les femmes comme des êtres bien au-dessus de l’espèce humaine, il respirait à peine en leur présence ; mais cependant son admiration muette, ses hommages silencieux, ne lui avaient guère profité ; jeune et beau, riche et brave, portant légèrement un grand nom qu’il paraît encore, à peine s’il avait pu s’attirer de ces beaux êtres tant rêvés quelques regards indifférents et dédaigneux. Au reste, c’était la faute du beau jeune homme : pourquoi donc être si mode
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